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  • Les 4 niveaux d'évaluation du modèle Kirkpatrick

    Le modèle d'évaluation Kirkpatrick Ce modèle d'évaluation de référence au niveau mondial, le modèle Kirkpatrick doit son nom au chercheur américain Donald Kirkpatrick. Né à la fin des années 50, il comprend 4 niveaux d’évaluation Les quatre niveaux du modèle Kirkpatrick Niveau 1 : réactions Évaluation du degré de satisfaction des participants vis-à-vis du programme et de leur perception à l’aide d’un questionnaire d’évaluation. Facile à mettre en pratique après chaque formation, cette évaluation peut être réalisée à chaud ou à froid. Niveau 2 : apprentissages Mesure des compétences, des connaissances acquises à la suite de l’apprentissage. L’évaluation doit idéalement être réalisée avant et après la formation. Niveau 3 : comportements Évaluation des changements d’ordre comportemental de l’apprenant à la suite de la formation, la mise en œuvre des compétences nouvellement acquises. Cette évaluation s’effectue en respectant les conditions de travail du collaborateur lors du retour à son poste. Niveau 4 : résultats Évaluation portant sur des éléments factuels et chiffrables générés par la formation (production, profits, qualité, part de marché, volume des ventes…) et permettant notamment de vérifier l’atteinte des objectifs visés. Évaluons à chaud et à froid L'évaluation à chaud : une obligation Les organismes de formation sont désormais obligés de proposer une évaluation à chaud pour tous leurs stagiaires. Cette évaluation est d’une part une preuve du bon suivi de la formation pour le stagiaire, mais également un moyen pour l’organisme d’avoir un premier « feed-back » de ses stagiaires : ont-ils eu le sentiment d’apprendre ? La formation répondait-elle à leurs attentes ? Le formateur était-il disponible pour répondre à leurs questions ? L'évaluation à froid : Pour confirmer l'intérêt de la formation L’évaluation d’une formation, à froid, s’organise environ 90 jours après la formation. Le salarié a repris son quotidien professionnel depuis quelques semaines : il est temps de savoir s’il met en application ce qu’il a appris lors de sa formation, ce qu’il en a d’ailleurs retenu et si les objectifs fixés sont effectivement atteints. Focus sur le ROE Cette année, votre entreprise a décidé d’investir dans la formation de ses équipes. Bonne nouvelle ! Et si, pour évaluer cet effort, on parlait de ROE plutôt que de ROI ? ROE : RETURN ON EXPECTATION (RETOUR SUR LES ATTENTES) Il est souvent difficile de faire entrer la ligne « formation » dans la colonne « retour sur investissement ». Mais alors, comment valoriser la montée en compétences de ses informaticiens ? Comment quantifier l’aisance gagnée par votre secrétaire depuis sa formation Excel ? Le ROE est un ensemble d’objectifs mesurables qui permettent d’évaluer l’impact d’une formation. Et pour cela, le plus simple est d’avoir fixé au préalable des objectifs clairs et quantifiables ! Nous nous appuyons sur les quatre niveaux du modèle Kirk Patrick pour réaliser votre tableau de bord. Prenons l’exemple d'une formation MANAGEMENT OPERATIONNEL Le niveau 1 est une réaction à chaud Quel est le niveau de satisfaction du salarié au sortir de sa formation ? Sur une échelle de 1 à 10 , combien met-il ? ... Le niveau 2 : apprentissage soit l'acquisition d'un savoir Parmi cette liste de savoirs qu'à retenu la personne, à chaud et à froid ? Quels sont les 3 niveaux de la communication relationnelle Qu'est qu'un style de management ? Qu'est-ce qu'un DESC ? .. Le niveau 3 : Les comportements de tous les jours Quelles sont les conséquences de ces nouveaux apprentissages dans le quotidien du salarié La personne met-elle en application ce qu’elle a appris ? Est-elle à l’aise avec cette nouvelle façon de manager ? … Le niveau 4 les résultats d'un savoir-faire Enfin, concrètement, quels sont les résultats de cette formation La rentabilité est elle meilleure ? Les objectifs définis ont-ils été atteints ? L'ambiance de travail est elle plus agréable ? ... Une approche que nous adoptons depuis plusieurs années.

  • L'assertivite ou l'affirmation de soi dans le respect d'autrui

    Assertivité – définition : Le mot vient du mot anglais ASSERTIVENESS . Initié par Andrew SALTER psychologue New-Yorkais dans la moitié du siècle dernier. Développé plus récemment par Joseph Wolpe, psychiatre et professeur de médecine américain comme "Expression libre de toutes émotions vis à vis d'un tiers à l'exception de l'anxiété Que ce soit dans le monde professionnel ou dans la vie personnelle,  il est utile de mieux comprendre :  ce qui fonde une véritable affirmation de soi ,  ce qui fonde plus de mieux être, de confort et d'efficacité,  plutôt que trop de stress, de pertes de temps ou de conflits.   L'assertivité est définie comme une attitude dans laquelle on est capable de s'affirmer tout en respectant autrui . Il s’agit de se respecter soi-même en s'exprimant directement, sans détour, mais avec considération . Cela conduit à diminuer le stress personnel, à ne pas en induire chez autrui et à augmenter l'efficacité dans la plupart des situations d'entretien. Cette attitude est particulièrement importante dans toutes les situations de la vie, mais elle l'est particulièrement dans toutes les situations d'entretiens professionnels et notamment dans le management (domaine où elle est trop souvent ignorée) Nous trouvons quatre attitudes pour définir un grand nombre de comportements humains : 1 - La fuite , qui se rapporte au cerveau reptilien soit l’instinct 2 - L'agressivité, une autre forme de « reflexe » du cerveau reptilien soit l’instinct 3 - La manipulation , directement lié au cerveau émotionnel Ces trois premières attitudes sont beaucoup moins performantes que l'assertivité. Elles ont tendance à s'exprimer de façon réflexe dans les situations difficiles. Elles sont génératrices de tensions, de défenses, d'incompréhension et de perte de temps. 4 - L'assertivité Cette attitude, elle, au contraire, définit parfaitement une grande qualité de la communication dans laquelle on se respecte soi-même autant que l'on respecte autrui. Elle s'exprime de façon sensible et réfléchie . Elle permet des actions adaptées avec les situations . Ceci est important dans toutes les circonstances de l'existence, personnelles et professionnelles. Cette réponse fait appel au cortex soit le cérébral. Le leurre de la maîtrise de soi Se maîtriser est à la mode. Pour beaucoup de monde, avoir un pouvoir sur soi semble une situation enviable. Cela permettrait à chacun de se délivrer de tous ces défauts qui entravent la réussite ! Libre de l’émotionnel, libre des peurs, des phobies, des inhibitions etc… Mais l’idée de "maîtrise de soi" part sur de mauvaises bases. Nous avons appris à ne pas nous fier à ceux qui prônent des idées de pouvoir sur l’autre. Nous avons hélas moins de discernement vis à vis de ceux qui prônent des idées de pouvoir sur soi . Rechercher le pouvoir sur autrui est suspect, rechercher le pouvoir sur soi (maîtrise de soi) l’est tout autant. Même sur soi, le pouvoir est une démarche maladroite, voir néfaste. Le pouvoir sur soi conduit à une négation de soi. Ce soi qu’on n’aime pas, le remplacer par autre chose revient à une amputation de soi… qui ne peut conduire à une authentique assurance. L’assertivité est fondée sur l’affirmation de soi et non sur la maîtrise de soi. L’affirmation de soi n’est en aucun cas un pouvoir sur soi. L’affirmation de soi, c’est l’accueil de soi ... L’accueil de soi, c’est l’accueil de celui que l’on est, de tous ceux qu’on a été depuis qu’on existe et de tous ceux dont on est issus. L’affirmation de soi c’est donc aussi un respect de soi où il y a aussi respect d’autrui. Une démarche un peu inhabituelle qui mérite quelques explications afin d’en cerner les nuances et les avantages. Le non-verbal : certificat d’authenticité avec l'assertivite Lorsque nous échangeons des propos, l’information qui passe de nous à l’autre et de l’autre à nous est constituée de verbal (mots - sémantique) et de non-verbal (attitudes, gestuelles, intonations de la voix). Ce qui est étonnant c’est la plus grande partie de l’information échangée est surtout non-verbale. Il paraît même que ce non-verbal représente au moins 90% de l’information. Si l’on peut apprendre à formuler de meilleures phrases, il est beaucoup moins aisé de modifier son non-verbal . En effet ce non verbal est manifesté par la moindre fluctuation de notre intonation, de notre respiration, par le moindre rictus ou la plus infime modification de notre regard. C’est même la moindre modification de notre rythme cardiaque, de la couleur de notre peau, du diamètre de nos pupilles, de nos odeurs corporelles etc… Nous atteignons là la limite d’un réel pouvoir sur soi, car le non verbal est plus généré par ce que l'on pense vraiment que par la volonté . Ce non verbal signe donc l’authenticité de nos propos . Quand verbal et non verbal sont en harmonie, on dira qu’il y a congruence. Quand il n'y a pas vraiment congruence, même si l’interlocuteur s’y laisse prendre, la situation ne lui laissera qu’un parfum de manipulation. Il se sentira alors rempli de doute, d’incertitude, voir d’amertume. Si une telle attitude peut fonctionner avec des gens qu’on ne reverra plus, il faut savoir qu’elle demande néanmoins une dépense d’énergie importante et qu’elle laisse une image déplorable. Chez les personnes que l’on revoit régulièrement, une telle attitude va même profondément nuire à la motivation, à la confiance, à l’implication de chacun , à la qualité de la communication… et quand il s’agit du monde professionnel, la qualité du travail s’en trouvera fortement affectée malgré une dépense d’énergie démesurée. Nos avons là une des principales sources de stress. Tout cadre, directeur ou responsable des ressources humaines se doit de bien connaître ce phénomène. Le non verbal signe donc la qualité de nos échanges . Il est directement lié à ce qu’on pense et à ce qu’on ressent et ne peut totalement être feint. Il est lié à la qualité de la communication qu’on a avec autrui et avec soi-même. S’il est habituel aujourd’hui de parler de communication, il est plus rare de savoir préciser de quoi il s’agit vraiment. Quant à parler de communication avec soi-même, cela peut même sembler saugrenu ! Heureusement, nous commençons à nous rendre compte que nous avons trop souvent confondu "communication" avec "pouvoir" et "manipulation". En finir avec la fausse communication Il est de bon ton de parler de communication. Utilisé pour tout et pour rien, ce mot devient commun au point de s’être un peu vidé de sa substance. Pour qu’un échange entre deux personnes mérite le label "communication", il doit pourtant répondre à certains critères très précis. L’assertivité, mot beaucoup moins galvaudé, définit parfaitement un état dans lequel on est communicant. Pour comprendre ce que signifie "être communicant", nous devons différencier la communication et la relation émotionnelle. Être communicant, c’est d’abord être ouvert , alors qu’être relationnel, c’est être relié (attaché, dépendant). Ce sont deux attitudes fondamentalement différentes. La relation émotionnelle est fréquente , puisque c’est le minimum incontournable de tout échange, volontaire ou non. La communication, elle, est plus rare car elle suppose une conscience et une humanisation des échanges, qui malheureusement n’a rien de spontané. Être communicant, c’est sortir des réflexes (quasi animaux) pour entrer dans une dimension humanisée . Quand nous utilisons notre intellect de la même manière qu’un animal utilise ses griffes et ses crocs (pour se défendre ou pour attraper une proie), il y a juste changement d’outil : l’attitude, elle, reste animale . Il y a réel passage d’un comportement animal à un comportement humain quand on passe de la relation à la communication. Le tableau ci-dessous reprend quelques critères dans un listage comparatif entre la communication et la relation . Dans les deux cas l’information va bien d’un point à un autre, mais elle ne circule de la même façon et ne produit pas le même effet. On ne peut pas parler d'assertivité si on n'a pas clairement différencié la relation de la communication. On notera que quand on dit "J'ai des relations", on parle plus des gens dont on peut se servir, que de ceux vis à vis desquels on a une ouverture d'esprit. Différencier le "quelqu’un", du "quelque chose" Plus le quelque chose est important (information, projet), et plus on souhaite atteindre son objectif, plus il est nécessaire, pour y parvenir, de considérer le quelqu’un plus que le quelque chose : c’est à dire avoir plus de considération pour l’ individu (l’autre et soi-même) que pour le propos (ce que l’on échange). Cela peut sembler paradoxal de lâcher un peu quelque chose pour mieux l’obtenir… mais il en est ainsi. Respect d’autrui Le respect d’autrui ne peut être que naturel. S’il est forcé, il n’y a pas respect de l’autre mais manipulation (même avec de bonnes intentions). Rappelons-nous que, dans le meilleur des cas, le non-verbal ne se contrôle que partiellement. De plus, dans un tel contrôle, on ne se respecterait pas soi-même non plus car alors, on y refoulerait son ressenti. Pour mieux respecter l’autre, plutôt que de tenter de se forcer, mieux vaut augmenter sa sensibilité à la réalité . Le non-verbal s’ajustera automatiquement . Nous sommes d’autant plus touchés par les circonstances que nous ne percevons pas la réalité de ce qui se passe. Le mot respect d’ailleurs vient du latin re-spectus qui veut dire "regarder en arrière, porter attention, regarder avec égards". Au premier regard , souvent, nous sommes surtout "scotchés" à l’apparence immédiate du propos . Au deuxième regard , nous pouvons tenter de nous ouvrir à l’individu et à ce qui motive son attitude ou son discours (qui se trouve souvent hors de la circonstance présente) . Alors qu’au premier passage, l’ intérêt que nous portons au "quelque chose" (le discours) nous égare et nous porte à réagir, au deuxième passage l’ attention que nous portons au "quelqu’un" (l’interlocuteur) nous sensibilise à sa raison. Avec un peu de sensibilité, nous découvrons alors que sa raison (la raison, le fondement, l’origine de son propos) est tout autre que ce que nous croyions. C'est ce qui s'appelle " voir en 4 dimensions ": les trois de l'espace et celle du temps. En effet un individu n'est pas seulement ce qu'il nous montre , il est aussi tout ce qu'il a vécu et tout ce qu'il a été auparavant . Ce que nous considérions trop souvent comme une attaque personnelle n’est en fait qu’une tentative (consciente ou inconsciente) de l’autre pour exprimer ce qu’il ressent. Par exemple quand quelqu’un vous agresse ou vous fait un reproche, il ne fait que vous parler de ses craintes ou de son inconfort. En lui donnant l’opportunité de les préciser et d’être entendu, vous pouvez désamorcer les bombes relationnelles. Le secret, pour un authentique respect d’autrui , est de comprendre que l’autre à une raison et de l’aider à l’exprimer. Cependant cela ne doit pas s’opérer au détriment du respect de soi (par soi). Respect de soi-même Autant il est important de respecter autrui, autant il est important de se respecter soi-même. L’assertivité décrit une attitude où les deux sont présents sans que l’un le soit au détriment de l’autre. Se respecter ( re- spectus ) c’est aussi se regarder en 4 D. Au premier regard nous ne voyons que l’ apparence de notre comportement immédiat ou de notre réaction, au deuxième regard, nous cernons mieux, dans le temps, le fondement, la raison, l'origine de celui-ci. Alors, plutôt que de le maîtriser ou de le refouler , nous pouvons mieux l’entendre et l’apaiser . Ce respect de soi n’est ni plus ni moins qu’une meilleure capacité à communiquer avec soi-même . Il ne s’agit pas là d’un monologue pour malade mental, mais au contraire d’une rencontre avec ce qu’il y a de précieux en soi et d’une validation authentique de ces richesses. Cela permet d'assurer ses bases dans une réelle affirmation de soi Par exemple, quand quelqu’un nous demande quelque chose que nous ne souhaitons pas lui donner : par exemple de lui prêter un de nos livres… alors que nous ne le souhaitons pas, car nous en avons besoin. Le respecter peut sembler être de le satisfaire à notre détriment. Mais dans ce cas on ne se respecte pas soi-même. Si au contraire on lui oppose un refus sans l’écouter, c’est lui qu’on ne respecte pas. Le problème, dans un premier temps , n’est pas de savoir ce qu’on va décider, mais de l’écouter lui et de s’écouter soi , dans un esprit réellement communicant. Par exemple nous pouvons l’aider à exprimer ce qui motive sa demande et le valider. Il nous explique alors qu'il voudrait que nous lui prêtions notre livre car ça lui ferait plaisir de pouvoir le commencer rapidement, et aussi qu'il n’a pas trop le courage d’aller l’acheter. Il nous expliquera d'autant mieux cela sans détour que nous serons capable de l'entendre sans réagir négativement . Nous devons pouvoir valider ses raisons et lui manifester que, compte tenu de cela, nous comprenons que ce serait mieux pour lui que nous le lui prêtions. Mais aussitôt, si cela reste pertinent compte tenu de ses raisons, nous lui affirmons que de notre côté, cela nous pose un problème car nous avons besoin de cet ouvrage. Nous sommes désolés de ne pouvoir lui donner la commodité qu’il sollicite. Autant il est important d’être généreux, autant il faut savoir se respecter soi-même. Sinon, on court le risque de se retrouver rapidement exsangue. C'est l'aptitude à dire non tout en restant ouvert à l'autre, c'est à dire tout en restant communicant. Trop souvent, comme nous n'osons pas dire non, nous préférons intuitivement reprocher à l'autre de nous avoir fait une telle demande . Pour la délicatesse, c'est loupé car alors, même si nous ne sommes plus le méchant qui dit non, c'est seulement l'autre qui est stupide d'avoir posé sa demande ! Naturellement, c'est pire. D’un autre côté, ce respect de soi-même ne doit pas motiver de ne rien accorder à autrui. on deviendrait alors un monstre d’égoïsme sous le couvert d’un faux respect de soi qui n’est qu’un protectionnisme nous faisant manquer la vie. Pour trouver un équilibre convenable, il est souhaitable d'être capable de s'ouvrir avant d'expliquer quoi que ce soit, puis ensuite d' oser dire ce qu'on a à dire . Nous allons examiner ces deux éléments d'un échange dans l'assertivité. S’ouvrir avant d’expliquer Quand vous souhaitez sortir d'une pièce, vous respectez intuitivement un excellent protocole qui consiste d'abord à ouvrir la porte et ensuite à sortir. Il ne vous viendrait pas à l'idée de faire l'inverse, d'essayer de sortir avant d'ouvrir la porte. Quand nous sommes communicants, nous respectons aussi ce protocole : d'abord j'ouvre mon esprit, ensuite je peux faire sortir des informations de moi vers l'autre. Dans le mode relationnel, la tendance est d'essayer de forcer l'autre à s'ouvrir à nous sans, nous, nous être ouvert à lui. Nous nous plaindrons ensuite de son manque d'ouverture car il aura tendance à ne pas nous entendre. Oser entendre Nous trouvons cela fréquemment dans les services d'accueil où, quand on ne peut satisfaire la demande d'un client, on lui explique directement cette impossibilité, sans entendre le problème que ça lui pose. Pareillement, dans les services de soin quand un patient refuse un traitement, une toilette, sa nourriture... etc.… on lui explique ce qu'il doit faire sans entendre sa raison. Une des bases fondamentales de la communication et de l'assertivité est de ne pas avoir peur de s'ouvrir à ce que l'autre a à dire , car quoi qu'il dise nous savons qu' il a une raison et nous n'avons pas peur de l'entendre . Nous cessons alors de nous comporter comme un animal menacé par un prédateur, les oreilles aux aguets, prêt à mordre au moindre danger... voir même sans qu'il y ait danger, comme ces chiens qui aboient dès qu'on passe près de la barrière de leur maison. L'assertivite, c'est humaniser ses comportements et se détendre un peu... tout en permettant ainsi à son entourage de se détendre aussi... car notre entourage également réagit trop souvent comme s'il était menacé. Le moins qu'on puisse dire est que nous ne sommes pas entourés par un environnement communicant. Raison de plus pour adopter un comportement plus performant qui apaisera les situations et désamorcera les mines posées ça et là dans les conversations. Cependant, cela ne doit jamais nous empêcher d'exprimer ce que nous avons à dire sans détour, car le respect d'autrui ne doit pas s'exercer au détriment du respect qu'on s'accorde à soi-même . D'ailleurs, l'efficacité de notre façon de gérer les situations qui se présentent en dépend. L'assertivité n'est surtout pas une attitude dans laquelle on accepte tout sans rien dire. Celui qui fait tout pour les autres mais ne veut rien pour lui, celui qui accepte tout sans jamais rien dire, n'est pas dans l'assertivité mais dans la négation de soi. Dans la négation de soi, même si on est généreux, on reste absent et inefficace . L'autre se plaindra de notre inexistence et les situations seront tendues et embrouillées. Donc s'affirmer et oser dire est très important pour la qualité des échanges. Oser dire Oser dire est aussi important que de savoir entendre , même si "savoir entendre" doit toujours précéder "oser dire". Même quand il est nécessaire de s'exprimer, sans auparavant permettre à notre interlocuteur de donner le fondement de son attitude ou de son propos, il y aura néanmoins toujours un état d'esprit ouvert, dans lequel on accorde à l'autre qu'il a une raison. Cela modifiera favorablement notre non-verbal et évitera les réactions intempestives de celui à qui on s'adresse. Oser dire est trop rare. Alors, sous prétexte de ménager l'autre, nous n'avons en fait que trop peur de sa réaction, ou trop honte de nous affirmer. C'est plus cette peur qu'un souci de délicatesse qui nous anime quand nous n'osons pas dire . Alors, par cette pseudo délicatesse, nous taisons ce que nous aurions souhaité exprimer... puis nous adoptons involontairement une attitude frustrée ou un peu coléreuse. Ce reproche non-verbal conduira l'autre à réagir. Lui même n'osant pas dire, les échanges vont devenir complexes, tendus et stressants. Dans le meilleur des cas ils seront stériles, dans le pire des cas ils seront destructeurs. Oser dire peut paraître simple , mais en fait il nous arrive souvent lors d'un mécontentement, de nous taire avec une personne, puis de ruminer... pour ensuite nous plaindre à une autre de ce qui vient de se passer. Les ragots, les cancans et le "radio couloir" sont généreusement alimentés par ce genre de verbiage qui n'est plus une expression de soi mais seulement une situation dans laquelle on tente de se soulager... j'oserai même dire "se soulager comme si on allait aux toilettes" pour y déverser ce qu'on n'a pas digéré. Prenant ainsi notre interlocuteur pour un déversoir (et je choisis là un terme pudique) nous ne faisons que l'encombrer, pour ne pas dire le souiller, et générons ainsi toute une succession de tensions... car suite à l'échange avec nous, ce dernier fera pareil avec un autre. Oser dire c'est, sans attendre, exprimer ce qu'on ressent, ce qui nous semble important, ou ce qui doit être dit - Si par exemple quelqu'un nous dit "Tu viens au cinéma voir ce film ?" , alors que ce film ne nous intéresse pas, nous lui dirons simplement "Tu sais, ça ne me dit pas trop" plutôt que de lui lancer d'un air faussement délicat "Tu es sûr que ce film vaut le coup ?" (Comme si nous voulions lui éviter un mauvais spectacle). - Si nous sommes avec quelqu'un en voiture, et qu' il se gare sans fermer sa portière alors que nous avons notre sac dans son coffre. Nous lui dirons simplement "Je serai plus tranquille si tu fermes tes portières" plutôt que de jouer le donneur de conseils, faussement délicat, du genre "Tu es sûr que c'est prudent de ne pas fermer ta voiture ?". - Dans le travail, si un collaborateur passe trop de temps à la pose café , nous lui dirons simplement "Tu sais, ton absence prolongée pose des problèmes", plutôt que de sous-entendre d'un air faussement humoristique "Alors ! il était bon le café?" - Dans un hôpital, une infirmière s'approchant d'un patient à qui elle doit faire une piqûre lui dit simplement "Je vais vous faire votre piqûre" et non une phrase du genre "On va faire une petite piqûre" - Face à un patient lui demandant "Dites moi ce que j'ai", un médecin annoncera directement le diagnostic plutôt que d'utiliser des paraphrases, des mots techniques incompréhensibles ou pire encore, des mots inadaptés du genre "grosseur" ou "kyste" pour "cancer". Nous trouvons souvent cela dans l'annonce de pathologies graves où le médecin argumente son attitude en disant qu'il faut protéger le malade. En vérité, c'est surtout le médecin qui se protège lui-même de la réaction du patient, car il ne saurait pas quoi en faire. D'autres, croyant avoir compris cela, annoncent au contraire le diagnostic brutalement et sans aucun accompagnement. Je pense par exemple à cette patiente accidentée, dont le médecin se met à distance au pied du lit, et lui annonce "Eh bien mon petit, pour vos jambes, c'est foutu !" pour lui dire qu'elle est dorénavant paraplégique... puis il s'en va. C'est évidemment abominable ! Dire directement c'est bien, mais encore faut-il le faire avec humanité et ne pas s'esquiver au moment où il faut gérer le retour de ce qu'on vient de dire. En aucun cas, être dans l'assertivité ne doit signifier "lancer dans la figure de l'autre ce qu'on a à lui dire" et ensuite "qu'il se débrouille !". Dire et surtout "gérer le retour" Dans l'assertivité, on ose dire, mais aussi on sait rester présent pour entendre et pour gérer (si nécessaire) le retour que l'autre nous adresse. Là encore, nous n'avons pas peur de ce retour car nous savons que l'autre a sa raison et nous n'avons pas peur de l'entendre . L'affirmation de soi dans laquelle nous sommes ne nous fait pas craindre de nous y ouvrir. Nous le ferons d'autant mieux que nous ne nous mettrons pas à sa place Cependant, nous serons prêts à entendre ce qu'il vit, pense ou ressent à la place où il se trouve. Cette ouverture est beaucoup plus efficace et tranquille que tout l'imaginaire que nous pouvons mettre en jeu. Quand nous nous mettons à la place de l'autre, nous cessons aussitôt de le comprendre pour n'avoir plus accès qu'à notre imaginaire. Dans les exemples du paragraphe précédent : - Si pour le cinéma , notre ami nous dit en retour qu'il aurait aimé aller voir ce film avec nous, nous pourrons l'aider à exprimer ce qui, pour lui, motive ce souhait. Nous devons savoir faire cela, même si nous savons que nous n'irons pas. Ce n'est pas parce qu'on ne peut accorder quelque chose, qu'il ne faut pas permettre à l'autre d'en avoir le désir. - Si pour la voiture restée ouverte l'ami nous dit "oui, mais en la fermant, je crains que pour l'ouvrir, un voleur ne brise la vitre et que ce soit pire". Nous saurons valider cela et trouverons une autre solution, à moins que ce ne soit lui. De toute façon nous saurons respecter sa crainte sans pour autant nier la notre. - Si pour la pause café le collaborateur nous retourne "Oui, mais si je ne m'arrête pas quelques minutes de temps en temps, je pète un câble ! J'en ai marre de ce boulot !" certes il a la réaction que nous aurions aimé éviter. " Ne rien dire" ne pouvait convenir, " dire" risquait d'engendrer cela ! Mais justement nous ne devrions pas craindre une telle réaction . Elle est seulement l'opportunité de mettre à plat une situation tendue et refoulée chez le collaborateur. Ce dernier doit certainement ruminer et refouler depuis un moment et se sentir enfin compris ne peut que l'apaiser (même si on ne peut changer sa situation). - Pour l'infirmière qui fait la piqûre , si le patient rétorque "J'ai peur des piqûres", l'infirmière ne sera pas gênée pour lui demander "Qu'est ce qui vous fait peur dans les piqûres ?". Le non verbal sera correct si l'infirmière accorde au patient qu'il a une raison d'avoir peur. Ce dernier se sentira d'autant plus rassuré que sa raison sera entendue et validée (même s'il doit quand même subir la piqûre). Il ne sera pas du tout rassuré si celle-ci dit "Mais non. Ne vous inquiétez pas, ça va aller vite. Vous ne sentirez rien!" Même si l'infirmière dit vrai, elle vient de nier l'autre et de le mettre en situation d'inexistence. Cela sera néfaste pour la suite des soins. - Pour le médecin devant annoncer une pathologie lourde, s'il voit face à lui son patient s'effondrer sans rien dire ou au contraire exploser en larme, il saura l'aider à préciser son ressenti, ses peurs, ses angoisses, son effondrement. Cela suppose que le médecin est capable de l'accompagner. S'il ne l'est pas (car ce n'est pas ce métier qu'il a appris) il peut faire appel à la collaboration d'un psy à qui il délèguera la suite. Donc, ce qui est important, c'est d' oser dire, mais tout en étant capable d'accueillir le retour que l'autre nous adresse et de l’accompagner si nécessaire . Cela peut sembler prendre du temps... et on n'a pas que ça à faire ! Certes, si on a l'impression que ça prend du temps, je comprends une telle réticence ! Mais en réalité, ne pas faire ainsi prend beaucoup plus de temps . A force de ne pas dire vraiment, de nier ce que l'autre exprime (même pour le rassurer), de ne pas entendre... nous ne faisons que fonctionner tous sur notre imaginaire sans entendre personne. Cela génère de multiples malentendus, du stress et d'innombrables fuites d'énergie. Des échanges sans gaspillage d’énergie Faire semblant consomme beaucoup d'énergie. Cela nous épuise. Nous allons rapidement nous en plaindre. Ce mécanisme étant contagieux, il va s'étendre à notre environnement. Tout cela engendre la fuite d'une phénoménale quantité d'énergie et un grand gaspillage de temps. Nous avons là une importante source du stress quotidien . Il suffit, dans un environnement, qu'une seule personne soit dans l'assertivité pour qu'une régulation s'opère. C'est justement parce que dans notre entourage les gens ne sont pas ainsi qu'il est urgent que nous le soyons le plus possible. Peu importe notre imperfection, car chaque fois que nous nous y parvenons, c'est un peu de mieux être et d'efficacité gagnée. Attention de ne jamais pour autant prétendre en savoir plus que les autres. Se prétendre proche de la perfection ne fait que développer un mépris pour autrui et produira à coup sûr l'inverse de l'effet attendu. Soyons simples, y compris avec nos défauts , et assumons-nous. C'est ce qui fait notre richesse, c'est ce qui fait que nous existons vraiment. Je vous renvoie pour cela au début de cet article dans le paragraphe "Le leurre de la maîtrise de soi" Impact professionnel Dans les services d'accueil , nous aurons un accueil de qualité. Cette qualité donnera une image valorisée de la structure professionnelle où travaille l'agent. Dans le management, nous trouverons des cadres et des directeurs efficaces qui s'occupent plus de ressources humaines que de matériaux humains. Leurs équipes seront plus motivées. Les informations échangées seront plus franches et plus claires. Les entretiens individuels gagneront en performance. Ils seront mieux orientés vers le partenariat et vers une critique constructive de ce qui est produit. Les échanges inter-service seront de meilleure qualité. Une conscience plus systémique diminuera les conflits, les réactions et permettra une meilleure conscience du rôle de chacun. Les réunions seront de véritables réunions, loin de la démotivante réunionite. Chacun y sentira sa place utile et identifiera clairement le résultat auquel chacun aura contribué. Dans le sanitaire et social nous aurons des informations et une écoute de qualité qui sera sécurisante pour les patients et beaucoup moins fatigante pour les soignants ou les travailleurs sociaux. Tout l'ensemble du monde professionnel y gagne, y compris le secteur commercial où l'on confond souvent, à tort, communication et manipulation. Cette tendance à la manipulation transforme hélas le côté noble du commercial en vil mercantilisme et nuit à l'image de la profession. Impact personnel Notre vie extra professionnelle en recueille également de nombreux bénéfices. S'il est important de mettre plus de vie dans son travail, cela l'est tout autant, sinon plus, dans son quotidien personnel ou familial. Que de personnes en souffrance conjugale, que de parents en souffrance avec leurs enfants, que d'enfants ne sachant comment se positionner avec leurs parents (que ces enfants soient petits... ou adultes). Nombreuses sont les situations de la vie qui sont concernées par l'assertivité. Le couple y trouvera un mieux vivre où cessera le gaspillage de ce qui a fait la dimension de leur rencontre. Les parents , enfin libre de la culpabilité que malencontreusement la psychologie a trop souvent fait peser sur eux, pourront mieux accompagner leurs enfants tout en vivant leur vie d'homme ou de femme. Les enfants comprendront mieux l'homme et la femme que sont leurs parents. Ils développeront plus de responsabilité, d’affirmation de soi et de conscience d'autrui et se positionneront mieux dans l'évolution de leur vie. Nombreux sont aussi les bénéfices dans la vie sociale, que ce soit avec ses amis, avec ses voisins, dans les commerces, dans les loisirs etc.… etc... Pour conclure Être dans l'assertivité, c'est être capable d'une véritable communication, tant avec les autres qu'avec soi-même. C'est avoir parfaitement différencié la relation de la communication . Être dans l'assertivité, c'est enfin associer deux qualités qui semblaient autrefois contradictoires: affirmation de soi et respect d'autrui. Après avoir longtemps prôné l'une au détriment de l'autre, c'est enfin les réunir dans ce qui fonde une réelle efficacité et un réel confort de vie pour nous-même comme pour autrui. Même si l'assertivité semble délicate à réaliser, elle est tout à fait accessible. Le but n'est pas la perfection, mais plus modestement une progression. Et de progrès en progrès ce que nous vivons se trouve de plus en plus amélioré, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. Outre les lectures proposées sur ce site, je ne saurais trop vous recommander de rester en recherche de tout ce qui vous proposera un cheminement où l'autre et soi-même sont respectés. Que ce soit sur le net ou dans de multiples ouvrages, ou dans des formations, rappelons-nous que nul ne peut prétendre avoir l'exclusivité du respect d'autrui dans l'affirmation de soi, pas plus qu'on ne peut avoir l'exclusivité de l'humain. Pour cela il est important de rester libre de toute école de pensée et de se rapprocher de la vie sans jamais ne s'enfermer en rien tout en restant ouvert à tout.

  • Arthur ASHE - La loi d'attraction

    Par Mireille El Hebou Portrait d'Arthur ASHE Quand Arthur Ashe, le légendaire joueur de tennis américain, était en train de mourir du sida qui s'est propagé par le sang infecté administré lors d'une chirurgie cardiaque en 1983, il a reçu des lettres de ses fans, dont l'un a demandé: "Pourquoi Dieu a-t-il dû vous choisir pour une maladie si horrible ?" Arthur Ashe a répondu: "Il y a plusieurs années, environ 50 millions d'enfants ont commencé à jouer au tennis, et l'un d'eux était moi : 5 millions ont vraiment appris à jouer au tennis, 500,000 sont devenus professionnels, 50 000 sont venus sur le circuit, 5 000 atteint le Grand Chelem, 50 sont arrivés à Wimbledon, 4 ont atteint la demi-finale, 2 ont atteint la finale et à nouveau l'un d'eux était moi. Quand je célébrais la victoire avec la coupe à la main, je n'ai jamais pensé à demander à Dieu "Pourquoi moi ?" Alors maintenant que je souffre, comment puis-je demander à Dieu: "Pourquoi moi ?" Le bonheur vous garde doux !! Les jugements vous maintiennent forts !! Les douleurs vous gardent humains !! L'échec vous garde humbles !! Le succès vous garde brillants !! Mais seulement, la foi vous fait avancer. Parfois, vous n'êtes pas satisfait de votre vie, alors que de nombreuses personnes dans ce monde rêvent de pouvoir vivre votre vie. Un garçon dans une ferme voit un avion voler au-dessus de lui et rêve de voler. Mais le pilote de cet avion survole la ferme et rêve de rentrer chez lui. C'est la vie !! Profitez de la vôtre... Si la richesse était le secret du bonheur, les riches devraient danser dans les rues. Mais seuls les enfants pauvres le font. Si le pouvoir garantit la sécurité, les personnes importantes doivent marcher sans gardes du corps. Mais seuls ceux qui vivent humblement rêvent tranquillement. Si la beauté et la renommée attirent des relations idéales, les célébrités devraient avoir les meilleurs mariages. Ayez confiance en vous ! Vivez humblement. Marchez humblement et aimez de tout votre cœur...!" C'est cela la Loi d'Attraction ! page Facebook : https://www.facebook.com/mireille.elhelou.50

  • La puissance de l'émotion dans les mots

    Un homme aveugle dans la rue demande de l'aide avec un panneau disant : "Je suis aveugle, aidez-moi !". Une personne change son message en : "C'est une belle journée, je ne peux pas la voir !" . Cette nouvelle phrase suscite des émotions en faisant ressentir la frustration de l'homme. Elle montre l'importance des petites choses que l'on prend souvent pour acquises. Les phrases émotionnelles incitent à agir positivement.

  • Notre corps pense aussi

    NEW SCIENTIST (LONDRES) Courrier International le 15/08/2020 L'importance de notre corps Les signaux électriques de notre corps – émis par nos organes et pas seulement notre cerveau – influencent notre perception du monde, nos décisions et même la conscience que nous avons de nous-même.  Certaines parties d’Ann Arbor [une ville du Michigan, aux États-Unis] rappellent The Truman Show avec leurs maisons de bois et leurs clôtures blanches. Site de l’université du Michigan, la ville respire la prospérité et la sécurité bourgeoises. Sarah Garfinkel a donc été stupéfaite, quand elle y faisait des recherches il y a dix ans, de constater que les jeunes soldats qui avaient combattu en Irak et en Afghanistan étaient terrifiés. “Ça me fendait le cœur”, confie-t-elle. Et cela a changé le cours de sa carrière. Sarah Garfinkel étudiait alors les circuits cérébraux impliqués dans la peur persistante. En travaillant avec ces anciens combattants traumatisés, elle a découvert deux choses. Premièrement, un environnement sûr ne les aidait pas à avoir moins peur. Deuxièmement, leur peur était autant physique que mentale : leur cœur battait toujours à toute vitesse, ils avaient les pupilles dilatées, les mains moites. “J’ai eu le sentiment que ce que faisait leur corps avait un sens mais je ne faisais qu’observer leur cerveau”, raconte-t-elle. Elle s’est donc penchée sur le lien entre le corps et l’esprit. Sarah Garfinkel , qui enseigne désormais à l’université du Sussex, au Royaume-Uni, a découvert que le corps a plus d’influence sur l’esprit qu’on pourrait le croire. “Nos pensées, nos sentiments et nos comportements sont en partie définis par les signaux internes qui viennent de notre corps”, explique-t-elle. Cela va toutefois plus loin et débouche, selon elle et ses collègues, sur une conclusion surprenante : le corps contribue à la perception qu’on a de soi-même et constitue un élément essentiel de la conscience. Cela présente des implications pratiques quand il s’agit d’évaluer des personnes qui ne manifestent que peu de signes de conscience. Et peut nous obliger à reconsidérer la limite entre la vie et la mort et nous donner de nouvelles informations sur l’évolution de la conscience. On sait depuis longtemps que nos organes internes possèdent une vie propre. Ils génèrent une activité électrique qui est transmise au cerveau par les neurones. Les signaux émis par le battement de votre cœur, votre respiration, la pulsation lente et régulière de votre estomac et l’état de vos muscles se retrouvent dans l’activité électrique de votre cerveau, lequel régule ces fonctions. En d’autres termes, il existe une boucle neuronale dans laquelle les cellules nerveuses transmettent au cerveau les informations communiquées par les organes et les ordres du cerveau aux organes. Au XXe siècle, les chercheurs en neurosciences ne tenaient en général pas compte du corps. Ils associaient la vie mentale exclusivement au cerveau. L’expérience de pensée du “cerveau dans une cuve” illustrait cette approche : on imagine qu’un cerveau est détaché du corps et placé dans une cuve [où il reçoit des stimulus envoyés par un ordinateur] – il continue à avoir normalement conscience de ce qui se passe. “Le corps, un acteur essentiel de l’esprit” Les choses ont commencé à changer au tournant de ce siècle, quand Antonio Damasio, chercheur en neurosciences de l’université de Californie du Sud, a lancé le domaine de l’ embodiment ou “cognition incarnée”. “Je défends l’idée que le corps est un acteur essentiel dans tout ce qui a trait à l’esprit”, explique-t-il. Après avoir été minoritaire pendant des années, il a été rejoint par quelques chercheurs, parmi lesquels Sarah Garfinkel, dans sa quête de l’origine corporelle de notre perception de nous-mêmes. Leur point de départ, c’est l’intéroception, une espèce de sixième sens de ce qui se passe dans notre corps. L’un des moyens de la mesurer, c’est par exemple de demander à quelqu’un de compter les battements de son cœur pendant un temps déterminé et de comparer le résultat avec celui d’un électrocardiogramme (ECG). Cette capacité varie beaucoup d’une personne à une autre. Celles qui perçoivent le battement de leur cœur avec le plus d’exactitude tendent à prendre de meilleures décisions intuitives et perçoivent mieux les émotions des autres [selon une étude parue en 2016 et une autre en 2017]. Que se passe-t-il exactement ? Pour le savoir, les chercheurs avaient besoin de mesurer l’intéroception dans le cerveau. Ils en ont trouvé le moyen avec le potentiel évoqué par les battements du cœur (HEP), c’est-à-dire la réaction du cerveau aux battements du cœur. Il existe beaucoup d’études sur la question car le HEP est relativement facile à mesurer : le rythme cardiaque n’étant pas complètement régulier, il est possible d’isoler le HEP du reste de l’activité du cerveau : il suffit de faire un ECG à un sujet tout en lui faisant passer un scanner cérébral. Le cerveau présente une activité dans le “réseau du mode par défaut”, ces zones qui sont actives même si le sujet ne fait rien consciemment. En 2016, une équipe de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dirigée par Hyeongdong Park a mesuré le HEP de personnes au cours d’une full-body illusion [une illusion impliquant le corps entier]. Chaque sujet, volontaire, était coiffé d’un casque de réalité virtuelle et regardait une simulation de lui-même se faisant caresser le dos pendant que celui-ci était vraiment caressé. Au bout d’un moment, le sujet déclarait se sentir physiquement proche de l’endroit où se trouvait son soi virtuel et non de l’endroit où il était vraiment assis. Plus le HEP était prononcé, plus l’illusion était forte. C’était selon les chercheurs la première preuve neurophysiologique de l’existence d’un lien entre l’intéroception et la perception de soi qu’a le cerveau. “Le HEP reflète les changements dans la conscience corporelle de soi, par exemple les changements dans l’identification avec le corps virtuel et le déplacement vers le corps virtuel”, précise Olaf Blanke, qui dirige le laboratoire de neurosciences cognitives de l’EPFL. Le libre arbitre, otage de nos états corporels ? Les chercheurs de l’EPFL ont ensuite montré que notre soi corporel est tout sauf passif : il intervient dans toutes les décisions que nous prenons. L’équipe d’Olaf Blanke est partie des travaux du physiologiste américain Benjamin Libet, qui a en 1983 détecté un signal qui se déclenche dans le cerveau juste avant qu’une personne prenne conscience de son intention d’agir. Pour Libet, cela signifiait que le libre arbitre n’existe pas. Les chercheurs de l’EPFL ont découvert que ce même signal est également lié à une action corporelle particulière : la respiration. Nous sommes plus susceptibles d’effectuer un acte volontaire quand nous expirons. C’est pour Olaf Blanke une indication claire que “les actes de libre arbitre sont les otages de toute une série d’états corporels intérieur”. Ces expériences ont conduit Park et Blanke à poser que le cerveau se représente le soi corporel à partir des signaux envoyés par les organes comme des signaux envoyés par le monde extérieur. Cette représentation inclut l’auto-identification et l’autolocalisation, comme dans la full-body illusion . Ils pensent également que le caractère rythmique des signaux envoyés par les organes contribue à créer la continuité du soi dans le temps. “Les battements du cœur ont un caractère cyclique et prévisible, assure Olaf Blanke. Cet élément temporel pourrait jouer un grand rôle dans cette continuité du soi.” La puissance de notre corps Dessin paru dans New Scientist, Londres. De Patrick George Catherine Tallon-Baudry, chercheuse en neurosciences de l’École normale supérieure de Paris, a une autre conception de la contribution du corps à la conscience de soi. Le cerveau est constamment bombardé de signaux émanant de l’intérieur et de l’extérieur du corps et résultant de ses processus cognitifs. Les signaux sont traités par des circuits cérébraux différents. Pour Catherine Tallon-Baudry, les signaux rythmiques émis par les organes imposent au cerveau un cadre de référence unifié, qui nous permet de percevoir toutes ces informations entrantes du point de vue d’un seul “je” subjectif. “Je pense que la conscience est une propriété que le cerveau génère une fois qu’il a intégré les informations émanant de tout l’organisme”, explique-t-elle. Et une série d’expériences étayent son point de vue. La vision augmentée par les battements du cœur En 2014, Catherine Tallon-Baudry et Hyeongdong Park, qui travaillait dans son labo avant de rejoindre celui de Blanke, se sont mis à étudier l’influence du HEP sur notre conscience des choses. Ils ont demandé à des personnes de fixer leur regard sur un point puis de dire si elles voyaient un léger cercle autour. Plus le sujet avait un HEP fort avant qu’on lui montre le cercle, plus il était susceptible de percevoir celui-ci. “Les battements du cœur se comportent comme un élément supplémentaire d’information visuelle”, analyse Catherine Tallon-Baudry. Ils apportent également la “mienneté” intrinsèque du vécu conscient. “Dans la réponse de la personne – ‘J’ai vu quelque chose’ –, il y a cet élément de ‘je’. Il ne faut pas négliger cette part de ‘je’ dans la perception.” Pour Olaf Blanke, cette étude est une magnifique démonstration du seuil de la conscience mais elle ne permet pas nécessairement de conclure que le soi est impliqué. Catherine Tallon-Baudry et son équipe ont donc mis au point une autre expérience pour étudier cette question. Cette fois, ils se sont concentrés sur la distinction entre “je” et “moi.” “’Je’, c’est l’aspect le plus basique du soi – celui qui vient avant la pensée, c’est l’entité unifiée qui pense, explique la chercheuse. Il est fondamentalement différent de la réflexion sur le ‘moi’, qui implique de surveiller différentes fonctions corporelles sans ce sentiment d’unité.” Pour voir si le cerveau traite lui aussi ces deux concepts différemment, l’équipe a demandé à des personnes qui passaient un scanner cérébral de fixer un point et de laisser leur esprit vagabonder. De temps en temps, on leur demandait si elles pensaient au “moi” ou au “je”, qu’on les avait entraînées à reconnaître, à ce moment précis. Le HEP se produisait dans une région différente du cerveau selon la réponse : près de l’avant quand le sujet pensait au “moi”, plus en arrière quand il pensait au “je”. Ce qui montrait pour la première fois que le cerveau fait effectivement la différence entre ces deux concepts. Quand le cerveau écoute le cœur Dans des travaux non encore publiés, l’équipe de Catherine Tallon-Baudry a également montré que le corps contribue parfois à nos préférences personnelles, qui nous définissent à plus d’un égard aux yeux des autres. Des sujets volontaires ont regardé 200 affiches de films célèbres et noté ceux qu’ils avaient vus. Le lendemain, on leur a montré des paires d’affiches des films qu’ils avaient notés et demandé d’indiquer celui qu’ils avaient préférés pendant qu’on mesurait leur HEP. Comme d’habitude dans ce genre d’expérience, les réponses n’étaient pas complètement cohérentes. Cependant, les personnes ayant le HEP le plus élevé au moment du choix ont donné des réponses qui étaient plus en phase avec la note qu’elles avaient donnée au début. Le choix du sujet était plus fidèle à lui-même quand son cerveau écoutait davantage son cœur. Le soi corporel d’Olaf Blanke et la conscience corporelle de Catherine Tallon-Baudry ne sont peut-être pas si éloignés. Les deux chercheurs peuvent espérer trouver un modèle primordial du “soi incarné” qui concilie leurs conclusions. Mais où s’inscrivent les recherches de Sarah Garfinkel là-dedans ? Celle-ci explore deux idées liées : les signaux corporels influent sur nos émotions et les émotions définissent notre perception du soi par la mémoire et l’apprentissage. Après avoir travaillé avec des personnes souffrant de troubles autistiques, elle a conclu que leur difficulté à communiquer avec les autres vient de ce que leur cerveau est dépassé par les informations viscérales associées à leurs émotions et à celles des autres. Prenant pour piste une hyperactivité de l’axe corps-cerveau, elle planche maintenant sur ce qui hantait ces anciens combattants traumatisés : la peur. Pour son étude la plus récente , Sarah Garfinkel a adapté un paradigme classique de la psychologie appelé “conditionnement à la peur”. Les sujets, volontaires, ont appris à associer des stimulus neutres à des conséquences négatives, puis la chercheuse a mesuré leur rythme cardiaque et la conductivité électrique de leur peau, qui augmente quand on a peur. Les sujets se sont montrés plus effrayés quand on leur présentait les stimulus pendant que leur cœur se contractait que pendant qu’il se détendait. La phase du rythme cardiaque affectait également la facilité avec laquelle ces réactions de peur étaient provoquées par la suite. “Ces signaux du cœur peuvent vraiment provoquer et annuler les réactions de peur conditionnée”, insiste-t-elle. La conscience, “un concept fumeux” Sarah Garfinkel n’aime pas parler de conscience parce qu’elle pense que c’est un concept fumeux – “La conscience agit à tellement de niveaux” – , mais elle pense vraiment travailler sur les mêmes énigmes que Blanke et Tallon-Baudry. Pour Damasio, ces trois approches sont conciliables si on envisage les choses du point de vue de l’évolution. Il y a quatre milliards d’années, les premiers organismes primitifs surveillaient les changements survenant dans leur corps – l’équivalent de la faim, la soif, la douleur, etc. – et disposaient de mécanismes de retour de l’information pour maintenir l’équilibre. Notre système nerveux autonome, qui contrôle les fonctions automatiques de l’organisme, par exemple les battements du cœur et la digestion, sans que nous en ayons conscience ou presque, est un vestige de ces mécanismes primitifs. Puis, il y a environ cinq cents millions d’années, le système nerveux central, avec un cerveau, est apparu. “La nature l’a ajouté après coup”, remarque Antonio Damasio. Il est cependant devenu une “ancre” alors que l’esprit était plus distribué auparavant. Les changements survenant dans l’organisme étaient projetés sur le cerveau et vécus comme des émotions ou des pulsions – l’émotion de la peur, par exemple, ou la pulsion de manger. La subjectivité est arrivée encore plus tard, poursuit Damasio, avec l’apparition du système musculo-squelettique, qui devait être le cadre physique du système nerveux central et fournir ainsi un cadre de référence stable : le “je” unifié du vécu conscient. Si Antonio Damasio réfléchit à une synthèse, les autres chercheurs songent aux applications de leurs travaux. Sarah Garfinkel compte tester son idée d’hyperactivité de l’axe corps-cerveau sur des personnes traumatisées. Ses résultats accréditent déjà l’hypothèse qu’on puisse traiter le syndrome de stress post-traumatique avec des substances agissant sur le système cardiovasculaire. Des médicaments de ce type sont d’ailleurs en cours d’essais cliniques . Blanke et Park ont déposé un brevet relatif à la prévision du comportement par le rythme respiratoire. Cela pourrait entre autres permettre de rendre les interfaces cerveau-ordinateur plus sensibles aux choix des personnes en situation de handicap. Faut-il revoir notre conception de la mort ? Catherine Tallon-Baudry travaille avec le neurologue Steven Laureys à l’université de Liège, en Belgique, sur des personnes souffrant de troubles de la conscience, par exemple le coma. Ils ont formé une intelligence artificielle à reconnaître le lien entre le HEP et certains signes cliniques mesurables, à vérifier si le HEP peut à lui seul constituer un outil de diagnostic pour les patients présentant des signes cliniques ambigus – en particulier ceux qui se trouvent dans la zone grise appelée état de conscience minimale. Ces découvertes présentent également des implications philosophiques. Si la conscience est “incarnée” [intrinsèquement liée au corps], notre conception de la mort, actuellement définie par l’Organisation mondiale de la santé comme la perte irrémédiable des fonctions cérébrales (mais pas corporelles), s’en trouvera peut-être affectée. Ces recherches ont également des conséquences pour la conscience des autres animaux et le traitement que nous leur réservons. Et si la conscience est incarnée, cela signifie qu’une machine ou un robot ne sera jamais vraiment consciente puisqu’elle ne peut pas intégrer de signaux émis par son corps. “Quand on commence à passer en revue les implications du soi incarné, déclare Catherine Tallon-Baudry, elles sont vraiment très profondes.” Laura Spinney Cet article a été publié dans sa version originale le 24/06/2020.

  • La métaphore de la calèche

    Métaphore de la calèche La métaphore de la calèche nous invite à nous considérer dans notre globalité. Platon écrit le mythe de "l'attelage ailé" dans le dialogue de Phèdre pour expliquer la nature de l'âme. [1] Elle ressemble, dit-il, à une force à laquelle concourent par nature un attelage et son cocher, l'un et l'autre soutenu par des ailes. On trouve également également cette allégorie en termes simples et clair la vision orientale du Chemin de Vie .[2] Le chemin sur lequel circule la Calèche est un chemin de terre . Comme tous les chemins de terre, il comporte des « nids-de-poule », des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de chaque côté. Les trous, les bosses et les cailloux sont les difficultés , les heurts de la vie . Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres et que nous reproduisons. Les fossés, plus ou moins profonds, représentent les règles , les limites à ne pas franchir sous peine d’accident. Ce chemin comporte parfois des virages qui empêchent la visibilité ou traverse parfois des zones de brume ou des orages. Ce sont toutes ces phases de notre vie où nous sommes dans le « brouillard », où nous avons de la difficulté à voir clair ou à pouvoir anticiper car nous ne pouvons « voir devant». Cette Calèche est tirée par deux chevaux. Ces chevaux symbolisent les émotions, ce qui nous montre à quel point ce sont elles qui nous tirent, voire nous mènent dans la vie. La Calèche est conduite par un Cocher qui représente notre mental, notre Conscient. Elle possède quatre roues, deux devant (les bras), qui donnent la direction ou plutôt impliquent la direction donnée par le Cocher aux chevaux, et deux derrière (les jambes), qui portent et transportent la charge (elles sont d’ailleurs toujours plus grosses que celles de l’avant). À l’intérieur de la Calèche, il y a un passager que l’on ne voit pas. Il s’agit du Maître ou Guide Intérieur de chacun de nous, de notre Non-Conscient, de notre Conscience Holographique. Notre Calèche personnelle avance donc sur le chemin de la vie, dirigée en apparence par le Cocher. Je dis bien en apparence, car si c’est bien lui qui la conduit, c’est en fait le passager qui a donné la destination. Le Cocher, qui est donc notre mental, conduit la Calèche. De la qualité de sa vigilance et de sa conduite (ferme mais en douceur) vont dépendre la qualité et le confort du voyage (l’existence). S’il brutalise les chevaux (émotions) et les brime, ceux-ci vont s’énerver ou s’emballer à un moment donné et risquer de conduire la Calèche à l’accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent parfois à des actes irraisonnables voire dangereux. Si le conducteur est trop relâché, s’il manque de vigilance , l’attelage va passer dans les ornières (reproduction des schémas parentaux, par exemple) et nous suivrons alors les traces des autres, en courant le risque d’aller dans le fossé, comme eux, s’ils l’ont fait. De la même façon, s’il n’est pas vigilant, le Cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids-de-poule (coups, erreurs de la vie) et le voyage sera très inconfortable pour la Calèche, le Cocher, et le Maître ou Guide Intérieur. S’il s’endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui dirigeront la Calèche. […]. Lorsque le Cocher conduit trop vite, force trop, comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s’emballent, c’est le fossé, l’accident qui arrête plus ou moins violemment tout l’attelage et avec plus ou moins de dégâts (accidents, traumatismes, dépressions). Parfois, une roue ou une pièce de la Calèche lâche (maladie), soit parce qu’elle était fragile, soit parce que la Calèche est passée sur trop de bosses et dans trop de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates). Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous-mêmes (repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur (médecine douce, naturelle) ou si c’est encore plus grave à un réparateur (médecine moderne). Mais il sera de toute façon important de ne pas nous contenter de changer la pièce. Il sera essentiel de réfléchir à la conduite du Cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que « la panne » se reproduise. Parfois, la Calèche travers des zones de faible visibilité, c’est-à-dire que nous ne voyons pas vraiment où nous allons. Il peut s’agir d’un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant. Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser par exemple nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie). Lorsqu’il s’agit de brume ou d’orage, il nous est alors plus difficile de conduire notre Calèche. Nous devons « naviguer à vue », en ralentissant l’allure et en nous fiant aux bords immédiats du chemin. Nous devons dans cette phase faire une confiance totale, pour ne pas dire « aveugle », dans le chemin de vie […], et le Maître ou Guide Intérieur (Non-Conscient) qui a choisi le chemin. Ce sont les phases de la vie où nous sommes perdus dans le « brouillard » et où ne nous savons plus où nous allons. Dans ces moments-là, nous ne pouvons plus faire autrement que laisser la vie nous montrer la route. Parfois, enfin, nous arrivons à des carrefours, des bifurcations. Si le chemin n’est pas balisé, nous ne savons pas quelle direction prendre. Le Cocher (le mental, l’intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, voire de se perdre, est grand. Plus le Cocher est sûr de lui, persuadé de tout connaître et de tout maîtriser, plus il va vouloir et penser savoir quelle direction choisir et plus le risque sera important. Nous sommes alors dans le règne de la « technocratie rationaliste », où la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre. S’il est, en revanche, humble et honnête avec lui-même, il demandera quelle route prendre au passager (Maître ou Guide Intérieur). Celui-là sait où il va, il connaît la destination finale. Il pourra alors l’indiquer au Cocher, qui la prendra, à condition que ce dernier ait été capable de l’entendre. En effet, la Calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s’arrêter pour pouvoir dialoguer avec le Maître ou le Guide Intérieur. Ce sont les pauses, les retraites que nous faisons parfois pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre. » Michel ODOUL Phèdre de Platon [1] Socrate rencontre Phèdre Représentation de l’Être Humain selon la philosophie asiatique, interprétée par Michel ODOUL dans son livre « Dis-moi où tu as mal, et je te dirai pourquoi » aux Editions Albin Michel.

  • Comment se construit l'empathie?

    Est-ce inné ? Comment acquérir de l'empathie ? L'empathie Le fondement de l'empathie est l'attention que l'on porte à autrui et de la capacité à nouer des relations sociales. L'empathie est le deuxième pilier de l'intelligence émotionnelle (le premier est la conscience de soi). Souvent nous entendons comme définition de l'empathie :"Se mettre à la place de l'autre, tout en restant à la sienne". Cela supposerait que l'on puisse se mettre à la place de l'autre... pas évident : "un ami vient de perdre un être cher, et si je lui dis : je comprends je me mets à ta place !" - Comment peut on se mettre à la lace de l'autre ? Ne suis-je pas un peu prétentieux ou ne suis-je pas conscient de la portée de la signification du mot "empathie". Une autre erreur est de penser que l'empathie est une faculté innée et que soit nous la possédons soit nous ne la possédons pas et qu'il n'y aurait pas à l'éduquer. Nous savons aujourd'hui, avec l'évolution des neurosciences et de la psychologie, que le développement de l'empathie obéit à une loi générale du développement humain selon laquelle il existe des moments de développement pendant lesquels une faculté s'installe avec beaucoup de facilité. Pour l'empathie il existe trois périodes clés dans sa construction On sait qu'avant 1an, il existe chez l'enfant une période de confusion émotionnelle : l'enfant sourit quand sa mère sourit, et ne fait pas la différence entre son émotion et celle de sa mère. La première période de la construction de l'empathie se fait de 1 à 3 ans. Cette période construit l'empathie émotionnelle qui est la capacité à ressentir ce que l'autre ressent. C'est le moment où l'enfant apprivoise le visage de l'autre comme repère de communication, où il comprend la signification de ses mimiques. Un enfant qui n'aurait pas exploité cette période laisseraient des traces durables comme avoir du mal à identifier les émotions sur un visage, ce qui pourrait amener à du repli voire de l'agrssivité. - Ces travaux ont été effectués par Linda Pagani , (professeure en psychoéducation à l'Université de Montréal). La deuxième période de construction de l'empathie se fait à 4 ans et demi. Cette période construit l'empathie cognitive qui est la capacité de comprendre le point de vue de l'autre. C'est le moment où l'enfant va être capable de comprendre que l'autre a une représentation du monde différente de la sienne. Expérience qui montre cette théorie : La boite de bonbons. Vous montrez une boite de bonbons à un enfant et lui demandez ce qu'il y a dedans : il vous répond qu'il y a des bonbons. Puis vous lui expliquez que vous allez mettre des papiers à la place des bonbons. Vous le faites et vous lui demandez ce qu'il a dedans : il vous répond qu'il y a des papiers. Ensuite vous lui dites que vous allez appeler sa mère, son père, ou autres et leur demander ce qu'il y a dans la boite. Avant 4 ans et demi, l'enfant répond qu'ils vont dire qu'il y a des bouts de papier. Après 4 ans et demi, il répond qu'il y a des bonbons, parce qu'ils ne savent pas que les bonbons ont été remplacés par des bouts de papiers. La dernière période de construction de l'empathie se fait entre 8 et 12 ans. Cette période construit celle de l' empathie complète ou que Daniel Goleman appelle le souci empathique qui est la capacité à sentir ce que l'autre attend de vous. Cette période combine les deux précédentes, elle est la capacité de de se mettre émotionnellement à la place de l'autre émotionnellement, et pas seulement intellectuellement. Le pervers (voir le post sur la manipulation) a une bonne empathie émotionnelle et une bonne empathie cognitive, mais il lui manque cette troisième composante. Il faut savoir que cette dernière composant se développe peu naturellement, elle doit être travaillée, par exemple à l'aide d'exercices de théâtre. Il existe une autre composante de l'empathie Cette composante à part c'est l'empathie pour soi. Elle se présente avec la même logique que l'empathie mais elle est tournée vers soi. Ainsi l'empathie émotionnelle est capable d'identifier les émotions des autres, mais aussi ses propres émotions. Plus nous comprenons et acceptons nos émotions, plus nous comprenons et acceptons les émotions des autres. et inversement. Ce qui n'est pas toujours évident. Exemple : Il est facile d'identifier sa joie ou son plaisir mais sa honte, sa colère ou son amertume, moins ! Pourtant, si l'on cache constamment sa propre honte, on ne pourra pas l'identifier chez l'autre. Pour l'empathie cognitive , il en est de même. Mieux, nous arrivons à mettre en relation nos émotions avec les raisons pour lesquelles nous les éprouvons, mieux nous comprendrons et accepterons celles d'autrui, et inversement. L 'empathie complète se présente aussi de la même façon. Nous ne pouvons comprendre la diversité des points de vue que si nous acceptons d'abord la multiplicité des points de vue à l'intérieur de nous, c'est à dire, ne pas penser que les situations que nous vivons appellent un point de vue unique. Quelles sont les limites de l'empathie ? Il peut y avoir le défaut d'empathie mais aussi l'excès d'empathie surtout dans le milieu des proches. Martin Hoffman professeur de psychologie à l'université de New-York appelle le biais de familiarité. Le psychologue Paul Bloom Professeur à l'Université de Yale a expérimenté cette préférence pour ceux qui nous ressemblent en organisant un spectacle pour bébés, avec une marionnette qui ouvre une boite, une qui vient l'aider et une autre qui finit par l'empêcher. Invités à prendre parti pour l'une des deux marionnettes à être entrées en scène, les bébés récompensent celle qui aide. Cela suit la morale ! L'ennui, c'est que si l'on habille d'un T-shirt jaune le bébé qui donnera son avis et la marionnette qui empêche d'ouvrir la boite... Le bébé récompense la "méchante". Prendre fait et cause pour ceux qui nous ressemble est plus puissant que la moralité. Or si l'empathie n'est pas le sens moral mais son précurseur. Prendre conscience que l'empathie réduit au cercle des proches enlève toute objectivité. Le travail est la réciprocité : l'empathie complète permet d'accéder à une empathie morale que nous devrions élargir à tous ceux que nous ne connaissons pas. L'empathie intersubjective , c'est rencontrer quelqu'un et accepter qu'il nous informe sur nous-même des choses que l'on ignore. Bien sûr c'est le top de l'empathie qui ne peut se réaliser qu'après avoir mis en place les autres formes d'empathie. Le psychologue Paul Bloom Professeur à l'Université de Yale Linda Pagani , professeure en psychoéducation à l'Université de Montréal Daniel Goleman a écrit l'intelligence émotionnelle".

  • Quel est le rôle de l'Empathie en entreprise ?

    Manager et sa collaboratrice L'empathie outil de développement ou manipulation ? Comment contrôler ses élans empathiques ? Le fondement de l’empathie est l’attention que l’on porte à l’autre. Le mot attention vient du latin « attentio » qui voudrait dire : « tendre l’esprit vers » quelque chose, quelqu’un… Dans une entreprise, il suffit d’observer les comportements de chacun et vous reconnaîtrez facilement ceux qui "tendent leur esprit vers..." …ou pas ! Ils se reconnaissent parce qu’ils trouvent avec chacun d'entre-nous des points communs, parce que leurs opinions ont plus de poids, parce qu'ils ont ont du charisme, parce que c'est avec lui que l'on a envie de travailler. Ce sont des leaders naturels dont on reconnaît l’autorité. Ils n’ont pas forcément besoin de pouvoir hiérarchique pour se faire écouter. Ils sont présents. D’une façon générale, face à l’adversité, un groupe, une équipe, une communauté sera d’autant plus résiliente si chacun se souciait de l’autre. A ce propos, je me souviens des inondations de Nîmes. L'eau descendait du quartier Richelieu et envahissait petit à petit le bas de la ville où j'habitais. Du balcon au deuxième étage, nous vîmes les voitures dévaler le boulevard en flottant sur l'eau. L'eau montait petit à petit et soudainement la cru s'accentuait pour arriver à une hauteur d'environ 1,70 m. L'eau envahissait le hall d'entrée de cette résidence et aussi le sous-sol en entrant par le soupirail et immergeait nos véhicules ! Nous nous demandions quand cela allait s'arrêtait. Pour la première fois, nous discutions entre-nous, nous échangions nos impressions, nos cigarettes (effectivement je fumais ... mais grâce à la PNL, j'ai arrêté quelques années plus tard) ... nous faisions connaissance... d'un groupe de résidants d'un immeuble qui se disaient simplement bonjour/bonsoir, nous devenions une équipe prêt à partager, échanger, aider pour que personne ne soit laissé de côté ... Aussi si chacun se souciait des autres, l’entreprise serait plus résiliente, pour arriver à un travail collaboratif de plus en plus élargi. Pour cela il est nécessaire d'avoir une activité commune qui prennent en compte les différences de chacun afin de pouvoir développer toutes les composantes de l'empathie. Développement ou manipulation ? Le problème en entreprise, c'est que l'empathie peut vite se transformer en manipulation , ce qui en fait une pilule parfois amère à avaler, voire des "conflits d'empathie"; Qu'est-ce qu'un conflit d'empathie ? C'est une situation où l'individu est partagé entre des choix douloureux, sans comprendre qu'il est en situation de devoir choisir. Nous en avons un exemple criant avec l'actualité du moment : le manque d'effectifs notamment dans le milieu médical. Les acteurs de ce milieu doivent choisir entre, s'occuper bien de moins de malades, quitte à laisser leurs collègues faire le boulot à leur place ou s'occuper moins bien des patients pour que ses collègues n'aient pas un surplus d'activités. Choix cornéliens car, quelle que soit le choix, les personnes seront amenées à piétiner leur empathie. En fait l'empathie est à double tranchant, soit vous vous en servez pour aider quelqu'un, soit vous vous en servez pour votre propre bien-être en le manipulant. C'est question d'éthique. Cependant, ce qui est important c'est de savoir et savoir faire et ne pas rester dans l'ignorance. En sachant faire vous saurez déjouer les comportements toxiques tout en douceur, sans frustration en étant vous-même. Dans le monde de l'entreprise, entre être mal dans sa peau, le cacher par un autoritarisme qui empêche toute discussion et un laisser-(trop)faire qui ne serait que le fait de cacher une peur ou un excès d'émotionnel, il existe la solution d'être soi-même, être en accord avec soi-même. Cela demande une implication, un travail sur soi-même dont vous seul en serait maître et responsable. L'être humain étant perfectible, cela est un travail de toute une vie. le bon côté des choses c'est qu'il peut donner un sens à sa vie . Comment contrôler ses élans empathiques ? Aussi développer son empathie et ce n'est pas simplement "se mettre à la place de l'autre". Il faut être conscient que 'empathie recoupe trois formes : L'empathie cognitive permet aux managers, aux leaders de s'expliquer de manière sensée . Cette forme d'empathie exige de réfléchir aux émotions plutôt que de les exprimer, c'est le prolongement naturel du premier pilier de l'intelligence émotionnelle : la conscience de soi , que nous travaillons avec les outils de la pleine conscience , vivre le moment présent et seulement celui là. Alors l'esprit ne regarde ni avant ni en arrière, le présent seul est notre bonheur. Goethe L'empathie émotionnelle est important pour un management efficient, pour la gestion de la relation client et la motivation d'un groupe. Cette forme d'empathie nous permet de sentir rapidement sans penser profondément. Pour cela il est nécessaire de combiner deux sortes d'attention : une focalisation sur les échos que peut vous renvoyer les sentiments des autres et une conscience sur la voix, le visage, les micro comportements et des signes extérieurs de l'émotion de la personne. Le souci empathique. (Ce terme est employé par Daniel Goleman*) Ce troisième aspects est étroitement lié à l'empathie émotionnelle, car c'est au delà de ressentir ce que les autres éprouvent, et aussi ce qu'ils attendent de vous. Dans ce cas, nous vivons intuitivement la détresse de l'autre comme étant la nôtre, amis en répondant à son besoin, nous mesurons délibérément combien son bien-être compte pour nous. En fait ce souci empathique nous oblige à gérer notre propre souffrance sans nous insensibiliser à la douleur des autres. Danger de l'empathie en entreprise Bien sûr le manque d'empathie est une carence préjudiciable dans nos relations, mais l'empathie peut être très développé mais réduite aux proches et dans ce cas c'est préjudiciable. Le psychologue Paul Bloom (professeur à l'université de Yale) a expérimenté cette préférence pour qui nous ressemble en organisant un spectacle pour bébés, avec une marionnette qui ouvre une boite, une qui vient l'aider et une autre qui finit par l'en empêcher. Invité pour prendre parti pour l'un des deux dernières marionnettes rentrées en scène, les bébés récompensent celle qui aide. Super ! L'ennui est que si l'on habille d'un T-shirt jaune le bébé et la marionnette qui empêche d'ouvrir la boite ... le bébé récompense la "méchante". Prendre fait et cause pour ceux qui nous ressemblent est plus puissant que la moralité. Il est important de savoir que si je peux vous aider en tant que coach formateur et en utilisant diverses approches de thérapies brèves ou de théâtre, le FAIRE vous appartient. Nous développons toutes les caractéristiques de l'empathie par un accompagnement prenant en compte les différences de chacun. C'est pour cela que je propose une approche individuelle et une collective en présentiel et avec un suivi régulier par visio-conférence. Apprendre à se concentrer en utilisant une respiration diaphragmatique profonde à cultiver le détachement, la dissociation. " Suspendre votre implication pour observer ce qui se passe vous donne une pleine conscience de l'interaction, sans être complétement réactif pour autant. Vous pouvez voir si votre propre physiologie est tendue ou équilibrée. Vous pouvez vous rendre compte de ce qui transparait de cette situation." Daniel Goleman Contrôler son élan empathique envers les sentiments des autres peut nous aider à prendre des meilleures décisions surtout quand le flot émotionnel de quelqu'un menace de nous submerger. Exemple : Quand nous voyons quelqu'un qui se coupe avec un couteau, notre cerveau émet un signal indiquant que nos propres sens de douleur entrent en résonnance avec cette souffrance. Apprendre à bloquer ces réactions automatiques est possible, cela consiste à prendre de la distance avec les autres afin de rester calme et ainsi pouvoir les aider. Eduquer notre système neuronal nous aide à comprendre intellectuellement le point de vue d'une personne dont le flot émotionnel menace de nous submerger en faisant passer, de l'empathie émotionnelle du cœur, vers le cœur de l'empathie cognitive soit de l'esprit vers le cœur. Ceci est un exemple d'empathie émotionnelle de cœur vers le cœur à l'empathie cognitive de l'esprit vers le cœur. Conclusion Les différents aspects de l''empathie émotionnelle peuvent se travailler. Cela signifie : apprendre à se concentrer en utilisant une respiration diaphragmatique profonde, cultiver un certain détachement, prendre de la "hauteur" , comprendre, évacuer les pensées négatives... Tout un programme, car plus nous comprenons et acceptons nos émotions, plus nous comprenons et acceptons les émotions des autres et vice versa. * Daniel Goleman est codirecteur du Consortium for Reseach on Emotional Intelligence in Organizations à Rutgers, l'université d'Etat du New Jersey. Il est aussi l'auteur de "l'Intelligence Emotionnelle" et de "l'intelligence émotionnelle au travail".

  • L'importance de la connaissance de Soi !

    Qu'est-ce que la connaissance ? Selon un vieux conte japonais, un jour un samouraï belliqueux somma un maître zen de lui expliquer ce qu'étaient le paradis et l'enfer. Le moine lui répondit avec mépris : -Tu n'est qu'un rustre, je n'ai pas de temps à perdre avec des gens de ton espèce. Se sentant insulté, le samouraï devint furieux et, tirant son épée, s'écria : - Je pourrai te tuer pour ton impertinence. - Voilà ce qu'est l'enfer, répliqua le moine calmemement. Surpris par la vérité de ces paroles, le samourai se calma, rengaina son épée, salua le maître et le remercia de l'avoir éclairé. - Et voilà le paradis ajouta celui-ci. Connais-toi, toi-même et tu connaîtras l'Univers et les Dieux ! Inscription sur le seuil du temple de Delphes, attribuée à Socrate indique que l’exigence de l’homme doit se porter sur sa nature par une connaissance de soi ! C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse .   Cette histoire du samouraï montre comment une attitude peut être différente selon que l'on se laisse porter par ses émotions ou que l'on en soit conscient. D'où l'importance d'être conscient de ses sentiments au fur et à mesure de leurs apparitions. C'est la clé de voute de l'intelligence émotionnelle.   Je pense que chacun d'entre-nous a en mémoire des épisodes où nous n'avons pas fait attention à nos sentiments réels ou alors trop tardivement, alors nous en avons subi les conséquences... Selon John Mayer, l'un des pères de la théorie de l'intelligence émotionnelle, la conscience de soi signifie que nous sommes "conscients à la fois de notre humeur du moment et de nos pensées relatives à cette humeur" .   Selon lui, les individus se répartissent en trois catégories différentes selon leurs rapports avec leurs émotions. Ceux qui ont conscience d'eux-mêmes. Ces personnes font naturellement preuve d'une certaine subtilité dans leur vie affective. Ce sont des gens indépendants, en bonne santé psychologique, qui ont le sens de la mesure et, en général une conception positive de la vie. Ceux qui se laissent se submerger par leurs émotions Ils ont souvent l'impression de ne pas pouvoir échapper à leurs émotions, comme si c'était elles qui prenaient le commandement de la personne. Ce sont des gens qui sont souvent de mauvaise humeur, pestant contre la société et, ils ont souvent l'impression de ne pas contrôler leur vie affective. Ceux qui acceptent leurs dispositions d'esprit. Tout en ayant conscience de ce qu'ils éprouvent, ils ont tendance à ne pas faire grand-chose pour y remédier. Ce sont des personnes résignées, soit dans la bonne humeur, donc pourquoi changer, soit dans des sautes d’humeur ; donc les accepter et ne rien faire.   Le premier travail est celui-ci : La conscience de soi. La conscience de soi, aussi nommée "attention flottante", "rappel à soi", désigne cette attention permanente de son état intérieur. Elle signifie qu'on est à la fois consciente de son humeur du moment et de ses pensées relatives à cette humeur. Dans cette attitude, l'esprit observe et étudie l'expérience elle-même, y compris les émotions. Cette première étape basique est primordiale pour que vos émotions soient intelligentes.   C'est ce premier pas vers la conscience de soi qui permet de mieux gérer ses émotions et d'atteindre une plus grande paix intérieure. Pour illustrer cette idée, une ancienne histoire de samouraï raconte comment un guerrier, en contrôlant ses émotions, a trouvé la sagesse et la tranquillité dans les moments les plus tumultueux de la bataille.   L'intelligence émotionnelle ne se limite donc pas à reconnaître et à comprendre ses propres émotions, mais elle inclut également la capacité de les réguler. Cela signifie être capable de transformer une émotion négative en une opportunité de croissance personnelle. En cultivant cette compétence, nous pouvons améliorer notre bien-être psychologique et nos relations avec les autres.   Lorsqu'une personne devient consciente de ses émotions, elle peut les utiliser à son avantage plutôt que de les subir passivement. Par exemple, ressentir de la colère peut être un signal pour prendre des mesures constructives contre une injustice, tandis que la tristesse peut nous pousser à chercher du soutien et à renforcer nos liens sociaux.   En fin de compte, la conscience de soi et la gestion des émotions sont des compétences essentielles qui nous aident à naviguer dans la complexité de la vie quotidienne. Elles nous permettent de rester ancrés dans nos valeurs et de réagir de manière appropriée aux défis auxquels nous sommes confrontés.

  • Gérer les pensées et émotions négatives

    pensées et émotions négatives 6 0 0 0 C'est le nombre de mots que nous prononçons en moyenne chaque jour. Et entre ce que nous disons et ce que nous pensons ou voulons dire, les mots qui nous restent dans la tête, le nombre de mots est beaucoup plus important. D'ailleurs Imaginez une phrase, n'importe laquelle, celle qui vous vient à l'esprit, il y a de grandes chances pour que la plupart des mots la composant ne concernent pas des faits mais des évaluations, des jugements entrelacés avec des émotions. Certaines sont positives et utiles, comme des félicitations, des signes de reconnaissance positive*. D'autres sont négatives et inutiles comme des reproches ou des signes de reconnaissance négative* *Les reconnaissances ou stroke en analyse transactionnelle, sont la nourriture affective que chacun a besoin pour nourrir son émotionnel. Pour l'être humain, il est normal d'avoir des pensées négatives, des critiques, des sentiments indésirables, des doutes, des peurs et je pense qu'il est difficile de faire autrement. Notre esprit, lui, fait son travail qui est d'essayer d'anticiper et de résoudre des problèmes et éviter de potentiels écueils. Pour gérer les pensées et émotions négatives, le problème est que souvent ces pensées sont hameçonnées comme un poisson au bout de la ligne par l'esprit de la personne, souvent, d'ailleurs cela lui "prend la tête" , . Les bavardages internes qui s'ensuivent permettent de saper d'importantes ressources cognitives qui pourraient être utilisé à meilleur escient. Ce sont des situations que nous rencontrons souvent parce qu'elles proviennent de problèmes émotionnels récurrents. Cela procure des angoisses concernant les priorités, la gestion du temps …, une jalousie envers la réussite, la situation, la personnalité… des autres ou des peurs de rejet, d'abandon… et bien d'autres états d'âme. Pour les "réparer", chacun construit sa propre stratégie. Cela peut-être faire des "to-do lists", faire des déclarations positives, des citations, se créer des surcharges de travail…. Mais lorsque je pose la question de savoir depuis quand ces problèmes persistent, la réponse peut-être dix ans, vingt ans.. voire depuis l'enfance. Il est évident que ces techniques ne fonctionnent pas. Dans une célèbre étude menées par Daniel Wegner, professeur à Havard, les participants à qui il était demandé d'éviter de penser à des ours blancs, avaient du mal à le faire; puis lorsqu'on l'y autorisa, ils pensaient aux ours blancs bien plus que les participants du groupe témoin. Ainsi si voulez arrêter de fumer et que vous vous dites "je veux arrêter de fumer", vous comprenez que les chances de réussite, dans ce cas-là, sont très faibles. Une particularité du cerveau que nous abordons. Aujourd'hui où l'intelligence émotionnelle est un élément capital de réussite, que ce soit dans le domaine de l'entreprise, du sport ou tout simplement, dans la vie de tous les jours, il est judicieux de se connaître, de connaître son potentiel émotionnel. Pour un manager qui veut développer son Leadership et qui ose se soumettre aux appréciations de ses collaborateurs un 360 IE (Intelligence Emotionnel) permet une juste perception de la réalité. Comment je me perçois ? Comment mes collaborateurs me perçoivent ? Quel est l'écart de perception entre leur perception et la mienne ? Quels sont sont les aspects émotionnels que je dois développer ? Êtes-vous hameçonné comme un poisson ? Monique est une jeune femme, qui travaille dans une société de distribution. Elle a commencé au bas de l'échelle et s'est investie dans son travail. Sa seule ambition : réussir, devenir la patronne d'un société qu'elle créerait et qu'elle dirigerait. Pour cela, elle ne compte pas les heures, répond de manières compulsive à tous les messages qu'elle reçoit sur son smartphone. Dans sa tête une voix lui disait : "pour réussir il faut travailler" . Elle devait réussir … Réussir pour être reconnue, réussir pour exister… Se décrocher de l'hameçon Monique, s'est rendu compte, que plus elle ferait d'effort peut-être qu'elle se rapprocherait de son but mais à quel prix et au détriment de quoi, sa santé sa famille. Ensemble nous avons convenu d'un "deal" basé sur la confiance et mis en place un programme progressif comprenant quatre sous-objectifs. Alors, comment se débarrasser de ses pensées et émotions négatives ? 1/ Prise de conscience des comportements récurrents Ce premier travail a demandé de prendre de la distance avec soi-même pour "voir" son moi profond. Dans ce cas-là je sers de "miroir grossissant" pour qu'elle puisse se "voir" telle qu'elle est réellement, connaître l'origine de son comportement afin de mettre uns stratégie en place. C'est une phase d'observation, principalement factuelle. 2/ Identifiez les pensées et les émotions Qualifier les choses que la personnes fait, c'est mettre un nom sur ce que la personne pense ou ressent. Le fait de qualifier les choses vous permet de voir vos pensées et sentiments tels qu'ils sont : des sources d'information en transit susceptibles de se révéler utiles ou non. 3/ Acceptez Ne pas agir sur chaque pensée ou vous résigner à la négativité mais répondre à vos idées et émotions avec une attitude ouverte, en y prêtant attention et en vous autorisant à les ressentir. Accepter son sentiment . 4/ Agir sur la base de ses valeurs Le flux de l'esprit s'écoule sans cesse et les émotions changent comme la météo, mais on peut faire appel aux valeurs à n'importe quel moment, dans n'importe quelle situation. JJ Sources et pratiques La pleine conscience - Jon Kabat-Zinn L'intelligence émotionnelle de Daniel Goleman Le deuil -Elisabeth Kubler Ross Les 5 blessures de l'âme Lise Bourbeau La Communication Non violente Eric Berne - L'analyse transactionnelle Article de Susan David PDG d'Evidence based psychology, cofondatrice de l'Institute of coaching et chargée d'enseignement à l'université de Harvard Christina Singleton fait des recherches sur la pleine conscience et le cerveau au Massachsetts General Hospital est associé e chez Evidence based psychology et coach Personal Values Card Sort de W.R. Miller de l'Université du Nouveau Mexique

  • Expérience de MILGRAM sur la violence !

    Experience sur la violence de MILGRAM ! Une réflexion détaillée sur le rôle de l'Obéissance dans la société et le processus de l'individu ! Beaucoup d'entre vous connaissent l'expérience de Milgram sur la violence. Elle évalue le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime (quitte à aller contre ses valeurs). Cette expérience de psychologie sociale a été réalisée entre 1960 et 1963. Soumission à l'autorité : Jusqu'où va l'acceptation d'être violent Démontrer que c'est le contexte et non la personne qui peut-être à l'origine de #violence, d'agissements inhumains. Sujet d'actualité avec les guerres en Ukraine et à Gaza. Cela explique ce type de comportements et la raison pour laquelle certaines personnes peuvent vivre normalement après avoir vécu ou réalisés de telles atrocités. Voici le schéma général de l'expérience proposée par Milgram Dans la variante de base, trois rôles font partie de l'expérience : les enseignants (volontaires hommes ou femmes âgés de 20 à 50 ans, issus d'horizons divers, rémunérés à 4 % du salaire moyen), les examinateurs et les étudiants. Premièrement, les volontaires sont amenés à croire que l’expérience est une question d’apprentissage et de mémoire. L'objectif est que les élèves apprennent une série d'associations de mots (par exemple : étoile du chou, rivière rapide, etc.). Si l’apprenant ne parvient pas à trouver la bonne association, l’enseignant lui délivre des décharges électriques de plus en plus fortes à chaque erreur. Le volontaire pensait que son rôle d'enseignant avait été tiré au sort (alors que le dessin était manipulé et que l'élève était un acteur absolu). Plusieurs variantes existent (pour définir les véritables déterminants), mais dans la variante de base l'enseignant est isolé de l'élève et ne peut entendre que ses plaintes. De plus, il n’y a qu’un seul dictateur, c’est l’examinateur. Test sur la violence L'examinateur utilise quatre injonctions au maximum pour inviter le professeur à continuer l'apprentissage. Si après quatre injonctions le professeur continue à se rebeller, l'expérience s'arrête. Ensuite deux questionnaires sont distribués : Le premier, juste après les séries de tests pour recueillir ses impressions écouter les explications et ... rassure le volontaire sur le réel de l'expérience. Le deuxième, un an après pour analyser les potentiels effets psychologiques et donner les résultats de l'expérience. Expérience de MILGRAM Graphique montrant que 65 % des sujets de l'expérience infligent des souffrances maximales si on leur ordonne. La charge de 450 volts est mortelle. Si ce sujet vous intéresse, WIKIPEDIA relate en détail le déroulement de l'expérience et les variantes avec un tableau classé pzr types, assez explicites sur les résultats. Vous trouverez une analyse détaillée de Milgram, qui est développé dans son livre paru en 1974 et une réflexion détaillée sur le rôle de l'Obéissance dans la société et le processus de l'individu. Les conditions préalables de l'obéissance L'état d'obéissance Les causes maintenant à l'obéissance Vous trouverez aussi sur WIKIPEDIA ce thème dans la culture populaire : Intéressant Bibliographie de Stanley Milgram : La soumission à l'autorité : Un point de vue expérimental. chez Calmann-Lévy dans la collection "Liberté de l'esprit". Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité. Hors collection Zones 2013. Et vous qu'en pensez-vous ?

  • Gérer l'émotion et la pensée négative en management !

    Une femme qui rumine des pensées ou émotions surement négatives 6 0 0 0 C'est le nombre de mots que nous prononçons en moyenne chaque jour. Et entre ce que nous disons et ce que nous pensons ou voulons dire, les mots qui nous restent dans la tête, le nombre de mots est beaucoup plus important. D'ailleurs Imaginez une phrase, n'importe laquelle, celle qui vous vient à l'esprit, il y a de grandes chances pour que la plupart des mots la composant ne concernent pas des faits mais des évaluations, des jugements entrelacés avec des émotions. Certaines sont positives et utiles, comme des félicitations, des signes de reconnaissance positive*. D'autres sont négatives et inutiles comme des reproches ou des signes de reconnaissance négative* * Les reconnaissances ou stroke en analyse transactionnelle, sont la nourriture affective que chacun a besoin pour nourrir son émotionnel. Pour l'être humain, il est normal d'avoir des pensées négatives, des critiques, des sentiments indésirables, des doutes, des peurs et je pense qu'il est difficile de faire autrement. Notre esprit, lui, fait son travail qui est d'essayer d'anticiper et de résoudre des problèmes et éviter de potentiels écueils. Le problème est que souvent ces pensées sont hameçonnées comme un poisson au bout de la ligne par l'esprit de la personne, souvent, d'ailleurs cela lui "prend la tête" , . Les bavardages internes qui s'ensuivent permettent de saper d'importantes ressources cognitives qui pourraient être utilisé à meilleur escient. Ce sont des situations que nous rencontrons souvent parce qu'elles proviennent de problèmes émotionnels récurrents. Cela procure des angoisses concernant les priorités, la gestion du temps …, une jalousie envers la réussite, la situation, la personnalité… des autres ou des peurs de rejet, d'abandon… et bien d'autres états d'âme. Pour les "réparer", chacun construit sa propre stratégie. Cela peut-être faire des "to-do lists", faire des déclarations positives, des citations, se créer des surcharges de travail…. Mais lorsque je pose la question de savoir depuis quand ces problèmes persistent, la réponse peut-être dix ans, vingt ans.. voire depuis l'enfance. Il est évident que ces techniques ne fonctionnent pas. Dans une célèbre étude menées par Daniel Wegner, professeur à Havard, les participants à qui il était demandé d'éviter de penser à des ours blancs, avaient du mal à le faire; puis lorsqu'on l'y autorisa, ils pensaient aux ours blancs bien plus que les participants du groupe témoin. Ainsi si voulez arrêter de fumer et que vous vous dites "je veux arrêter de fumer", vous comprenez que les chances de réussite, dans ce cas-là, sont très faibles. Une particularité du cerveau que nous abordons. Aujourd'hui où l'intelligence émotionnelle est un élément capital de réussite, que ce soit dans le domaine de l'entreprise, du sport ou tout simplement, dans la vie de tous les jours, il est judicieux de se connaître, de connaître son potentiel émotionnel. Pour un manager qui veut développer son Leadership et qui ose se soumettre aux appréciations de ses collaborateurs un 360 IE (Intelligence Emotionnel) permet une juste perception de la réalité. Comment je me perçois ? Comment mes collaborateurs me perçoivent ? Quel est l'écart de perception entre leur perception et la mienne ? Quels sont sont les aspects émotionnels que je dois développer ? Êtes-vous hameçonné comme un poisson par votre pensée négative ? Monique est une jeune femme, qui travaille dans une société de distribution. Elle a commencé au bas de l'échelle et s'est investie dans son travail. Sa seule ambition : réussir, devenir la patronne d'un société qu'elle créerait et qu'elle dirigerait. Pour cela, elle ne compte pas les heures, répond de manières compulsive à tous les messages qu'elle reçoit sur son smartphone. Dans sa tête une voix lui disait : "pour réussir il faut travailler" . Elle devait réussir … Réussir pour être reconnue, réussir pour exister… Se décrocher de la pensée négative cet l'hameçon qui vous empêche d'être vous-même ! Monique, s'est rendu compte, que plus elle ferait d'effort peut-être qu'elle se rapprocherait de son but mais à quel prix et au détriment de quoi, sa santé sa famille. Ensemble nous avons convenu d'un "deal" basé sur la confiance et mis en place un programme progessif comprenant quatre sous-objectifs. Prise de conscience des comportements récurrents Ce premier travail a demandé de prendre de la distance avec soi-même pour "voir" son moi profond. Dans ce cas-là je sers de "miroir grossissant" pour qu'elle puisse se "voir" telle qu'elle est réellement, connaître l'origine de son comportement afin de mettre uns stratégie en place. C'est une phase d'observation, principalement factuelle. Identifiez les pensées et les émotions Qualifier les choses que la personnes fait, c'est mettre un nom sur ce que la personne pense ou ressent. Le fait de qualifier les choses vous permet de voir vos pensées et sentiments tels qu'ils sont : des sources d'information en transit susceptibles de se révéler utiles ou non. Acceptez Ne pas agir sur chaque pensée ou vous résigner à la négativité mais répondre à vos idées et émotions avec une attitude ouverte, en y prêtant attention et en vous autorisant à les ressentir. Accepter son sentiment Agir sur la base de ses valeurs Le flux de l'esprit s'écoule sans cesse et les émotions changent comme la météo, mais on peut faire appel aux valeurs à n'importe quel moment, dans n'importe quelle situation. Jean Jacques Et vous en pensez quoi ? Je reste à votre disposition pour en discuter ! Sources et pratiques La pleine conscience - Jon Kabat-Zinn L'intelligence émotionnelle de Daniel Goleman Le deuil -Elisabeth Kubler Ross Les 5 blessures de l'âme Lise Bourbeau La Communication Non violente Eric Berne - L'analyse transactionnelle Article de Susan David PDG d'Evidence based psychology, cofondatrice de l'Institute of coaching et chargée d'enseignement à l'université de Harvard Christina Singleton fait des recherches sur la pleine conscience et le cerveau au Massachsetts General Hospital est associé e chez Evidence based psychology et coach Personal Values Card Sort de W.R. Miller de l'Université du Nouveau Mexique #communication #developpementpersonnel #intelligenceemotionnelle #relationsprofessionnelles #gestiondesemotions

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