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  • Comment ne pas se faire manipuler ?

    La manipulation existe partout car elle flatte notre égo ou tout simplement notre bonne éducation. La nature de l'être humain est naturellement manipulable, parce que notre inconscient nous mène par le bout du nez et que notre cerveau privilégie le plaisir à la logique et à la réflexion. En fait, la manipulation utilise tout ce qui fait de nous des êtres d'émotion et de communication ! Piégé par nos enfants, nos amis, nos animaux, notre bonne éducation ! Les enfants sont experts dans ce domaine : Si votre fillette d'environ 5 ans vient vous voir et vous dit : "Mon petit papa chéri, je m'ennuie, peux-tu m'acheter la poupée "Reine des neiges", elle est tellement jolie, je te promets que serais très sage !" Comment résister et ne pas passer pour un papa pas gentil ! Abuser de votre gentillesse n'est pas forcément une action volontaire : "Vous êtes dans le train, une passagère assise en face de vous, vous demande si cela ne vous dérange pas de de surveiller son sac pendant son absence. Votre réponse sera surement : " Oui, bien sûr, cela ne me dérange pas " . Je pense que personne n'oserait dire : " Oui, cela m'ennuie". Toutes ces petites manœuvres ne font pas grand mal. C'est de la petite manipulation et nous avons tous à un moment donné, eut recours à ce genre de communication ! Piégés par des vrais manipulateurs Nous sommes à la merci de celui qui promet de combler nos manques. Les vrais manipulateurs cherchent, eux à contrôler et dominer leur cible et pour cela, ils ont besoin des manipulés, c'est un jeu social. Le manipulé n'est pas forcément un naïf, un crédule, un trop gentil... personne n'est à l'abri, car nous avons tous un "talon d'Achille" et si vous ne connaissez pas le vôtre, lui saura comment s'en servir à son escient. Il est difficile de repérer un manipulateur pathologique, car justement l'une des techniques est de passer inaperçu, il avance masqué. Le plus souvent, nous l'identifions à rebours à cause de de ses attitudes contradictoires ou son double langage. Nous pouvons apprendre à repérer ce genre d'individu, pour les contrer. un préalable est nécessaire : Comprendre que nous ne sommes jamais aussi manipulé que par nous-même. Qu'est-ce qui caractérise un manipulateur ? Ce sont des marginaux, handicapés de la vie, des adultes qui ont été des enfants tyrans. De cette détresse vient leur désir de manipuler. Il existe des manipulateurs pathologiques et le simple manipulateur. Le simple manipulateur cherche à défendre ses intérêts. Il est un bon communicant avec du charisme, c'est un caméléon social. S'il fait du mal à l'autre, lui n'éprouve pas de plaisir. Le manipulateur pathologique cherche à blesser, à détruire l'autre, à dominer. Il a l'impression de faire la démonstration de sa supériorité par son intelligence, sa ruse, sa stratégie. Quand ils ont atteint leur but, ils éprouvent un grand plaisir, cela flatte leur égo, mais ils ne parviennent pas à se faire aimer, car il n'éprouve aucun sentiment. Ils obtiennent de l'autre, de la soumission, de l'écrasement, de l'autodestruction, mais comme ils ont usé leurs victimes, elles n'ont plus la force d'aimer. Elles sont vidées de leur énergie. Comment le prédateur tisse sa toile ? Le manipulateur a du flair pour repérer sa victime et sa potentielle dépendance. Il se met en position de Sauveur -voir le triangle dramatique - et met en place une stratégie qui demande du temps et du calcul. Il est, d'abord avenant, très convivial, très sympathique et petit à petit il tisse sa toile., il éloigne sa proie de ses amis, de sa famille, il la rend dépendante. Puis il manie le chaud et le froid : il donne beaucoup et prive brutalement, il cultive une insécurité, ses paradoxes, comme "être dépendant de sa victime ou d'en n'avoir pas besoin". En fait il faut savoir que le prédateur dépend de sa proie. Sans elle il n'est rien ! Et les pervers narcissiques ? Ils sont l'incarnation parfaite du manipulateur pathologique. Il cumule les excès du narcissisme, de la mégalomanie et du complexe de supériorité, il a le sentiment que tout le monde dépend de lui ! Cette présence lui donne du charisme, grâce auquel il fait plonger ses victimes. Remarque : tous les manipulateurs pathologiques ne sont pas des pervers narcissiques. Et dans le monde professionnel ? Des relations toxiques existent dans le monde professionnel. Il est important de savoir les identifier et de savoir, s'ils proviennent d'un agissement insidieux d'un collègue ou d'un supérieur hiérarchique ou de notre propre attitude. Je me fais manipuler quand je subis des flatteries ou des menaces. Par exemple si mon supérieur me donne une mission en me disant "que je suis la seule personne à pouvoir l'exécuter" cela peut être un indice, voire une alerte. En général le manipulateur utilise la séduction, ne donne pas tous les éléments et peut faire usage de menaces voilées, comme "il serait mieux pour toi que cette mission soit réalisée dans les temps !" La fréquence de ce genre d'intervention doit vous alerter ! et vous devez vous demander à quels besoins vitaux, dont j'ai besoin pour vivre, cela correspond. Eric Berne s'est interrogé sur nos besoins vitaux. Par analogie à la nutrition, il les a appelés "soifs" en montrant ainsi à quel point ils sont fondamentaux. La soif ou le besoin de stimulation La soif de stimulation correspond est notre lien social dans le but de forger son identité et donner du sens à son travail. Il correspond à de la bienveillance, des encouragement de la gratitude. La soif ou le besoin de reconnaissance Cette soif correspond au besoin d'être accepté et reconnu dans son travail. Pour obtenir ces besoins de reconnaissance, la personne rentre en relation avec les autres afin de d'obtenir des "coups" ou des "caresses" qu'Eric Berne appelle des "strokes". Il existe de 5 niveaux de strokes, du plus valorisant au moins valorisant. Ils permettent d'exister et de relever des défis, collaborer... La soif ou le besoin de structure Comme chacun a besoin de se positionner dans l'espace et dans le temps, le manipulateur fait tout pour que la personne n'ait pas ces repères de stabilité. Ainsi il met dans le flou la personne pour qu'elle n'ait pas de repère et ainsi dépendante de son bon vouloir. Quelles solutions ? La manipulation s'appuie sur l'émotionnel et le flou. A chacun de prendre du recul, c'est à dire, se couper de son émotionnel et de rétablir clarté et factualité dans nos communications et nos relations. L'utilisation de la pleine conscience joue un rôle bénéfique pour sortir de ce piège. D'ailleurs, un supérieur hiérarchique peut être manipulateur et il peut lui aussi pris dans cet engrenage et être manipulé par son supérieur hiérarchique. Ainsi il est à la fois manipulé et manipulateur, cela entraine des comportements dysfonctionnels en cascade. Une fois cela identifier, vous devez prendre rendez-vous avec l'interlocuteur problématique et d'en discuter, pas n'importe comment et surtout pas les mains dans les poches. Ce genre d'entretiens se préparent, car il s'agit de ne pas brusquer l'autre et d'aborder ses propres attentes . Je m'automanipule Je ressens un manque d'autonomie dans l'exécution de mon travail, je l'impute à mon entreprise, sans voir que je suis moi-même en cause. Je peux à ce moment là me mettre en retrait, me rebeller ou m'enfermer dans une sorte de fatalisme. Je me sens victime d'un système que je ne peux pas modifier. Un signe entre-autres devrait m'interpeller : la généralisation. Exemple "c'est toujours comme cela..." on ne nous écoute jamais ".... Le "quiet quitting". Je fais ce que l'on me demande et pas plus. En cette période économique particulière, je peux prendre conscience qu'en fait, la priorité n'est pas forcément le travail, mais ma santé, donc je fais plus de sport, cela peut être ma vie de famille, donc je passe plus de temps avec mes enfants, mon conjoint, mes parents, ou cela peut-être mes loisirs, donc je profite pour faire plus d'escapades, de mes amis... Je prends conscience que le travail ne me donne pas forcément le sens de la vie que j'attends. Alors, je me laisse manipuler et je fais uniquement ce que l'on me demande. Le challenge du manager d'aujourd'hui est aussi celui là : donner du sens à son travail au travail de son équipe au travail de chacun, surtout qu'avec les conditions économiques et les conditions de travail comme le télétravail, cette tâche devient de plus plus délicate. Est-ce que je veux changer cette situation d'automanipulation, c'est à dire , faire juste ce qu'il faut et pas plus ? Si oui, je dois changer et cela viendra de soi-même et surtout pas des autres. Aussi il est important dans un premier temp s d'dentifier les situations de mal-être tant de façon individuel que dans l'entreprise. Ensuite d'adopter une attitude et des objectifs positifs, être lucide, c'est à dire savoir prendre du recul sur soi-même et donner du sens à sa vie. Qu'est-ce qui vous rend vulnérable ? Identifier votre talon d'Achille est indispensable, car c'est la porte d'entrée à la manipulation . vous voulez le savoir, Bibliographie recommandée : Soumission à l'autorité de Stanley Milgram. Comment un individu ordinaire peut se transformer en tortionnaire. Sur you Tube : "l'expérience de Milgram Petit traité de la manipulation à l'usage des honnêtes gen de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois L'Analyse Transactionnelle, pour mieux se connaître et connaître les autres d'Eric Berne Eloge de la lucidité d'Ilios Kotsou (marabout -Poche)

  • Abraham MASLOW

    " La société parfaite est celle où la possibilité de la réalisation de soi serait offerte à tous les individus" Abraham Maslow 1er avril 1908 /8 juin 1970. en 1951 il fonde la Psychologie «humaniste ». 1954 publie « Motivation et Personnalité » 1968 Président de la prestigieuse association américaine de psychologie. Pour le mouvement humaniste, il est essentiel de s’intéresser à la façon dont une personne se découvre elle-même. On la considère comme consciente et capable de choisir. Les préceptes de l’humanisme se basent sur la dignité de l’être humain. Les 5 clés de la pensée d'Abraham Maslow 1/ Nous avons des besoins différents. La personnalité humaine n’est compréhensible que si l’on distingue deux types de besoins. Besoins physiologiques et psychologiques. (voir la pyramide ) 2/ Nous sommes tirés par le haut. Le besoin de réalisation est spécifique et indépendant, et n’est pas une simple sublimation des besoins de base. Mais attention : on ne peut gratifier les besoins supérieurs que si l’on a satisfait au préalable ses besoins de base. 3/Le développement personnel n’est pas la psychothérapie. Les personnes manquant d’amour, de sécurité, de reconnaissance, d’appartenance souffrent de troubles psychiques, de névroses. La psychothérapie a pour but de remédier à ces névroses. Le développement personnel quant à lui, prend en charge le besoin de réalisation. La psychothérapie s’occupe de guérison, tandis que le développement personnel vise l’épanouissement du potentiel. 4/ Certains individus sont des modèles d’excellence. Au lieu de se focaliser sur les névroses, Maslow s’intéresse aux individus engagés dans un processus de réalisation. A travers l’art, la philosophie, la spiritualité, la sagesse, l’éthique, ils atteignent une espèce de plénitude. Combien sont-ils ? - 2% de la population. 5/ Les « expériences de sommet ». Le point culminant de la réalisation de soi est atteint lorsque l’individu dépasse son égo en effaçant la frontière du moi et non-moi. Il vit alors dans une joie profonde, l’expérience de la communion avec le monde. La médiation, l’extase, la transe, la mystique constituent le point d’aboutissement du développement personnel. Livre traduit en français : « Vers une psychologie de l’Être ».

  • Les bienfaits du Lâcher-prise.

    Lâcher prise est un concept difficile. Cela signifie abandonner quelque chose ou quelqu'un qui compte pour vous. Vous devez également le faire sans hésitation ni regret. La plupart des gens ont du mal à comprendre le lâcher-prise, car cela va à l'encontre de notre tendance naturelle à nous accrocher aux choses. Même si libérer quelque chose peut sembler douloureux au début, cela apporte de puissantes récompenses. Le lâcher prix est essentiel pour ne pas se laisser entraver par un passé douloureux, par des relations toxiques ou par des pensées négatives. Il s'agit de laisser aller les choses et de ne plus se laisser atteindre par ce qui s'est passé ou ce qui se passe. Cela peut être difficile à faire si vous avez du mal à vous pardonner ou à pardonner aux autres, ou si vous avez du mal à accepter votre situation actuelle. Mais vous devez comprendre que le lâcher prise vous permet de vous sentir mieux et d'aller de l'avant. Le lâcher prise ne signifie pas que vous êtes complètement déconnecté de votre passé ou de votre présent. Vous devez toujours vous soucier de ce qui se passe autour de vous et de la manière dont vous réagissez à ces événements. Cependant, le lâcher prise signifie apprendre à vous détendre et à apprécier le moment présent, en acceptant ce qui est hors de votre contrôle. Donc si vous ne pouvez pas changer le problème, vous pouvez changer votre réaction au problème. La pratique du lâcher-prise : Elle peut prendre la forme d'une méditation ou d'une pratique de pleine conscience. Que ce soit l'un ou l'autre, ils nous proposent de respirer, la respiration a un effet émollient contrairement à la rumination qui a un effet de solidification de nos pensées et émotions négatives. Cela peut également être une forme d'art comme la musique, la danse ou la peinture. Ces activités vous aident à vous reconnecter à votre environnement et à votre moi intérieur, et à vous sentir plus calme et plus centré. Le lâcher prise peut également être une pratique spirituelle, qui repose sur l'acceptation des circonstances et des sentiments auxquels vous êtes confrontés. Il permet de se reconnecter à soi-même et à l'univers, et de prendre du recul sur ses émotions et ses pensées. En pratiquant le lâcher prise, on peut s'autoriser à être plus présent, le lâcher prise vous permet de vous mettre à l'abri du stress et du stress émotionnel qui peut accompagner votre vie quotidienne. Avec le lâcher prise, vous apprenez à accepter les choses telles qu'elles sont et à les voir sous un autre angle. Vous devez comprendre que certaines choses ne sont pas entièrement sous votre contrôle et que vous ne pouvez pas toujours les changer. Il s'agit d'accepter la situation et d'utiliser cette acceptation pour trouver de nouvelles solutions. Cela peut vous aider à comprendre que vous ne pouvez pas changer le passé, mais que vous pouvez apprendre des leçons pour le futur. Vous pouvez également voir les choses sous un autre angle et trouver des moyens de faire face à des situations difficiles. Le lâcher prix est une technique qui peut être utile pour apprendre à accepter les choses telles qu'elles sont. Nous avons tendance à rester coincés dans nos vies en raison d'un attachement aux choses ; nous sommes attachés à nos emplois, possessions et relations. Au fur et à mesure que nous sommes occupés dans la vie, nous oublions de vivre et de profiter des bénédictions de la vie. En fin de compte, cela conduit au stress et à l'épuisement professionnel. Au lieu de lâcher prise sur ce qui vous retient, réfléchissez à la manière dont le lâcher prise vous aide. Lorsque vous lâchez quelque chose, vous gagnez en paix, en calme et en concentration. C'est parce que votre esprit n'est pas dérangé par les choses que vous abandonnez. Vous devenez également plus tolérant et sûr de vous lorsque vous ne vous accrochez plus à des choses sans importance. Lorsque nous abandonnons quelque chose, nous admettons que c'est plus important pour nous que ce qui reste. Nous ne sommes pas disposés à faire des compromis sur ce qui est le plus important pour nous ; cela inclut le temps, l'énergie et les émotions. Nous ne voulons pas non plus laisser d'autres personnes contrôler ces choses. En conséquence, nous pouvons devenir têtus ou sur la défensive lorsque quelqu'un essaie de nous enlever quelque chose qui nous tient à cœur. Il peut être difficile de lâcher prise lorsqu'elles nous rendent si attachés. Le concept de lâcher prise Il est essentiel pour le développement spirituel. Dans le bouddhisme et le jaïnisme, le terme «lâcher prise» fait référence à l'expérience de la mort. Pendant la mort, une personne a abandonnée tout attachement, y compris celui d'avoir des sentiments agréables et anciens ou des attachements tels que l'envie et l'aversion. Cet acte libère l'âme du cycle de la naissance, de la décadence et de la mort ; il libère également l'âme de la souffrance causée par les attachements à la forme. Bouddha a enseigné que s'accrocher conduit au stress, qui à son tour provoque la maladie et la misère. En apprenant à lâcher prise, nous éliminons notre lien à l'ignorance et à la douleur. Le lâcher prise est un concept bouddhiste qui invite à accepter les circonstances de la vie et à se concentrer sur le moment présent. Cela signifie qu'en supposant aller nos attentes et en acceptant le fait que certaines choses ne peuvent pas être changées, nous pouvons profiter d'une plus grande liberté émotionnelle et physique. En tenant compte de cela, libérer quelque chose peut être vraiment libérateur ! Il prévient le stress et la douleur inutiles tout en vous permettant d'accéder à de nouvelles opportunités dans votre vie. De plus, laisser tomber des objets sans importance les empêche de vous retenir pour des tâches plus importantes. Tout le monde peut bénéficier d'apprendre à lâcher prise chaque fois que nécessaire. Où est donc ma peine ? Je n'ai plus de peine. ce n'est qu'un murmure au bord du soleil. Paul Fort-Chanson à l'aube Une autre définition du Lâcher prise Accepter le réel et rester là en renonçant à contrôler la situation et à trouver une solution. Être présent et se laisser porter par le courant de la vie et lui faire confiance.

  • Sois parfait ! L'être humain est-il perfectible ?

    Liberté - être parfait - supplément d'Âme Cette notion repose sur l'idée que les individus ont le potentiel de progresser dans divers domaines, tels que le savoir, les compétences, la compréhension émotionnelle et l'évolution personnelle. La croyance en la perfectibilité humaine est ancrée dans de nombreuses philosophies et courants de pensée, notamment le courant des Lumières du 18e siècle. Des penseurs tels que Jean-Jacques Rousseau dans son "discours sur l'origine de l'inégalité" avance que la spécificité de l'être humain est sa capacité d'évoluer, alors que la tradition philosophique, dont Aristote, caractérisait l'être humain par l'aptitude au discours rationnel c'est à dire le logos. Il évoque deux qualités humaines qui les distinguent des animaux -tous deux mus par l'autoconservation- la liberté et la perfectibilité. Emmanuel Kant dans ses "Réflexions sur l'éducation" distingue l'animal exclusivement instinctif et l'être humain qui est capable de se perfectionner vers une "destination qu'il a choisi". Tous deux ont soutenu l'idée que les êtres humains ont la capacité de se libérer des contraintes de l'ignorance, des préjugés et des limitations pour atteindre un état de perfectionnement moral et intellectuel. Il est important de reconnaître que la perfectibilité humaine est un concept philosophique et idéaliste. La notion de perfectibilité humaine est souvent associée à l'idée de progrès. Les êtres humains ont constamment cherché à améliorer leur condition, que ce soit sur le plan intellectuel, moral, physique, technologique ou social. Nous avons réalisé des avancées significatives dans de nombreux domaines, tels que la science, la médecine, la technologie et les droits de l'homme, grâce à notre capacité à apprendre, à innover et à remettre en question le statu quo. Dans la réalité, les individus ont des capacités et des limites différentes, et leur développement dépend de nombreux facteurs, tels que l'environnement, les opportunités et les ressources disponibles. Certains peuvent atteindre des niveaux élevés d'accomplissement et de perfectionnement, tandis que d'autres peuvent rencontrer des obstacles ou des difficultés qui entravent leur progression. De plus, certaines caractéristiques et traits humains peuvent être plus difficiles à changer que d'autres. En fin de compte, la perfectibilité humaine est une idée qui reconnaît le potentiel d'amélioration de l'être humain et la capacité de chacun à se développer tout au long de sa vie. C'est un concept qui souligne l'importance de l'éducation, de l'apprentissage continu et de la volonté de remettre en question et de remédier aux aspects négatifs de notre nature humaine. Oui, l'être humain est considéré comme perfectible. Être humain perfectible, Être humain augmentée ! Une fois, que l'être humain est conscient de sa perfectibilité, rien n'arrête ce mouvement de perfection. Cependant, l'évolution technologique rapide de notre société a également donné lieu à un concept d'« être humain augmenté ». Nietzsche parlait de volonté de puissance. L'idée de l'être humain augmenté soulève de nombreuses questions éthiques, philosophiques et sociales. D'un côté, l'augmentation humaine peut offrir des avantages considérables, notamment en aidant les personnes handicapées à retrouver des capacités fonctionnelles, en améliorant es performances athlétiques ou en permettant de traiter certaines maladies et affections. Cela pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles formes d'expression artistique et de communication. D'un autre côté, il existe des inquiétudes quant aux implications à long terme de l'augmentation humaine. Certaines personnes craignent que cela ne crée des inégalités sociales, où seuls ceux qui ont les moyens de se permettre ces technologies pourront bénéficier des avantages de l'augmentation. Il y a également des préoccupations concernant la sécurité et la vie privée, car l'utilisation de dispositifs implantables ou connectés peut rendre les individus vulnérables à la piraterie informatique et à la surveillance. Parce que nous repoussons continuellement les limites, nous devons tenir compte de situation au sein d'une réalité naturelle : l'environnement. La question de l'augmentation humaine est complexe et nécessite une réflexion approfondie sur les valeurs, les conséquences et les limites éthiques. La société devra déterminer collectivement comment encadrer et réglementer ces technologies afin de maximiser les avantages tout en minimisant les risques potentiels. Alors comme disait Albert Jacquard autrefois "inventer l'homme". Bergson a développer des réflexions importantes à ce sujet dans "Deux sources de la morale et de la religion". Ces réflexions ont lieu à une réflexions passée dans le langage courant : un supplément d'âme. L'augmentation de l'humanité était considérable au XX ème siècle. En tant qu'augmentation externe, comme mentionné précédemment : nos corps sont transformés par un système d'outils et de machines. et aussi une augmentation intérieur où nos corps sont transformés non pas par une adjonction mais de l'intérieur, par une intervention au sein même de nos corps provoquant guérison et longévité qui permet d'avoir une vie plus longue et en bonne santé. Les progrès sont mis au service de la puissance de l'être humain et cette puissance est centrée sur nous-même en tant qu'individu ou tout au plus comme membres d'un groupe. Mais l'humanité n'est pas un groupe. Bergson constate que nous n'avons pas encore pensé l'humanité se rapportant à elle même et ne disposant que de ressources limitées, nous prenons à autrui ce dont nous pourrions manquer et dont nous pourrions avoir besoin. La réflexion que je souhaite maintenant induire consiste à se demander si ce but, explicite ou non, exprime l'apothéose de l'homme lui-même ? " La perfection c'est la conscience que la réalité est un processus qui évolue dans une direction définie avec un but. A l'intérieur de ce mouvement, chaque instant, par l 'intermédiaire du processus, est en connexion avec le but, Et ainsi tout est parfait " Oscar Ichazo

  • Guide spirituel - Eckhart Tolle -Pourquoi vivre le moment présent ?

    Eckhart Tolle est un auteur, conférencier et enseignant spirituel, canadien d'origine allemande. Auteur de best Sellers Né le 16 février 1948 à Lünen, en Allemagne, son nom complet est Ulrich Leonard Tölle, mais il est plus connu sous le nom d'Eckhart Tolle. Vivre le moment présent Vivre le moment présent" est une philosophie qui encourage à être pleinement engagé et conscient dans le moment présent, plutôt que de se préoccuper du passé ou de s'inquiéter pour le futur. Cela implique de prêter une attention particulière à ce qui se passe autour de soi, à ses pensées et à ses émotions actuelles, sans jugement ni préoccupation excessive. Cette idée est souvent associée à la pleine conscience (mindfulness) et à la pratique de la méditation. Elle trouve ses racines dans diverses traditions spirituelles et philosophiques, notamment le bouddhisme, où la pleine conscience est un élément clé de la pratique. Vivre le moment présent peut apporter plusieurs avantages, notamment la réduction du stress et de l'anxiété, une meilleure appréciation des petites choses de la vie, une amélioration des relations interpersonnelles en étant plus attentif aux autres, et une augmentation générale du bien-être. Cela peut également aider à développer une plus grande résilience émotionnelle et à gérer les défis de manière plus saine. Cependant, il est important de noter que vivre le moment présent ne signifie pas ignorer complètement le passé ou ne pas planifier du tout pour l'avenir. Il s'agit plutôt de trouver un équilibre entre une conscience attentive du présent et la reconnaissance des expériences passées et des préparatifs pour l'avenir. Eckhart Tolle A l'âge de 22 ans souffrant de "dépression, d'anxiété et de peur, il commence à chercher des réponses. Il étudie alors la philosophie, la psychologie, la littérature. A l'âge de 29 ans, après avoir souffert de longues périodes de dépression à tendances suicidaires, Tolle raconte qu'il a fait l'expérience d'une "transformation intérieure" qui changea sa vie ! Il est surtout célèbre pour son travail dans le domaine de la spiritualité et du développement personnel. Eckhart Tolle est principalement connu pour son livre "Le pouvoir du moment présent" (en anglais, "The Power of Now"), publié en 1997. Ce livre a acquis une immense popularité et a été traduit dans de nombreuses langues. Il traite de la philosophie et de la pratique de la pleine conscience, en mettant l'accent sur l'importance de vivre dans le moment présent plutôt que de se laisser emporter par les regrets du passé ou les inquiétudes pour le futur. En plus de "Le pouvoir du moment présent", Tolle a écrit d'autres livres à succès, tels que "Nouvelle Terre : L'avènement de la conscience humaine" ("A New Earth: Awakening to Your Life's Purpose") publié en 2005. Ses œuvres explorent les thèmes de la spiritualité, de la conscience, de la méditation et de la transformation personnelle. Eckhart Tolle propose également des conférences et des séminaires dans le monde entier, où il partage sa vision de la spiritualité et de la croissance personnelle. Sa perspective repose sur des éléments de philosophie orientale, de sagesse spirituelle et de psychologie moderne, et elle a eu une influence profonde sur de nombreuses personnes en quête de sens et de bien-être intérieur. Si ses livres ont reçus de nombreuses louanges, ils ont aussi fait l'objet de critiques négatives. Eckhart Tolle touche à un certain nombre de traditions spirituelles, religion chrétienne, l'hindouisme et le bouddhisme, mais à développer sa propre formulation. Site internet français : https://www.eckharttolle.fr/ Lien Wikipedia : Voir une description complète sur Wikipedia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Eckhart_Tolle Bibliographie : Les ouvrages d'E. Tolle sont rédigés en anglais et traduits en français, la bibliographie ci-dessous donne les titres traduits, chez divers éditeurs dont les éditions Ariane (Québec) et J'ai Lu (France) : Le Pouvoir du moment présent (2000) (ISBN 978-2-920987-46-3) Mettre en pratique le pouvoir du moment présent (2002) (ISBN 978-2920987609) Quiétude (2003) (ISBN 2-920987-74-7), également publié en français sous le titre L'art du calme intérieur (2011) (ISBN 978-2-290-03675-4) Nouvelle Terre (2005) (ISBN 978-2-89626-007-2) Le secret de Milton (2009) (ISBN 978-2896260652) Unité avec toute vie (2009) (ISBN 978-2896260669) L'art du calme intérieur (2011) (ISBN 978-2-290-03675-4), également publié sous le titre Quiétude (2003) (ISBN 2-920987-74-7)

  • Savez-vous pourquoi les gens crient les uns sur les autres lorsqu'ils sont en colère ?

    Un sage hindou qui était en visite au Gange pour prendre un bain a remarqué un groupe de personnes criant de colère les uns après les autres. Il se tourna vers ses disciples, a souri et a demandé : - Savez-vous pourquoi les gens crient les uns sur les autres lorsqu’ils sont en colère ? Les disciples y pensèrent pendant un moment et l’un d’eux dit : - C’est parce que nous perdons notre calme que nous crions. - Mais pourquoi criez-vous quand l’autre personne est juste à côté de vous ?, demanda le guide. - Pourriez-vous tout aussi bien lui dire ce que vous avez à dire d’une manière plus douce ? Explication de la colère : Lorsqu’aucune des réponses des disciples n’était suffisamment satisfaisante pour le sage, il a finalement expliqué : - Quand deux personnes sont en colère l’une contre l’autre, leurs cœurs sont séparés par une grande distance. Pour couvrir cette distance, ils doivent crier, car sinon ils sont incapables de s’entendre l’un et l’autre. Plus ils sont en colère et plus ils auront besoin de crier fort pour s’entendre l’un et l’autre pour arriver à couvrir cette grande distance. - Qu’est-ce qui se passe lorsque deux personnes tombent en amour ? Ils ne crient pas à l’autre, mais ils se parlent doucement parce que leurs cœurs sont très proches. La distance entre eux est soit inexistante, soit très faible. Le sage continua… - Quand ils s’aiment encore plus, que se produit-il ? Ils ne se parlent pas, ils chuchotent et obtiennent encore plus de proximité et plus d’amour. Enfin vient un moment où ils n’ont même plus besoin de chuchoter, ils se regardent seulement l’un et l’autre et se comprennent. Puis il regarda ses disciples et leur dit : - Ainsi quand vous discutez les uns avec les autres ne laissez pas vos cœurs s’éloigner. Ne dites pas les mots qui vous éloignent davantage, ou bien viendra un jour où la distance sera si grande que vous ne trouverez pas le chemin du retour…Auteur inconnu

  • Connaissez-vous les thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles ?

    Article publié le 27 janvier 2020 dans the Conversation Notre auteur, psychiatre et psychothérapeute, directeur d'enseignement à l'université Lille Nord Europe, n'est pas un comportementaliste radical ni un opposant farouche aux thérapies psychanalytiques. Pour lui, les thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles (TCCE) représentent aujourd'hui le courant majeur de la psychothérapie, et le mieux adapté pour le traitement des troubles psychiques les plus fréquents (anxiété, phobies, troubles obsessionnels compulsifs, dépression, addictions, troubles de la personnalité…). Elles restent pourtant mal connues et sont parfois à tort comme une simple méthode de changement des comportements. Plus d'un siècle durant, des chercheurs en psychologie et des psychiatres cliniciens ont proposé de nouveaux modèles de troubles psychiques (anxiété, dépression) et de nouvelles psychothérapies. On peut schématiquement dire que trois courants se succèdent : le béhaviorisme (ou comportementalisme), la thérapie cognitive et les approches centrées sur les émotions comme la méditation de pleine conscience. À l'origine, le béhaviorisme John Broadus Watson. Le béhaviorisme est né aux États-Unis, peu après la psychanalyse. Et c'est John Broadus Watson (1878-1958) qui est considéré comme l'inventeur du terme et le père du béhaviorisme (ou comportementalisme), avec la publication en 1913 d'un article dans Psychological Review . Le psychologue américain défend l'idée selon laquelle la psychologie ne peut devenir une science que si elle s'en tient à l'étude des comportements observables et teste ses hypothèses par des expériences réplicables. Le béhaviorisme se définit ainsi comme une science du comportement basée sur l' empirisme . En opposition avec la méthode de l'introspection psychologique et le courant psychanalytique pour lequel les phénomènes inconscients ne pouvant pas être constatés, les manifestations se sont manifestées sur des cas singuliers. Un e-mail hebdomadaire contenant des analyses factuelles des meilleurs universitaires européens Recevez notre newsletter D'après John B. Watson, tous les comportements sont issus d'un conditionnement, et il est donc possible de les désapprendre. Une hypothèse qu'il va tester avec son assistante Rosalie Rainer en menant une expérience peu éthique et peu concluante d'apprentissage suivie de déconditionnement d'une peur des rats blancs chez un enfant de 11 mois, le petit Albert. Et malgré les critiques justifiées, le béhaviorisme aura une influence très importante sur la psychologie américaine entre les années 1930 et 1950. Le comportementalisme à visage humain C'est le psychiatre américain Joseph Wolpe qui propose le premier traitement comportemental chez l'humain en 1962, par la méthode de désensibilisation systématique des phobies. Elle s'appuie sur le principe de « l'inhibition réciproque », qui consiste à induire une réponse antagoniste à la peur et à l'anxiété non pas par la nourriture, comme chez l'animal de laboratoire, mais par la relaxation. En pratique, il s'agit de s'exposer progressivement à la phobie en faisant appel à l'imagination, puis de contrer la réponse anxieuse au moyen de la relaxation. Une thérapie comportementale que Joseph Wolpe définit comme « L'utilisation, dans le but de modifier un comportement, des principes de l'apprentissage établi expérimentalement. Les habitudes inadaptées sont affaiblies et éliminées, les habitudes adaptées sont installées et renforcées ». offrant une alternative à la psychanalyse dans la prise en charge des phobies et plus largement des névroses, une telle thérapie est aussi plus courte et dirigée vers le problème actuel, plutôt que sur le passé et l'inconscient. Reste qu'elle est critiquée non seulement par le courant psychanalytique dominant en psychiatrie jusqu'aux années 1970, mais aussi par la psychologie cognitive : on lui reproche d'avoir délaissé les états mentaux au profit des seuls composants. De la rationalité aux TCC La thérapie cognitive est née aux États-Unis entre la fin des années 1950 et le début des années 1960 des travaux fondateurs de deux Américains : le psychologue Albert Ellis (1913-2007) et le psychiatre Aaron Temkin Beck (1921-). Pour Albert Ellis, les problèmes psychologiques et émotionnels motivés par nos pensées il et irrationnelles : nous pouvons donc les changer et tendre vers le rationnel. Et s'inspirant des philosophes grecs et des stoïciens, il met en cause notre interprétation des faits : dans le Manuel d'Epictète, n'est-il pas écrit que « Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses mais les jugements qu'ils portent sur les choses » ? Aaron Beck. Slicata , CC BY-SA Influencé par son compatriote, Aaron Beck part d'un constat : tous les patients déprimés expriment des pensées négatives sur eux-mêmes, sur le monde extérieur et sur l'avenir. Et d'après lui, cette façon négative de traiter les informations est inconsciente et sous-tendue par ce qu'il appelle le « schéma cognitif ». À savoir, une sorte de disque dur de notre psychisme, qui contenait l'ensemble de nos connaissances et se construisait tout au long de la vie au gré de nos expériences et de nos apprentissages. Pour le mettre à jour, le psychiatre va d'abord chercher à connaître les monologues intérieurs – ou « pensées automatiques » – de ses patients. Puis, il leur proposera de les rendre plus réalistes et moins négatives. Il s'agira de substituer à une pensée du type « je suis nul(le), je ne m'en sortirai jamais, je suis un poids pour mes proches… » une autre du genre « être déprimé(e) ne veut pas dire que l'on ne vaut rien, avec le temps je vais guérir, ma famille me soutient comme je le ferai pour eux ». Car selon ses dires, c'est par la cognition que l'on accède à l'émotion et au comportement. In fine, reflétant la confluence de deux courants plus complémentaires qu'opposés, le terme de thérapie comportementale et cognitive (TCC) fait son entrée au début des années 1980 dans la littérature scientifique anglophone. De nombreuses études vont alors montrer l'efficacité de ces TCC, principalement dans la dépression, le trouble panique et les phobies, l'anxiété généralisée, les troubles obsessionnels compulsifs, ou encore les addictions. Au point d'en faire en psychothérapie l'approche de première intention pour ces pathologies très éprouvées (environ une personne sur cinq touchée au cours de sa vie), et un bon moyen de réduire la consommation d'antidépresseurs et d'anxiolytiques. Se comprendre pour changer sa vie On reproche parfois au TCC d'être centré sur les symptômes et les troubles psychiques actuels, sans prendre en compte le passé et l'histoire de l'individu. C'est ignorer la thérapie des schémas, une approche développée par Jeffrey Young (1950-), ancien étudiant d'Aaron Beck. Ce sont aux schémas constitués très tôt dans l'enfance, à l'occasion de traumatismes et de carences affectives, que s'intéresse ce psychologue. La prise en charge qu'il propose, plus longue que la thérapie cognitive, s'attelle donc à chercher les origines du problème ciblé (par exemple, la dépression) dans les schémas de l'enfance, c'est-à-dire des traits de personnalité comme la dépendance, la peur de l'abandon, l'isolement, la peur de perte le contrôle, le sentiment de ne pas être à la hauteur… S'il utilise les principes de la thérapie cognitive, Jeffrey Young y incorpore le passé : les événements et les émotions anciennement vécus sont réactualisés par visualisation mentale ou jeu de rôle – s'inspirant alors de la Gestalt-thérapie . En ce sens, son approche est centrée sur la personne, et non sur les syndromes ou les troubles. Elle prend en compte l'histoire et les blessures de l'enfance, et propose de changer la structure psychologique et les traits de personnalité à l'origine de souffrance : il s'agit de modifier sa façon d'être et d'agir, comme l'indique le titre de son ouvrage grand public Je réinvente ma vie . Troisième vague À la fin des années 1990, des chercheurs en psychologie cognitive pointent le rôle central des émotions pour expliquer les troubles psychiques. Et s'ils remettent en cause certains principes fondamentaux des TCC, c'est sans les renier totalement, d'où l'appellation « 3 e vague ». Au lieu de vouloir changer de pensées et d'émotions, ces psychologues s'intéressent au rapport qu'une personne entretient avec elles. Chez l'anxieux par exemple, le fait de s'inquiéter sans cesse sur les risques de l'existence (peur d'avoir un accident, une maladie) est vu comme une vaine tentative pour empêcher la survenue des imprévus. Plutôt que de chercher à modifier le contenu de son discours de façon rationnelle, ce qui est somme toute difficile le danger étant bien réel et l'avenir imprévisible, il s'agit d'accepter l'émotion irrationnelle d'anticipation et de revenir au instant présent. De fait, cette 3 e vague de thérapies se réfère à deux concepts du bouddhisme zen : la pleine conscience et l'acceptation. La souffrance (dukkha) y est vue comme inévitable car inhérente à l'existence humaine, mais voulant être accueillie, plutôt que rejetée, en s'ancrant dans le moment présent. Cette manière de voir les choses rappelle la philosophie stoïcienne. Il ne s'agit pas cependant de se soumettre, mais bien de s'extraire de la souffrance des émotions, à travers différentes approches. Parmi elles, on peut citer la méditation de pleine conscience, la dialectique qui invite à reconnaître et accepter les opposés et rechercher le juste milieu, l'acceptation des émotions, l'observation et la prise de distance, l'action dirigée vers son bien -être et ses valeurs personnelles plus que ses souffrances. Mais on recense aussi des méthodes comportementales et cognitives classiques, d'où l'appellation de thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles (TCCE). Une psychothérapie efficace A l'origine, le comportement s'écartait de la conscience, de l' insight et des conflits intrapsychiques qui trouvaient leurs racines dans l'histoire du sujet. Il se décrivait comme une thérapie du présent délaissant le passé, centrée sur les comportements réflexes, et non sur l'affect ou le subjectif. Ou sans trahir ces fondements, les approches cognitives puis émotionnelles ont enrichi la compréhension des troubles psychiques et apporté de nouveaux et efficaces outils thérapeutiques. Ainsi, les TCC ont fait leurs preuves tant sur la phobie que sur un manque d'affirmation de soi ou sur des troubles psychiatriques caractérisés (dépressifs, anxieux, addictifs, psychotiques…) où elles semblent faire mieux que des médicaments. Des approches plus récentes, comme les thérapies des schémas ou de 3 e vagues ont ensuite ciblé davantage la souffrance que le trouble psychiatrique. Et elles ont acquis une certaine reconnaissance dans la prise en charge des stress et des traumatismes, des histoires personnelles et familiales douloureuses, ou encore des troubles de personnalité marqués par l'impulsivité et les émotions négatives et destructrices. Ces TCCE ne cherchent pas à transférer qu'elles sont plus efficaces que les autres psychothérapies. Elles revendiquent simplement le fait d'être ouvertes à différents modèles de psychologie et en constante évolution. Et elles peuvent se prévaloir de bienfaits reconnus, tant pour souffrir de la souffrance que pour traiter de nombreux troubles psychiques. Pour en savoir plus : - Dans « Les thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles en 150 fiches » , Clément Lecomte et Dominique Servant nous présentent l'étendue et la diversité des TCCE et proposent aux psychothérapeutes un ouvrage de référence pour leur pratique.

  • Connaissez-vous le principe de cohérence ?

    Ce que peut vous apporter plus de cohérence ? Être cohérent, c’est l’alignement entre ce que nous pensons et ce que nous faisons. Le principe de cohérence nous dit que nous nous efforçons quasiment tout le temps à être cohérent. Malheureusement, nous n’y parvenons pas toujours et ce conflit génère un mal-être. Qu’est-ce que la congruence ? Carl rogers, psychologue fondateur de la psychothérapie centrée sur le client et de l’approche centrée sur la personne, a approfondit la notion de congruence, pour lui c’est l’association entre le résultat issu des choses vécues et la propre conscience, c’est-à-dire notre propre échelle de valeurs, de sentiments et de désirs. Lorsqu’une personne se sent éloigné de son « moi idéal » le quotidien n’a plus de sens parce qu’elle se rend compte qu’il existe un fossé entre ce qu’elle veut et ce qu’elle font, entre ce qu’elle sent et ce qu’elle reçoit. C’est ainsi que le principe de cohérence disparaît et qu’apparait le mal-être et la souffrance. Cohérence et dissonances L’écrivain et psychologue de l’université d’état de l’Arizona, Robert b. Cialdini apporte la nuance suivante : « dans le but de préserver notre cohérence, nous nous retrouvons dans des situations contradictoires qui posent des problèmes ». Par exemple, une personne peut être écologiste engagé et partir souvent en voyage en avion dans les pays étrangers. La personne n’est ainsi pas en totale cohérence avec ce qu’elle fait. Si la personne défend son point de vue et veut inspirer les autres à travers nos valeurs et nos comportements, le message peut avoir du mal à passer. On ne peut pas respecter à 100 % le principe de cohérence, et malgré les incohérences apparentes, le principe de cohérence se sert de la propre conscience de chacun. Quand je perçois une harmonie entre ce que je sens et ce que je fais, il n’y a pas de problème. L’important est que mon équilibre interne existe malgré les situations qui vont à l’encontre de nos principes auxquelles nous réagissons avec conviction pour défendre notre cohérence. Il y a même des moments où vous serez obligé de faire des concessions parce que les bénéfices sont plus importants que le dérangement. Un emploi qu’une personne occupe dans un secteur dont elle est contre, par exemple la grande distribution, mais qui continue quand même parce que les revenus financiers sont confortables. Être ou ne pas être cohérent. Bien sûr, nous sommes conscients que nos pensées et nos comportements ne sont pas en alignement. Cette dissonance, si elle intervient de temps en temps, il n’y pas de conséquences. En revanche si cela se fait de façon continue, un gouffre s’établi entre ce que je fis et perçois sur moi et ce que je voudrais être qui provoque de la souffrance, de la frustration et d’anxiété. Pour préserver le bien-être psychologique nous devons préserver le principe de cohérence. Cela demande du courage, mais c’est la condition pour avoir une bonne estime de soi. "J’entre dans la relation thérapeutique, non comme un savant ou comme un médecin capable de donner un diagnostic exact et de guérir, mais en tant que personne entrant dans des rapports personnels. Dans la mesure où je ne le verrais que comme objet, le client tendrait à ne devenir qu’un objet.” Carl Rogers Robert b. Cialdini · Influence et manipulation · Pré-suasion Carl Rogers Le développement de la personne Psychothérapie et relations humaines

  • "Quiet quitting" : Au-delà du buzz, ce que révèlent les"démissions silencieuses".

    Published: October 17, 2022 5.46pm CESTAuthor Maëlezig Bigi Chercheuse affiliée au Centre d’études de l’emploi et du travail, Co-directrice du Groupe d’études sur le travail et la santé au travail (GIS Gestes), Maîtresse de conférences en sociologie, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) L’expression anglaise quiet quitting, littéralement « démission silencieuse », désigne le comportement de salariés découragés, qui se contenteraient de faire le strict minimum au travail. La sociologue Maëlizig Bigi nous explique que la récente popularité de ce terme n’est pas anodine et révèle les limites du régime de travail actuel. En septembre dernier, l’institut de sondage Gallup avançait que 50 % des salariés à temps plein ou temps partiel de plus de 18 ans aux États-Unis seraient des « démissionnaires silencieux » (quiet quitters), le terme désignant les personnes qui « ne se surpassent pas au travail et se contentent de répondre à la description de leur poste ». Aussitôt, le terme quiet quitting s’est imposé dans le débat public et de nombreux médias français ont exposé cette tendance. Lire aussi : Quiet quitting, cette nouvelle tendance qui consiste à ne faire que le strict minimum au travail Certes, il reste trop tôt pour mesurer plus précisément et avec une méthodologie fiable les réalités derrière ce mot. L’évolution de la durée du travail, du moins pour les cadres, fournirait par exemple un meilleur indicateur. Cependant, l’apparition de ce « buzzword » reste intéressante car elle signale une forme d’inquiétude des employeurs vis-à-vis du consentement de leurs salariés à s’engager dans leur travail autant qu’ils le souhaiteraient, dans le prolongement du big quit, (« la grande démission »), qui avait atteint à son paroxysme 4,3 millions de départs dans les entreprises américaines pour le seul mois d’août 2021. Lire aussi : Des millions d’Américains quittent leur emploi, qu’est-ce que cette « Grande démission » ? Une inquiétude ancienne Cette inquiétude à l’égard des salariés qui se limiteraient au minimum est d’ailleurs très ancienne. Il y a plus d’un siècle, les travaux de Frederick Taylor, père de l’organisation scientifique du travail, visaient déjà à débusquer et supprimer la « flânerie systématique » des ouvriers. À ce titre, le quiet quitting peut évoquer de nombreuses notions en sociologie du travail et des organisations, telles que : • La grève du zèle, qui consiste à ne faire que ce qui est prescrit et à respecter scrupuleusement les règles. Or, comme l’ergonomie l’a bien montré, l’écart entre le travail prescrit et le travail réel est nécessaire au bon déroulement de l’activité. Lorsque plus personne ne s’écarte du prescrit pour que « ça marche », ni individuellement ni collectivement, plus rien n’est possible. • Le freinage, c’est-à-dire la limitation volontaire de la production. Comme l’a montré le sociologue Donald Roy, dans une étude devenue classique réalisée dans un atelier de mécanique d’une grande usine américaine, les ouvriers pourraient en faire plus. • Le retrait. Dans la typologie des modèles de sociabilité au travail du sociologue français Renaud Sainsaulieu, cette identité désigne les salariés qui s’impliquent peu professionnellement au profit de leur sphère personnelle, notamment pour faire face à un manque de perspectives et de reconnaissance. • L’apathie, qui désigne une posture face au travail que l’économiste belge Guy Bajoit a ajoutée à la célèbre typologie des réactions face au mécontentement d’Albert Hirschmann (exit, voice, loyalty) et pourrait s’apparenter au quiet quitting dans la mesure où elle provoque une « détérioration de la coopération ». Dans l’ouvrage Travailler au XXIᵉ siècle (Éditions Laffont, 2015), nous avons montré qu’il s’agit de faire le minimum attendu du poste, pour se protéger d’une profonde déception à l’égard d’un travail auquel on était initialement très attaché. Ainsi, Nadine, infirmière à l’hôpital, déplore la trop grande coupure qui s’est faite entre elles et les médecins, les reléguant au rang de « techniciennes ». « On ne sait pas si l’enfant a une infection ou s’ils mettent un traitement, pourquoi… on met le médicament et voilà », déplore-t-elle. Pour elle, l’apathie s’impose comme un mécanisme de défense depuis qu’elle estime ne plus pouvoir « prendre des initiatives » ni « réfléchir à ce qu’elle fait ». Toutefois, se contraindre à un fonctionnement apathique ne suffit pas toujours à rendre les souffrances au travail soutenables. Pour Florence, gestionnaire dans une mutuelle, qui a connu de nombreuses fusions et rationalisations d’une activité qu’elle ne supporte plus, l’apathie s’accompagne d’une prise de médicaments : « On se dope aux médicaments. Moi j’ai pris pendant quelque temps des antidépresseurs et je ne suis pas la seule. […] Parce que je n’ai plus envie de travailler. Le travail ne me plaît pas, je le fais parce qu’il faut bien gagner sa vie. […] Par exemple, la mise à jour des comptes de points pour les agents, je ne supporte plus ! Je serais capable d’accepter n’importe quel boulot pour ne pas faire ça ! » Demande de sens Le taux de démission, c’est-à-dire le nombre de salariés qui démissionnent par rapport au nombre total de salariés, était de 2,7 % en France au premier trimestre 2022. Ce taux est élevé mais pas inédit si l’on remonte à la crise financière de 2008. Il s’agit là d’un indicateur qui baisse habituellement pendant les crises et augmente avec les reprises. Pour l’immense majorité des salariés, la démission ne constitue donc pas une option pour faire face à un travail qui n’aurait plus de sens ou dont les conditions de travail seraient trop dures. Le taux d’emploi a d’ailleurs atteint un niveau historiquement élevé au premier trimestre 2021 selon l’Insee, avec 73 % d’individus en emploi parmi les 15-64 ans. Taux de démission en France métropolitaine Voir l'article de DARES https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/la-france-vit-elle-une-grande-demission Toutefois, selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), l’attachement au sens du travail a progressé au plus fort des contraintes sanitaires. En janvier 2021, près de 20 % des actifs ont déclaré ressentir un plus grand sentiment d’utilité ou de fierté à l’égard de leur travail, tandis que 10 % d’entre eux indiquaient au contraire une dégradation du sens du travail. La crise sanitaire et ses confinements ont ainsi pu permettre aux travailleurs et travailleuses une prise de recul sur les conditions et le sens du travail. Soulignons que le sens du travail constitue une préoccupation ancienne. En effet, les grandes enquêtes internationales qui sont conduites depuis les années 1980 montrent plus largement que les Français accordent une très grande importance au travail comme activité pourvoyeuse de revenu et de dignité. En 2015, une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) montrait d’ailleurs que 33 % des salariés souhaitaient changer de métier, pour des raisons qui mêlent toujours le sens et les conditions de travail. • Les employés et les ouvriers les moins qualifiés mettent en avant leur volonté d’échapper à la précarité, liée par exemple à la perspective d’un plan de sauvegarde de l’emploi ou à une situation de cumul d’employeurs intenable. • Pour les employés et les ouvriers qualifiés, le désir de changement répond également à une volonté de mettre à distance la précarité et la peur du déclassement, mais ces derniers déclarent aussi un refus des tâches répétitives et pénibles, ou encore leur volonté de mieux concilier vies personnelle et professionnelle ; • Enfin, les cadres et professions intermédiaires soulignent eux aussi la crainte de perdre leur emploi mais soulignent également le décalage entre leurs aspirations personnelles et le sens de leur activité professionnelle, de même que certains conflits éthiques. En réalité, pour l’ensemble des catégories socioprofessionnelles, la question se pose bien souvent en termes de santé, qu’elle soit physique ou mentale. En effet, les salariés souffrent lorsque leur travail leur paraît absurde, de mauvaise qualité, non reconnu, mais aussi lorsqu’il est réalisé dans des conditions insoutenables. Ainsi, la « démission silencieuse » n’est probablement pas le choix froid et délibéré d’individus maximisateurs mais relèverait plutôt de la mise en place spontanée d’un mécanisme de défense lorsque le travail n’est plus tenable. Mécanisme de défense pour atténuer le sentiment d’absurdité, le manque de reconnaissance qu’il provienne des collègues, des supérieurs ou qu’il soit salarial, c’est-à-dire en termes de partage de la valeur. C’est ainsi que l’on peut comprendre la grève, à l’origine des pénuries de carburant qui touchent actuellement la France, des salariés de Total, qui ne comprennent pas pourquoi les bénéfices records de leur entreprise ne les concerneraient pas. « Pourquoi les travailleurs travaillent-ils autant » Comme le rappelle Marx, dans les Grundrisse ou Fondements de la critique de l’économie politique, dans un monde où les travailleurs sont « libres » de vendre leur force de travail, la question de la coopération s’impose comme fondement du système de production capitaliste. Il se pourrait donc que des notions telles que le quiet quitting ou le big quit s’imposent aujourd’hui car elles traduisent une inquiétude à propos du maintien des modes de coopérations (disponibilité, intensité, investissement subjectif et émotionnel, etc.) et donc du consentement de la force de travail à collaborer dans le régime de travail actuel. Faut-il partager cette inquiétude ? Au contraire, si la « démission silencieuse » consiste, pour les travailleurs et travailleuses, à s’interroger sur qui est contractuellement attendu d’eux, à évaluer l’écart entre ce qu’ils font et ce qui leur est payé, puis à renoncer à effectuer tout ou partie de ce travail gratuit, alors la somme de ces comportements individuels pourrait avoir une portée politique en remettant en question le fonctionnement du système productif. Dans les trois fonctions publiques d’État, le bon accomplissement des missions de service public repose pour une part significative sur ce surtravail : que l’on pense par exemple aux heures supplémentaires non rémunérées dans le secteur du soin, de l’éducation, de la police ou de la justice ! Et dans le secteur privé, la création de plus-value repose notamment sur le surtravail des salariés, sans qu’ils en voient les bénéfices. Pourtant, comme nous le montrons dans une étude comparative entre la France et la Finlande, la disponibilité professionnelle limitée aux attendus du contrat est parfaitement compatible avec des exigences de productivité élevées. Le quiet quitting pourrait ainsi constituer une invitation à cesser de déplorer le manque d’engagement des travailleurs et travailleuses, pour plutôt se demander, avec le sociologue britannique Michael Burawoy dans son ouvrage Produire le consentement, « pourquoi travaillent-ils autant » ? Ce serait alors l’occasion de mieux reconnaître que le bon fonctionnement des organisations dépend de ce que les travailleurs et travailleuses font en plus de ce qui est attendu contractuellement d’eux, et ce, dans tous les métiers et catégories socioprofessionnelles, des ouvriers aux cadres. La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

  • De l'intelligence cognitive à l'intelligence émotionnelle

    De plus en plus plébiscitée dans la littérature d’entreprise, l’intelligence émotionnelle fait l’objet de nombreux travaux de recherche dans les sciences sociales et les sciences humaines, et quant aux entreprises et organisations elles semblent lui porter un intérêt croissant. Par Constant Calvo (Fondateur et directeur associé d'Adhere-RH) Publié le 21 févr. 2018 à 14:59 dans "Les Echos" L’intelligence émotionnelle en tant que concept a émergé en 1990 dans les travaux de recherche des psychologues américains Peter Salovey et John D. Mayer à l’université de Yale (USA). Dans leur première formulation, ils l’ont définie comme "une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la distinction entre eux et à utiliser cette information pour orienter ses pensées et ses gestes". La deuxième formulation de l’intelligence émotionnelle que les deux psychologues américains ont été amenés à proposer en 1997 est généralement plus acceptée et utilisée. Elle désigne "l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres". Quotient intellectuel Le concept d’intelligence émotionnelle ne s’oppose nullement à celui d’intelligence cognitive ou QI, encore moins cherche-t-il à le contredire. Il vient le compléter. L’intelligence émotionnelle tend à démontrer que l’intelligence humaine ne se réduit pas au seul quotient intellectuel, résultant d’un test psychométrique qui entend fournir une évaluation quantitative standardisée, qui plus est déconnectée de l’intériorité de la personne. Force est de constater qu’une autre forme d’intelligence, à savoir l’intelligence émotionnelle existe, que l’on peut stimuler et développer dès l’enfance. Le refus d’écouter et de prendre en compte ses émotions et celle des autres, peut entraîner une instabilité individuelle et sociale, ainsi que des dysfonctionnements au sein des entreprises et organisations. C’est à partir du concept d’intelligence émotionnelle que se sont développées les notions de compétences sociales et de compétences douces (soft skills). Parmi lesquelles la résolution de problèmes, la confiance, l’empathie, l’esprit d’équipe, l’assertivité, la gestion du temps, la gestion du stress, la communication, la flexibilité, la créativité, le sens des responsabilités, l’esprit du service clientèle, la gestion des risques, la curiosité ou l’adaptabilité. Process de recrutement Certains experts prédisent que les compétences techniques ou les diplômes ne devraient plus avoir la place centrale qu’ils occupaient jusqu’ici dans les process de recrutement, tandis que d’autres affirment haut et fort que la personnalité de la candidate ou du candidat est plus importante que son intelligence, entendez son QI. Si les travaux de recherche sur l’intelligence émotionnelle ont d’abord porté sur le management, le leadership ou les ressources humaines, ils s’orientent de plus en plus vers la prise de décision, les techniques commerciales ou les techniques de négociation. (Bobot, Lionel. "L’intelligence émotionnelle est-elle un atout en négociation commerciale ?", Management & Avenir). Du point de vue du leadership ou de la performance managériale, on comprend mieux comment et pourquoi, à travers le prisme de l’intelligence émotionnelle, diriger ne signifie pas dominer, mais être en capacité de persuader les autres de travailler pour atteindre un but commun. "Longtemps considérées comme un phénomène gênant ou même une faiblesse, les émotions sont aujourd’hui des compétences indispensables pour évoluer dans un environnement en perpétuel changement. Les recherches en psychologie des émotions et en neurobiologie nous montrent que si les compétences de régulation émotionnelle sont liées à la santé physique et mentale, elles le sont aussi à la capacité à prendre des décisions, gérer des relations et faire preuve de leadership." (Intelligence émotionnelle et Management, Ilios Kotsou, éd. de boeck) Prise en compte vs prise en charge On a trop longtemps refusé de voir que les émotions faisaient partie intégrante de la vie professionnelle, en considérant que leur sphère d’appartenance relevait du privé et de la vie familiale. Sachant par ailleurs, qu’une mauvaise gestion des émotions peut s’avérer dangereuse dans le cadre de l’entreprise tant pour l’individu que pour le collectif de travail. Il appartient à chacun d’être en capacité de prendre en compte ses ressentis émotionnels pour piloter ses engagements, mener ses missions et atteindre ses objectifs. La prise en compte des émotions de ses collègues ou collaborateurs ne doit pas être confondue avec la prise en charge. La prise en charge renvoie à la notion de fardeau qui pèse sur quelqu’un ou un groupe, et entraîne des responsabilités psychosociologiques, managériales ou financières trop lourdes à assumer. La prise en compte évoque la personnalité du sujet et l’intérêt que l’on porte à l’autre. C’est une forme de considération et de reconnaissance, où l’on perçoit les besoins de la personne, ses attentes, et où se lève en partie le voile sur sa vie intérieure. La prise en compte renvoie en définitive à l’appropriation du pouvoir par la personne (empowerment). Handicap et différence interpersonnelle Pour mieux appréhender la notion de prise en compte des émotions, il suffit de se référer à l’article 12 de la convention internationale des droits des personnes handicapées de l’ONU votée en 2007. C’est ainsi que les personnes handicapées ont réussi à faire valoir et adopter une approche innovante de l’accessibilité. "Avec pour mot d’ordre "Nothing about us without us" [rien de ce qui nous concerne ne se décidera ni se fera sans nous], les personnes handicapées ont fait accepter l’idée, aujourd’hui évidente, mais longtemps niée, que la situation de handicap n’était pas un manque dû à la personne, mais une différence interpersonnelle, et qu’il revenait à une société démocratique de créer des aménagements raisonnables permettant une vie ordinaire pour tous". (Deutsch, Claude. "De la prise en charge à la prise en compte. Genèse d’un nouveau paradigme sur la manière de traiter les fous") Les émotions sont une richesse, parce que l’intelligence émotionnelle est indispensable au bon fonctionnement de nos facultés cognitives, telles que l’apprentissage, la concentration, l’attention, la mémoire, le raisonnement, la prise de décision, mais aussi l’adaptation au changement ou l’adaptation sociale. C’est dire que l’intelligence émotionnelle au service de la performance sociale et économique pourrait être appelée à un bel avenir. Ce qui revient à dire que la cartographie des compétences relevant de l’intelligence émotionnelle des nouveaux arrivants, des collaborateurs et des cadres à potentiel est stratégique.

  • Comment s'affirmer sans frustration !

    L’affirmation de soi se définit comme un comportement qui permet à une personne d’agir conformément à ses intérêts. Elle exprime ce qu’elle pense, ce qu’elle veut, ce qu’elle ressent de façon sincère et directe, sans anxiété excessive tout en respectant ses droits sans dénier ceux des autres. Les obstacles à l’affirmation de soi : Peur de ne plus être aimé Peur de blesser Peur du conflit Peur d’avoir l’air ridicule Peur de mal faire Peur d’être différent Peur du jugement 😐 Ces obstacles vous empêchent d'être la personne que vous désirez être, car l’affirmation de soi n’est pas une qualité de la personne, mais un comportement, une façon d’être qui s’apprend et qui se travaille. 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑇𝐶𝐶𝐸 (𝑇ℎ𝑒́𝑟𝑎𝑝𝑖𝑒𝑠𝐶𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒𝑠, 𝐶𝑜𝑔𝑛𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠𝑒𝑡𝐸𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠) ? 📌 Une 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲𝗴𝗹𝗼𝗯𝗮𝗹𝗲 agissant à la fois, sur votre 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 vos 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆́𝒆𝒔𝒏é𝒈𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔 et vos 𝒆́𝒎𝒐𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔. 🔷🔷🔷 Elle met l'accent sur la méthode expérimentale et la réalisation de 𝗰𝗮𝘀𝗽𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 en situation professionnelle ou personnelle pour 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 et 𝗺𝗼𝗱𝗶𝗳𝗶𝗲𝗿 les comportements verbaux et moteurs ainsi que les pensées et émotions qui y sont rattachées. 🔴 𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑒𝑠𝑡𝑙𝑒𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡𝑙𝑒𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥𝑣𝑎𝑙𝑖𝑑𝑒́ 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑎𝑟𝑒𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒. En fonction des résultats obtenus par les différentes expérimentations, la méthode évolue soit pour la modifier, soit pour l'améliorer. 💡L'efficacité des TCCE est reconnue par la 𝗛𝗔𝗦𝗛𝗮𝘂𝘁𝗲𝗔𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝗦𝗮𝗻𝘁𝗲́ pour de nombreux troubles, comme la dépression, les TOC, les addictions…. 🔴 Pour que les personnes s’affirment, Que ce soit dans les formations ou dans le coaching, j’agis sur le comportemental, le cognitif et les émotions, par exemple : · Faire une demande · Exprimer un refus · Entamer une conversation · Exprimer des émotions · Faire et recevoir un compliment · Faire et recevoir une critique justifiée · Faire et recevoir une critique injustifiée · Traiter une objection · … Pour le manager · Faire une réprimande · Recadrer un collaborateur · Faire un entretien professionnel · Faire un entretien d’évaluation · Conduire une réunion · … Pour le vendeur · Créer un climat de confiance · Argumenter · Conclure · Vendre un produit complémentaire · … ✔ Dans les prochains posts, je détaillerai mes interventions dans les trois domaines : comportemental, cognitivisme et émotionnel. D’ici là si vous avez des questions ou remarques, je suis à votre disposition. @coachingbyjj @lesensdelautre @jeanninjj www.coachingbyjj.com | Lieu des séminaires INTRA : www.masdebroussan.com #comportement #cognitif #emotion #stress #assertivité #management #developpementpersonnel #formation #coaching

  • L'empathie est la compétence de leadership le plus importante selon les recherches - Forbes France

    Nous vous permettons de gérer votre blog facilement et efficacement ! L’empathie a toujours été une compétence essentielle pour les dirigeants, mais elle prend une nouvelle dimension et devient prioritaire. Loin d’être une approche douce, elle peut générer des résultats commerciaux significatifs. Vous avez toujours su que faire preuve d’empathie était positif pour les gens, mais de nouvelles recherches démontrent son importance pour tout, de l’innovation à la rétention. Un bon leadership exige un mélange subtil de toutes sortes de compétences pour créer les conditions de l’engagement, du bonheur et de la performance, et l’empathie est en tête de liste. Les effets du stress La raison pour laquelle l’empathie est si nécessaire est que les gens subissent de multiples types de stress, et les données suggèrent qu’ils sont affectés par la pandémie et par la façon dont nos vies et notre travail ont été bouleversés. – Santé mentale. Une étude mondiale réalisée par Qualtrics a révélé que 42 % des personnes ont vu leur santé mentale se dégrader. Plus précisément, 67 % des gens sont plus stressés, 57 % sont plus anxieux et 54 % sont émotionnellement épuisés. 53 % des personnes sont tristes, 50 % sont irritables, 28 % ont des difficultés à se concentrer, 20 % prennent plus de temps pour terminer leurs tâches, 15 % ont des difficultés à réfléchir et 12 % ont du mal à jongler avec leurs responsabilités. – La vie personnelle. Une étude publiée dans Occupational Health Science a révélé que notre sommeil est compromis lorsque nous sommes stressés au travail. Une étude de l’université de l’Illinois a révélé que lorsque les employés reçoivent des courriels contrariants au travail, ils ont tendance à ressentir de la négativité et à la répercuter dans leur vie personnelle, notamment avec leur partenaire. En outre, une étude de l’université de Carleton a révélé que lorsque les gens sont victimes d’incivilité au travail, ils ont tendance à se sentir moins capables dans leur rôle de parent. – Performance, roulement du personnel et expérience client. Une étude publiée dans l’Academy of Management Journal a montré que lorsque les gens sont victimes d’impolitesse au travail, leurs performances en pâtissent et ils sont moins enclins à aider les autres. Une nouvelle étude de l’université de Georgetown a révélé que l’incivilité sur le lieu de travail est en hausse et que ses effets sont considérables, notamment une baisse des performances et de la collaboration, une détérioration de l’expérience client et une augmentation du taux de rotation. L’empathie contribue à des résultats positifs Alors que nous traversons des périodes difficiles, que nous luttons contre l’épuisement professionnel ou que nous avons du mal à trouver le bonheur au travail, l’empathie peut être un antidote puissant et contribuer à des expériences positives pour les individus et les équipes. Une nouvelle étude menée par Catalyst auprès de 889 employés a révélé que l’empathie a des effets constructifs importants : – L’innovation. Lorsque les employés déclarent que leurs dirigeants sont empathiques, ils sont plus susceptibles de déclarer qu’ils sont capables d’innover – 61 % des employés contre seulement 13 % des employés dont les dirigeants sont moins empathiques. – L’engagement. 76 % des personnes qui ont fait l’expérience de l’empathie de la part de leurs dirigeants ont déclaré être engagées, contre seulement 32 % des personnes qui ont fait l’expérience de moins d’empathie. – Maintien du poste. 57 % des femmes blanches et 62 % des femmes de couleur ont déclaré qu’il était peu probable qu’elles pensent à quitter leur entreprise lorsqu’elles avaient le sentiment que leur entreprise respectait et valorisait leur situation personnelle. Cependant, lorsqu’elles ne ressentaient pas ce niveau de valeur ou de respect pour leur situation de vie, seules 14% et 30% des femmes blanches et des femmes de couleur respectivement ont déclaré qu’il était peu probable qu’elles envisagent de partir. – Inclusivité. 50 % des personnes ayant des dirigeants empathiques ont déclaré que leur lieu de travail était inclusif, contre seulement 17 % des personnes ayant des dirigeants moins empathiques. – Vie professionnelle et vie privée. Lorsque les personnes ont le sentiment que leurs dirigeants sont plus empathiques, 86 % d’entre elles déclarent être en mesure de concilier les exigences de leur travail et de leur vie personnelle – en jonglant avec succès avec leurs obligations personnelles, familiales et professionnelles. Ce chiffre est à comparer aux 60% de ceux qui ont perçu moins d’empathie. – La coopération est également un facteur. Selon une étude publiée dans Evolutionary Biology, lorsque l’empathie est introduite dans la prise de décision, elle augmente la coopération et incite même les gens à être plus empathiques. L’empathie attire l’empathie. – La santé mentale. L’étude de Qualtrics a révélé que lorsque les dirigeants étaient perçus comme plus empathiques, les gens faisaient état de niveaux de santé mentale plus élevés. Câblé pour l’empathie En outre, l’empathie semble être innée. Dans une étude de l’université de Lund, des enfants de deux ans à peine ont montré qu’ils appréciaient que les autres aient des points de vue différents des leurs. Des recherches menées à l’université de Virginie ont révélé que lorsque des personnes voyaient leurs amis menacés, elles ressentaient une activité dans la même partie de leur cerveau que celle qui était affectée lorsqu’elles étaient personnellement menacées. Les gens éprouvent des sentiments pour leurs amis et coéquipiers aussi profonds que pour eux-mêmes. Tout cela fait de l’empathie un élément important de notre condition humaine – au travail et dans notre vie personnelle. Diriger avec empathie Les dirigeants peuvent faire preuve d’empathie de deux manières. Tout d’abord, ils peuvent tenir compte des pensées d’une autre personne par le biais de l’empathie cognitive (« Si j’étais à sa place, que penserais-je en ce moment ? »). Les leaders peuvent également se concentrer sur les sentiments d’une personne en utilisant l’empathie émotionnelle (« Si j’étais à sa place, comment me sentirais-je ? »). Toutefois, les leaders obtiendront de meilleurs résultats non seulement lorsqu’ils considèrent personnellement les autres, mais aussi lorsqu’ils expriment leurs préoccupations et s’enquièrent directement des défis, puis écoutent les réponses des employés. Les dirigeants n’ont pas besoin d’être des experts en santé mentale pour montrer qu’ils se soucient de la situation et qu’ils y prêtent attention. Il suffit de prendre des nouvelles, de poser des questions et d’écouter ce que l’employé a à dire. Les leaders peuvent également se renseigner sur les mesures de soutien de l’entreprise en matière de santé mentale afin de pouvoir fournir des informations sur les ressources permettant d’obtenir une aide supplémentaire. Un bon leadership passe aussi par l’action. Les gens feront confiance aux leaders et ressentiront un plus grand sentiment d’engagement et de dévouement lorsqu’il y a une concordance entre ce que le leader dit et fait. Toute cette compréhension de la situation d’autrui doit se transformer en compassion et en action. L’empathie en action, c’est comprendre les difficultés d’un employé et proposer son aide. C’est apprécier le point de vue d’une personne et s’engager dans un débat sain qui débouche sur une meilleure solution. C’est prendre en compte le point de vue d’un membre de l’équipe et faire une nouvelle recommandation qui contribue à un meilleur succès. Comme le dit l’adage populaire, les gens ne se souviendront peut-être pas de ce que vous dites, mais ils se souviendront de ce que vous leur avez fait ressentir. En résumé L’empathie contribue à l’établissement de relations et de cultures organisationnelles positives, et elle est également source de résultats. L’empathie n’est peut-être pas une compétence toute nouvelle, mais elle revêt un nouveau niveau d’importance et les nouvelles recherches montrent clairement que l’empathie est la compétence de leadership à développer et à démontrer maintenant et à l’avenir dans le monde du travail. Article traduit de Forbes US – Auteur : Tracy Brower

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