top of page

Résultats de recherche

65 résultats trouvés avec une recherche vide

  • l'INDIVIDUATION ou un voyage vers la découverte de soi - selon Carl G. JUNG

    Carl G. JUNG dans son cabinet Qu’est-ce que l’individuation ? L’individuation est un concept psychologique développé par Carl Gustav Jung, un célèbre psychiatre suisse et fondateur de la psychologie analytique. Il désigne le processus par lequel un individu devient conscient de son unicité et l'idée qu'il est une personne entière et indivisible et et qu'il réalise son potentiel personnel en se différenciant des autres. C'est un voyage vers la découverte de soi, l'intégration des différentes parties de la personnalité et l'harmonisation des aspects conscients et inconscients de l'esprit. En fait il s'agit de rendre conscient les contenus inconscient de psyché. Origine du concept Le terme « individuation » provient du latin « individuus » signifiant indivisible. Jung a introduit ce concept pour décrire le processus de développement et de maturation psychologique qui conduit une personne à se réaliser pleinement. Contrairement à l’idée de conformisme, l’individuation encourage l’individu à embrasser sa singularité et à suivre un chemin personnel unique. Les étapes de l’individuation Le processus d’individuation n’est pas linéaire ; il comporte plusieurs étapes cruciales : 1. La confrontation avec l’ombre L’ombre représente les aspects refoulés ou méconnus de la personnalité. Confronter et intégrer ces aspects permet de mieux se connaître et d'éviter la projection de nos propres défauts sur les autres. 2. L’exploration des archétypes Les archétypes sont des images primordiales et universelles présentes dans l’inconscient collectif. Selon Jung, des figures telles que le Sage, le Héros, l’Anima (aspect féminin chez l’homme) et l’Animus (aspect masculin chez la femme) influencent notre psyché. Explorer ces archétypes aide à développer une compréhension plus profonde de soi-même et de ses dynamiques internes. 3. Le développement du Soi Le Soi représente l'ensemble de la psyché, intégrant l’inconscient et le conscient. Au cours de l’individuation, l’individu tend à harmoniser ces différentes parties, créant ainsi un sentiment d’entièreté et d’équilibre. Les bénéfices de l’individuation L’individuation offre plusieurs avantages : ·       Autonomie psychologique : En se différenciant des influences extérieures, une personne devient plus autonome et capable de faire des choix authentiques. ·       Épanouissement personnel : En réalisant son potentiel, l’individu peut vivre de manière plus épanouie et satisfaisante. ·    Compréhension et acceptation de soi : L’individuation favorise une meilleure compréhension et acceptation de ses forces et de ses faiblesses, conduisant à une plus grande confiance en soi. ·        Harmonie intérieure : L’intégration des aspects conscients et inconscients de l’esprit permet d’atteindre une harmonie intérieure et une paix mentale. Les défis de l’individuation Comme tout processus de croissance personnelle, l’individuation comporte des défis : 1. La confrontation avec les peurs et les résistances Explorer les parties cachées de soi-même peut engendrer des peurs et des résistances. Il est essentiel de les surmonter pour avancer dans le processus. 2. La remise en question des croyances L’individuation peut nécessiter de remettre en question des croyances profondément ancrées et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives. 3. L’acceptation de la solitude Se différencier du collectif peut parfois mener à une certaine solitude. Apprendre à l’accepter et à la transformer en une force est crucial pour avancer. Dans le monde professionnel Pour une première démarche, j'utilise le test MBTI, c'est un test inspiré des travaux de Carl Jung. Selon Jung, il existe 2 attitudes et 4 fonctions psychologiques. Les 2 attitudes déterminent la direction de nos intérêts et de de nos actions. L'attitude introvertie est orientée vers son monde intérieur L'attitude extravertie est orientée vers le monde extérieur Les 4 fonctions psychologiques permettent de nous orienter dans la vie. la Sensation est notre perception sensorielle l 'Intuition est une perception inconsciente la Pensée est un jugement logique le Sentiment est un jugement d'après des valeurs Chaque fonctions est soit introvertie, soit extravertie Il existe donc 8 types psychologiques, donc 8 manières de voir le monde. Ce test qui détermine son types psychologique est un préalable à la connaissance de soi. Il vous permettra également de mieux connaître les autres. En prenant conscience de son fonctionnement psychologique, on comprend qui on est vraiment. Si vous désirez faire ce test, je peux vous le fournir, le corriger et en parler avec vous gratuitement ! Gloire au travail Le travail est une vertu fondamentale. Pas de travail, pas d'évolution ! Ce que demande la connaissance de soi demande un effort sur soi-même autant qu'un effort envers les autres, d'ailleurs les deux étant liés. A l'évidence, ce n'est ni facile, ni naturel de canaliser ses défauts, car cela demande attention et concentration, combattre ses préjugés, changer ses habitudes demande un effort constant d'analyse et de réflexion. Il est plus facile de se laisser porter par les événements, les distractions qui eux ne demandent aucun effort. Conclusion L’individuation est un voyage intérieur complexe mais gratifiant, qui permet de découvrir et de réaliser son véritable soi. En intégrant les différentes parties de la personnalité et en harmonisant l’inconscient et le conscient, l’individu peut atteindre une autonomie psychologique, un épanouissement personnel et une harmonie intérieure. Je vous accompagne sur ce chemin vers la découverte de soi, car il est parsemé de défis, mais les bénéfices en valent la peine et conduit à une vie plus authentique et équilibrée. Vous saurez ainsi qui vous êtes pour être Soi pour suivre votre propre voie ! Jung ? Un voyage vers soi de Frédéric Lenoir, livre que je vous conseille au départ, si ce livre vous a interpellé, Voir la bibliographie très importante de Carl G. Jung Comment parvenir à l'individuation | Carl G. Jung | pour en savoir plus https://www.youtube.com/watch?v=-r_ADvJTItk

  • Le CRM (Customer Relationship Management) qui bâtit votre croissance, piere par pierre !

    Un CRM (Customer Relationship Management) est un outil essentiel pour le développement commercial d'une entreprise. Il permet de gérer efficacement les relations avec les clients, prospects et partenaires. Centralisation des données : Le CRM rassemble toutes les informations clients (coordonnées, historique d’achats, préférences, interactions) en un seul endroit, facilitant leur accès et leur mise à jour. Meilleur suivi des prospects : Il permet d’automatiser le suivi des prospects, de suivre leur parcours d’achat, et d’identifier les leads les plus chauds pour maximiser les conversions. Personnalisation de la relation client : En disposant d’informations détaillées, l’entreprise peut personnaliser ses communications, offres et services, renforçant ainsi la fidélité. Automatisation des tâches : Le CRM automatise les rappels, envois d’emails, gestion des tâches et autres processus répétitifs, libérant du temps pour les actions à forte valeur ajoutée. Analyse et reporting : Il fournit des statistiques et rapports sur les ventes, performances des commerciaux, pipelines, taux de conversion, permettant d’identifier les opportunités et d’ajuster les stratégies. Collaboration améliorée : Les équipes commerciales, marketing et support peuvent partager des informations en temps réel, assurant une meilleure coordination. Fidélisation et rétention : En comprenant mieux le comportement et les besoins des clients, le CRM permet de mettre en place des actions de fidélisation efficaces. En résumé, un CRM optimise la gestion commerciale, augmente la productivité, facilite la prise de décision et favorise la croissance de l’activité. C’est un levier stratégique pour toute entreprise souhaitant se développer durablement. Je ne peux pas réaliser une démonstration en direct de logiciels, mais je peux vous décrire en détail comment fonctionne chaque fonctionnalité clé d’un CRM typique adapté à votre entreprise. Voici un aperçu structuré : 1. Gestion des contacts et prospects avec un CRM Fonction : Ajoutez et organisez tous vos contacts (clients, sous-traitants, fournisseurs). Utilité : Accès rapide à toutes leurs informations en un seul clic, suivi de leurs interactions (appels, emails, réunions). Exemple : Vous pouvez enregistrer un prospect, suivre ses demandes et voir l’historique de vos échanges. 2. Création et suivi des devis et contrats Fonction : Générer facilement des devis personnalisés, les envoyer, et suivre leur approbation. Utilité : Automatiser l’approbation, générer des versions modifiables, et suivre leur statut. Exemple : Lorsqu’un devis est accepté, il peut être converti en contrat pour démarrer la facturation. 3. Planification et gestion de projets Fonction : Créez un calendrier pour chaque projet, attribuez des tâches, définissez des échéances. Utilité : Suivi en temps réel de l’avancement, prévention des retards. Exemple : Vous pouvez suivre l’état d’avancement des travaux, assigner des tâches à différents sous-traitants. 4. Suivi des coûts et budgets Fonction : Enregistrer tous les coûts liés au projet (matériaux, main-d'œuvre, sous-traitance). Utilité : Comparer le budget prévu et réel, éviter les dépassements. Exemple : Visualiser rapidement si un projet reste rentable ou nécessite des ajustements. 5. Communication et collaboration Fonction : Partage de documents, messages internes, notifications. Utilité : Faciliter la communication entre tous les intervenants. Exemple : Envoyer une mise à jour à tous les sous-traitants ou clients via la plateforme. 6. Rapports et analyses Fonction : Générer des rapports sur la performance commerciale, l’avancement de projets, le chiffre d'affaires. Utilité : Prendre des décisions stratégiques éclairées. Exemple : Analyser quels types de projets sont les plus rentables ou identifier les sources de leads les plus efficaces. 7. Automatisation Fonction : Envoyer des rappels, relances clients, notifications. Utilité : Gagner du temps et ne pas laisser passer des opportunités. Exemple : Automatiser l’envoi d’un email de suivi après une visite ou une soumission de devis. Je reste bien sûr à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

  • LE TRIANGLE DE LA CONFIANCE

    La confiance On pourrait penser que le leadership tourne autour du dirigeant, du manager, du leader, qui avec ses qualités, son talent son charisme développe son entreprise. C'est Vrai ! Mais le vrai leadership concerne la capacité du leader de mettre en place, pour ses collaborateurs les conditions leur permettant de s'exprimer pleinement dans leur job. A savoir pouvoir développer leurs propres compétences et leur potentiel. Comment faire ? Utiliser le triangle de la confiance. C'est un moteur à 3 cylindres ! Pour que le véhicule marche bien, il est nécessaire que les trois cylindres : Authenticité Logique Empathie marchent de concert ! Si l'un des cylindres a des ratés, la confiance sera perdue ! Pour développer votre leadership, vous devez d'abord rechercher et découvrir quel cylindre est responsable de la panne ! L'authenticité . Vous connaissez cette expression qui dit : "Cela sonne faux !" ? La racine du mot "résonnance" est révélatrice : le latin resonare , retenir. Le dictionnaire nous indique : "le prolongement ou l'amplification d'un son par réflexion". ou plus précisément par "vibration synchrone". C'est comme le courant électrique, ne vous arrive t'il pas de dire d'une personne " que le courant est bien passé". Si les gens ont l'impression d'avoir accès au "vrai" d'une personne, ils la suivront. La logique Si les gens n'ont pas confiance en votre jugement, comment voulez-vous qu'ils vous suivent ? Si ce cylindre ne marche pas, ou que vous sentez que c'est une faiblesse, alors, plus que jamais, vous devez être dans le concret dans le factuel. Si, par exemple, vous êtes trop dans l'émotionnel ou trop cérébral vous risquez de trop parler Cela me rappelle un dirigeant qui avait cette faiblesse, il était très intéressant mais, que ce soit ses entretiens ou ses réunions, cela durait... Après avoir pris conscience de cette état de fait, notamment par des entretiens filmés et un travail sur une communication verbale concise et factuelle, il s'entraina à suivre sans débordement une ligne de conduite qu'il s'était fixé. Comme cela chacun peut suivre le cheminement du leader. L'empathie Si les gens pensent que vous vous souciez plus de vous que des autres, ils auront du mal à vous faire confiance pour les diriger. Au lieu de vous focaliser sur ce que vous soulez tirer de l'entetien ou de la réunion, veillez à répondre aux besoins ou attentes de chacun. Soyez totalement impliqué et donnez des exemples racontez des histoires de façon que chacun se sent impliqué. Evitez tous ces outils modernes qui parasitent la communication : le téléphone portable, ennemi numéro 1 d'une vraie communication. Lors d'un entretien ou d'une réunion, ne le retournez pas pour le regarder de temps en temps, éteignez le carrément, vous serez surpris de la qualités de vos interactions et de la capacité à être plus présent avec votre ou vos interlocuteurs. Conclusion : Le chemin pour développer son leadership passe d'abord par soi. Comment voulez-vous que les gens vous fassent confiance, alors que vous n'avez pas confiance en vous-même ? Se faire confiance c'est d'abord oser se voir comme on est avec, bien sûr ses qualités, mais aussi ses faiblesses. Si un leader manque d'authenticité, de logique ou d'empathie, il sera un leader "discordant" -dans son sens musical, la dissonance est un son désagréable, dur - Dans ce cas, les gens feront ce qu'ils ont à faire, sans plus, sans s'impliquer, sans donner le meilleur de soi. Il réussira, peut-être à manager, mais en aucun cas, il pilotera ou animera son équipe ! #management #leadership #authenticité #logique #empathie #confiance #confianceensoi

  • Trouver l'equilibre entre le coeur et la raison !

    L'equilibre du coeur et de la raison Ce qui distingue le cœur de la raison, c’est le besoin incontestable de la raison d’expliquer tout sur tout. Or,  il y a des choses qui ne s’expliquent pas et qui se passent de démonstration ! Et ça, seul le cœur peut les saisir. Donc c'est à chacun de trouver son equilibre. " Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point" Blaise Pascal dans les pensées Le cœur-raison-equilibre, comment réussir ce triptyque ? Alors je vous propose d'écouter votre cœur et de suivre sa raison Ecouter son cœur, C'est être conscient de ses émotions, être conscient que tout n'est pas pas mesurable et que la dimension du ressenti existe, car elle s'appuie sur son vécu, ses expériences ses joies, ses traumatismes, ses réussites, ses échecs...et tout ce qui fait que l'homme a une dimension autre que matérielle. Les connaissances du cœur : elles sont peu nombreuses, elles nous viennent de notre instinct (en nous), et n’ont pas été soumises à une quelconque influence extérieure. Elles sont donc totalement pures, vraies… Mais elles sont beaucoup trop rares. Suivre sa raison, C'est savoir prendre du recul pour écouter sa logique, sa réalité par rapport à l'externe et le monde matériel. La raison n'accepte que des vérités démontrables. Accepter ce recul rend conscient et vous alarme en cas de danger. Suivre sa raison c'est Les connaissances de la raison : elles sont nombreuses (oui on sait plein de choses), elles sont acquises, apprises mais peuvent être fausses ; car ces connaissances nous viennent des hommes (les scientifiques, les historiens, les sociologues, etc.) Elles peuvent donc être soumises à l’erreur humaine. "C’est donc parce que nos connaissances issues du cœur sont rares, que nous devons les compléter par la raison ." Blaise Pascal Pour trouver l'equilibre entre le coeur et la raison Harmoniser le cœur et la raison peut être un défi, car ils sont généralement souvent perçus comme étant en conflit. Toutefois, il est possible de trouver un équilibre entre les deux. Le cœur représente l'intuition et le sentiment, tandis que la raison symbolise le mental et la logique [1]. Parfois, nous nous sentons étouffés par des émotions et des pensées, et nous avons alors besoin de trouver un lieu de rencontre pour trouver un equilibre entre coeur et raison. La cohérence cardiaque peut être un outil utile pour réguler sa respiration, et ainsi mieux gérer son stress [2]. Cette pratique peut aider à trouver un équilibre entre cœur et raison, et même à harmoniser ses deux composantes. La musique peut également contribuer à l'harmonie entre le cœur et la raison [3]. La méditation avec des sons qui résonnent à l'intérieur, on peut trouver un message qui correspond à son cœur et à sa raison. Ces outils et pratiques peuvent aider à rétablir un sentiment d'harmonie entre le cœur et la raison Les émotions jouent un rôle essentiel dans notre vie quotidienne. Nous nous sentons heureux, tristes ou en colère, et ces sentiments nous aident à prendre des décisions et à maintenir des relations stables. Nous ressentons de fortes émotions lorsque quelqu'un insulte notre caractère ou nous pousse à la limite. Nos émotions sont également déclenchées par l'impact positif ou négatif que nos actions ont sur les autres. Les personnes qui contrôlent mal leurs émotions ont souvent du mal à résoudre leurs problèmes mentaux. Afficher Les Références https://www.mtc-yangsheng.fr https://www.passeportsante.net https://www.achamana.com

  • Le changement est d'abord un état d'esprit

    La perception du changement en entreprise Les dirigeants ( j'entends par "dirigeant" toute personne en posture de diriger un service ou une entreprise ) sont souvent confrontés à un certain nombre de problèmes récurrents qu'ils attribuent au manque d'imagination de leurs collaborateurs, à leur peu de goût pour le changement, à leur peur de l'incertain et du risque, à leur inaptitude à coopérer et souvent à leur refus de s'impliquer dans l'entreprise. Pourtant paradoxalement, la philisophie, l'anthropoloie, les sciences de la complexité, etc..., nous suggèrent que ces qualités - la créativité, le goût de l'épreuve et du changement, la solidarité, l'engagement - constituent probablement les caractéristiques les plus ordinaires du monde vivant. Alors nous sommes en droit de nous demander pourquoi nous avons tous autant de difficultés à les repérer et à les mobiliser. Comment redonner le goût du changement à nos collaborateurs ? Dans la culture de la Tradition Chinoise, l'idéogramme du changement est représenté par l'association de deux images dans le même idéogramme : celle du solieil et celle de la pluie (voir ci-contre). Tous nous souhaitons connaître ces deux états. Ce que nous n'aimons pas, c'est les voir se manifester au mauvais moment. Je pense que les êtres humains aiment la "diversité" et le "changement" à la condition qu'ils puissent mobiliser leur imagination et soient aptes à affronter des épreuves qu'ils auront choisies. Mon rôle est de les accompagner dans ce challenge. Jean Jacques Jeannin Références biliographiques Michel Roux : Manager la diversité J-D Javary : Le Discours de la tortue

  • Le manager malgré lui

    Quand Molière éclaire la bêtise organisationnelle Article rédigé sous la supervision de Ghislain Deslandes, philosophe et professeur à ESCP Business School. Dans un essai intitulé « The stupidity paradox » , les professeurs Mats Alvesson et André Spicer mettent en garde les managers des institutions bureaucratiques qui ne laissent aucune place à l’expression de l’intelligence humaine. À cet égard, ils parlent d’un phénomène de « stupidité fonctionnelle ». Au cœur de leur paradoxe, ils dénoncent l’affectation des salariés les plus compétents aux tâches les plus stupides. Le plus édifiant dans l’ouvrage d’Alvesson et Spicer, c’est la manière dont ils démontrent l’attrait suscité par cette stupidité fonctionnelle sur le court terme. En effet, l’absence de remise en question et la conservation de structures processuelles séculaires assurent une certaine stabilité et des économies de moyens conséquentes. Cependant, lorsqu’elle est pensée sur le long terme, la stupidité fonctionnelle devient dévastatrice. Elle est marquée par l’imitation de la concurrence et la poursuite d’objectifs spécieux. Cette stupidité pérenne devient alors la plus pure illustration de la bêtise. La paradoxe de la stupidité (Ghislain Deslandes, 2017). La littérature comme réservoir de motifs Quatre siècles avant Alvesson et Spicer, Molière s’intéressait lui aussi à la bêtise, mais dans un tout autre contexte que celui des organisations. En observateur acerbe de la société de son temps, Molière a mis en scène la plupart des travers humains : l’avarice, l’hypocrisie, l’infidélité et surtout la bêtise. Dans Le médecin malgré lui , le dramaturge français nous offre une caricature sans concession des médecins du Grand Siècle. Dès lors, l’écriture satirique du dramaturge apparaît essentielle pour mieux comprendre les rouages subtils de la bêtise humaine. Et si finalement Molière devenait un auteur tout aussi incontournable qu’Alvesson et Spicer pour penser la bêtise dans les organisations ? Il s’agirait alors de considérer la littérature comme un réservoir de motifs dans lequel on viendrait puiser des éléments de réflexion pour mieux comprendre ce qui se joue dans les organisations. Cette invitation à un dialogue entre les deux champs disciplinaires a notamment été initiée par l’économiste et professeur émérite à Stanford, James Gardner March. En effet, ce professeur a marqué des générations d’étudiants en délaissant les classiques « études de cas » pour travailler à partir d’œuvres littéraires comme « Guerre et Paix » ou « Don Quichotte ». Dans l’ouvrage collectif Littérature et management paru en 2018, les professeurs Fabien de Geuser et Alain Max Guénette saluent eux aussi les potentialités offertes par la littérature pour enrichir les modèles gestionnaires. Dès lors, littérature et sciences de gestion ne doivent pas être envisagées comme deux champs hermétiques mais bien comme deux domaines qui s’interpénètrent mutuellement. Les deux formes de la bêtise On distingue traditionnellement deux formes de bêtise. Il y a tout d’abord une bêtise première, une bêtise essentielle qui est l’apanage de l’inculte, de l’ignorant et de l’incompétent. Elle résulte de l’absence d’études approfondies ou d’un manque de compétences techniques. Même si elle peut se révéler dangereuse, cette première forme de bêtise est curable grâce à l’injection soutenue des connaissances qui font défaut. Cependant, s’il suffisait d’être intelligent pour ne pas être bête, autrement dit si la bêtise n’était qu’une affaire d’inculture ou d’ignorance alors l’espoir serait permis. Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Loin d’endiguer la bêtise, l’intelligence peut avoir pour effet de donner à l’imbécile la conviction littéralement confortable que la bêtise ne le concerne pas. C’est ce que le philosophe Clément Rosset appelle la « bêtise du second degré » , c’est une bêtise intelligente mais foncièrement incurable puisque l’imbécile croit qu’il est déjà sauvé. L’homme bête brandit alors sa culture comme un parafoudre oubliant par là même qu’il suffit de croire qu’on échappe à la bêtise pour tomber dedans. Dans ces conditions, la bêtise n’épargne personne, c’est une menace incessante et cette menace, l’imbécile y succombe d’autant plus aisément qu’il se croit à l’abri. Dès lors, cette bêtise du second degré n’est pas tant une affaire de contenu qu’une affaire de forme. La bêtise n’est pas du tout comme on le croit habituellement une chute ou une rechute dans l’animalité ou dans l’anormalité, elle n’est pas irrationnelle, c’est au contraire l’affirmation d’une raison suffisante, d’une raison outrecuidante, imbue d’elle-même et qui se réclame des grands principes de la logique. Quand le costume ne fait pas le manager Il faut ici rappeler que dans les « entreprises, le management fait souvent partie des propositions d’évolution   ». On serait ici tenté de pasticher Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe en affirmant qu’« on ne naît pas manager, on le devient ». Il suffirait alors de quelques cours reçus en MBA ou de quelques séminaires de coaching pour faire du salarié lambda un encadrant crédible. Si le costume ne fait pas le manager, le titre fonctionne encore moins comme un énoncé performatif . Il ne suffit pas de décréter un salarié manager pour qu’il le devienne effectivement. L’ancienneté et quelques conseils reçus sur le tas ne permettront pas nécessairement de faire d’un bon technicien un manager digne de ce nom. C’est là où Molière nous donne de précieuses leçons avec sa pièce « Le Médecin malgré lui ». En effet, on y découvre le personnage drolatique de Sganarelle, un bûcheron et ivrogne notoire converti en médecin pour échapper aux coups de bâton. En enfilant les vêtements des médecins du XVIIe siècle, Sganarelle multiplie les ruses et prend sa nouvelle fonction très au sérieux. Tout au long de la pièce, il s’ingénie à dispenser de véritables consultations. Si on suit le sens littéral du texte, l’attitude de Sganarelle déguisé en faux médecin relève avant tout d’une bêtise du premier degré, c’est-à-dire de l’incurie de celui qui ne sait pas vraiment ce qu’il fait. « Le malade imaginaire » (Honoré Daumier, autour de 1860). Wikimedia Tout comme on ne s’improvise pas médecin, on ne s’improvise pas manager non plus. La négociation, l’intelligence relationnelle ou encore le leadership sont des qualités essentielles qui oscillent entre innéité et acquisition. On peut aisément transposer le ridicule provoqué par l’imposture de Sganarelle à certaines situations managériales. Le nouveau manager se retrouve alors parachuté du jour au lendemain dans un rôle qui n’est pas le sien par un simple mécanisme de promotion. Il devient manager malgré lui. Le cas du « sale con » Le « sale con » ou « asshole » pour reprendre le terme du professeur Robert Sutton que l’on peut rencontrer dans les organisations est l’archétype de ce que Rosset appelle la bêtise du second degré. Tel Moïse sauvé des eaux, le « sale con » pense échapper à la bêtise en brandissant un pseudo-vernis managérial en guise de paratonnerre. Malgré le caractère frivole de la sémantique utilisée par Sutton, le sujet est très sérieux voire même capital pour les organisations. Pour ce théoricien du management, il apparaît indispensable d’analyser le comportement des individus pour en comprendre les conséquences organisationnelles. Sutton établit notamment une distinction entre le « sale con occasionnel » et le « sale con certifié ». Le premier a pu se laisser aller ponctuellement à un comportement déplacé tandis que le second use en permanence d’une attitude toxique envers ses subordonnés. Même si le premier doit faire l’objet d’une surveillance, le second représente un véritable danger pour les organisations. Chez Molière, il faut se hisser au-delà du discours de Sganarelle et des protagonistes pour comprendre la portée globale de la pièce. Il s’agit alors de dépasser la lettre du texte à proprement parler pour en comprendre l’esprit. Dans « le Médecin malgré lui », Molière nous propose plus largement une satire de la médecine de son temps qui reste encore valable de nos jours. Acte II, scène 4 du Médecin malgré lui  : Sganarelle « ausculte » Lucinde (Théâtre Hatier, 2015). Le jargon pédantesque employé par Sganarelle est un moyen efficace pour élaborer une critique acerbe des théories et des pratiques médicales en vigueur. Si le cas particulier de Sganarelle relève davantage d’une bêtise du premier degré en raison de son inculture scientifique, le cas plus général des médecins est la parfaite illustration d’une bêtise du second degré. Molière fustige ici le mythe du médecin thaumaturge capable d’accomplir des miracles. En réalité, le praticien ne fait que reprendre les dires des Anciens, sans les contrôler par l’expérience. L’honneur est sauf tant que la théorie est respectée. Le recours systématique aux sentences latines est aussi une des caractéristiques de l’art médical de l’époque. Que personne n’y comprenne rien importe peu, l’essentiel pour le médecin, c’est de se comprendre lui-même. Une telle attitude est le symptôme aigu d’une autosuffisance identitaire qui refuse de s’ouvrir à autrui, de dialoguer et d’argumenter. Dès lors, Molière s’inscrit dans la longue tradition littéraire de la satire des médecins. On les moque, on rit d’eux pour dénoncer leur inefficacité ainsi que leur vanité et leur insupportable superbe. Le « sale con » évoqué par Sutton est ici esquissé en filigrane. « Vouloir conclure » Difficile de trouver le mot de la fin sur un tel sujet. En effet, Flaubert rappelle dans sa « Correspondance » que : « la bêtise consiste à vouloir conclure ». C’est la volonté qui est importante ici. En effet, toute conclusion n’est pas bête. C’est la volonté de conclure, c’est-à-dire d’avoir le dernier mot, le mot de la fin qui relève d’une bêtise profonde. Risquons-nous malgré tout à quelques mots de conclusion. En mettant en scène un bûcheron grossier devenu médecin, Molière nous invite plus que jamais à débusquer les imposteurs et autres charlatans qui peuplent nos existences. Pour le philosophe Alain Roger , nul doute que la bêtise absolue résulte d’un ego surdimensionné et d’une confiance en soi inébranlable. Autosuffisance, pédanterie et sentiment insulaire, tels sont les signes de celui qui se prend pour l’unique but de ses actions. En somme, qu’il s’agisse des médecins ou des managers, tous feraient mieux d’admettre qu’ils ne sont pas omniscients, ils en seraient bien plus respectables.

  • Les deux approches du devis !

    C'est comme à la pêche : Vous pêchez au poser ou au lancer ? La pêche au lancer ! Deux approches différentes pour traiter les devis et les prospects. La première approche Elle est passive : vous répondez simplement à la demande du prospect et attendez leur réaction. Cette méthode peut fonctionner, mais le taux de conversion est généralement plus faible. C’est comparable à la pêche au poser: on lance l'hameçon avec son appât et on attend une prise.   La deuxième approche Elle est proactive et implique une compréhension approfondie du prospect afin de lui proposer une solution adaptée à ses besoins spécifiques. Cela demande plus de temps et d'efforts, mais le taux de conversion est plus élevé. C’est similaire à la pêche au lancer : une technique où l’on se déplace pour aller chercher le poisson plutôt que d’attendre qu’il vienne à soi.   Quel choix faire ? Il est important d'adapter votre approche en fonction du type de clients ciblés et des produits ou services proposés. Chaque méthode convient à une situation donnée. Dans certains cas, la première solution est la seule option possible. Dans d’autres situations, il est préférable d’utiliser la deuxième méthode, car elle peut offrir de meilleurs résultats en termes de temps et d’efficacité. Cependant, cela nécessite un travail préalable en écoute active, en empathie et en relation interpersonnelle, ce qui peut apporter des bénéfices importants.

  • Où trouver une formation vente en Occitanie ?

    Entretien de vente La vente, c'est un peu comme discuter avec quelqu'un de ses envies et de ses besoins. D'un côté, une personne dit ce qu'elle cherche ou ce qui lui ferait plaisir, et de l'autre, un vendeur propose quelque chose qui correspond à tout ça. C'est un échange où chacun essaie de comprendre l'autre pour trouver la meilleure solution.   La vente repose sur l'établissement d'une relation de confiance et d'écoute mutuelle. Un bon vendeur ne se contente pas de présenter un produit, il cherche à vraiment comprendre les attentes et les motivations de l'acheteur. En posant des questions pertinentes et en écoutant attentivement les réponses, le vendeur peut proposer des solutions sur mesure qui répondent aux besoins spécifiques du client.   De plus, cet échange ne se limite pas à un simple acte commercial : il s'agit aussi d'une interaction humaine où le vendeur peut créer une expérience positive, renforcer la fidélité du client et construire une relation à long terme.    La clé est d'établir un dialogue authentique, où le vendeur se positionne comme un conseiller plutôt qu'un simple prestataire. Cette approche peut souvent mener à des ventes plus réussies et satisfaisantes pour les deux parties.   La vente en 3 temps et 2 mouvements ! Le premier mouvement pour bien vendre Vendre efficacement nécessite une combinaison de compétences, de stratégies et une bonne compréhension de votre produit ou service. Voici quelques préalables pour bien vendre :   Connaître son produit : C’est votre point fort ! Mais attention ! Bien connaître son produit est effectivement un atout majeur, mais cela peut aussi devenir un point faible dans certaines situations. Voici quelques raisons pour lesquelles cela peut se produire :   Concernant le produit ·        L'aveuglement face aux défauts  : Une connaissance approfondie du produit peut amener à minimiser ses défauts ou ses limitations. L'enthousiasme pour le produit peut obscurcir une évaluation objective, rendant difficile l'identification des améliorations nécessaires. ·        Manque de perspective externe  : Être trop immergé dans un produit peut conduire à une vision limitée. Les innovations ou les besoins changeants du marché peuvent passer inaperçus, et l'entreprise peut alors ne pas s’adapter aux attentes des clients. ·        Difficulté à se mettre à la place des clients  : Une connaissance approfondie peut rendre difficile la compréhension des difficultés ou des préoccupations des clients, qui peuvent ne pas avoir la même expertise. Cela peut conduire à des malentendus sur les attentes des utilisateurs. C’est ce que l’on appelle l’empathie, indispensable en vente. Je vous en reparle plus loin. ·        Résistance au changement  : Les personnes qui connaissent parfaitement un produit peuvent être réticentes à accepter des changements ou des refontes, même si cela est nécessaire pour rester compétitif sur le marché. ·        Surcharge d’information  : Le fait de connaître tous les détails d'un produit peut entraîner une surcharge d'informations chez les clients potentiels, les rendant confus ou indécis quant à l'achat.C’est un point que l’on rencontre très fréquemment. C’est une façon de se rassurer, on se réfugie dans un domaine connu. On a l’impression « d’avoir fait son job ». ·        Compréhension approfondie  : Connaissez toutes les caractéristiques, avantages et inconvénients de ce que vous vendez. ·        Démonstration  : Et surtout, transformer ces connaissances en argument de vente, c’est-à-dire en avantage correspondant aux besoins spécifiques de son client Concernant le marché ·        Comprendre son marché : Condition indispensable pour proposer son service ou son produit aux bonnes personnes. ·        Cibler le bon public  : Identifiez qui sont vos clients potentiels et ce qu'ils recherchent. ·        Analyse de la concurrence  : Étudiez vos concurrents pour savoir ce qui fonctionne pour eux et ce que vous pouvez faire différemment.   Il est donc essentiel de maintenir un équilibre entre une bonne connaissance de son produit et une ouverture d'esprit pour recevoir des retours externes et s'adapter aux évolutions du marché. Premier temps d'un entretien de vente : Établir une relation de confiance Faites-vous plus confiance à quelqu’un que vous connaissez bien ou à quelqu’un qui vous est inconnu ? A quelqu’un que vous connaissez bien sûr ! Il doit posséder les qualités suivantes :   ·        Respect  : Traitez les autres avec respect et dignité, quelque soit leur position ou leur situation. Remarque : Si vous commettez une erreur, admettez-la, excusez-vous et montrez que vous êtes prêt à apprendre et à vous améliorer. Cela implique d’être ouvert aux critiques constructives et montrez que vous êtes prêt à évoluer grâce aux observations des autres. ·        L’honnêteté  : Soyez transparent dans vos actions et paroles. L’authenticité est essentielle pour établir la confiance. ·        Écoute active*  : Montrez que vous vous souciez des opinions et des sentiments des autres en écoutant attentivement. Cela démontre du respect et de l’empathie. ·        Empathie*  : Montrez que vous vous souciez des préoccupations du client. ·        Profil de la personne*  : Un premier calibrage de la personne va permettre de mieux connaître sa façon de fonctionner. ·        Créer des liens personnels  : Etablissez des relations solides en partageant des expériences ou des intérêts communs. ·        Compétence  : Montrez que vous êtes compétent dans votre domaine. Les gens ont tendance à faire confiance à ceux qui savent ce qu’ils font. « Vous n’avez qu’une seule chance de faire une première bonne impression »   Deuxième temps d'un entretien de vente :  Connaître son client La découverte du client est une étape clé dans le processus de vente. Cela implique de creuser un peu pour saisir les besoins, les attentes et les motivations d'un prospect. En comprenant mieux ce qui l'intéresse, on peut lui présenter une solution qui lui convient parfaitement. Voici quelques points clés à considérer lors de cette phase : L’Entonnoir*  : La technique de l'entonnoir est un outil efficace pour comprendre les besoins et la motivation d'un client. Elle repose sur un processus de questionnement structuré, où l'on commence par des questions larges pour ensuite se recentrer sur des éléments plus spécifiques. Questions Générales  : Commencer par des questions ouvertes qui permettent au client de s'exprimer librement. Cela peut inclure des sujets comme ses expériences passées, ses goûts et ses préférences. Questions Intermédiaires : Une fois que vous avez compris le contexte général, posez des questions plus spécifiques qui aideront à cerner les besoins. Ces questions peuvent explorer des aspects comme les attentes, les défis rencontrés, ou les priorités.   Questions Spécifiques  : À mesure que vous affinez votre compréhension, posez des questions de plus en plus ciblées afin de découvrir des besoins précis et des motivations. Cela peut inclure des préférences sur des fonctionnalités, des budgets, ou des temporisations. Validation des Résultats : Après avoir recueilli des informations, reformulez et résumez les réponses du client pour vous assurer que vous avez bien compris ses besoins. Cela favorise également une meilleure relation et la confiance. Investigation Additionnelle  : Si nécessaire, demandez des précisions ou explorez des points qui semblent cruciaux. Cela permet d'approfondir la compréhension des motivations personnelles et professionnelles. Ce que vous apporte cette approche Compréhension approfondie :  Elle permet d'adapter l'offre aux besoins spécifiques du client. Relation Client :  Favorise une communication ouverte et renforce la relation de confiance entre le client et le professionnel. Clarté des Objectifs* :  Aide à clarifier non seulement ce que le client veut, mais aussi pourquoi il le veut.     Conclusion La technique de l'entonnoir est un processus dynamique qui nécessite une écoute attentive et une capacité à poser des questions pertinentes. En utilisant cette méthode, vous pouvez découvrir les véritables motivations de vos clients, ce qui vous aidera à leur proposer des solutions réellement adaptées à leurs besoins. C'est un aspect essentiel pour assurer une relation client durable. Pour maîtriser cette technique, je mets en place des formations filmées. Questions pertinentes* : Pour pouvoir profiter pleinement des bénéfices que peuvent apporter « l’entonnoir », il est capital de   Savoir poser des questions efficaces. Cela implique de connaître et de maîtriser les différents types de questions. L'outil QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi) est particulièrement utile dans ce processus. L’observation : Parfois, le langage corporel et les signaux non verbaux peuvent révéler des informations précieuses sur les véritables besoins du client. Le développement de la pleine conscience  est essentiel pour progresser dans ce domaine. En effet, il est impossible de changer un comportement dont on n’a pas conscience. Lors de mes formations, je propose des exercices visant à vous aider à adopter ce réflexe . Récapitulation ou Reformulation*  : Après avoir écouté, reformulez ce que vous avez compris pour vérifier si vous êtes sur la même longueur d'onde. Cela montre que vous vous souciez de leurs besoins. Troisième temps d'un entretien de vente : Signature du contrat.   Signaux d'achat*/  : Soyez attentif aux signes que le client est prêt à acheter, Cela rejoint l’observation et la pleine conscience vus précédemment. Préparation*  : Anticipez les objections et préparez des réponses convaincantes. Argumentation*  : Mettez en avant les avantages et les bénéfices de votre produit ou service plutôt que de simplement énumérer ses caractéristiques. ·        Traitement des objections* : Rester calme : Répondez aux préoccupations du client de manière posée et professionnelle aux vraies et aux fausses objections. ·        Utiliser la preuve sociale : Témoignages : Utilisez des retours d'expérience ou des études de cas pour démontrer l'efficacité de votre produit. Certifications et récompenses : Si votre produit a reçu des distinctions, faites-le savoir. Techniques de clôture*  : Utilisez des techniques de clôture appropriées qui encouragent le client à prendre une décision. Particularité du devis*. Le devis ne doit pas être perçu comme une fin en soi ( pour plus de détails, consultez le post sur les deux approches du devis ). En réalité, il représente l’élément qui concrétise la demande du client et la réponse du vendeur. Ce qui est crucial, c'est que lorsque le client reçoit le devis, il dispose théoriquement de toutes les informations nécessaires pour décider s'il est intéressé ou non. C'est généralement à ce moment-là que son envie atteint son maximum, ce qui en fait le moment idéal pour obtenir sa signature. Cependant, selon les produits ou services offerts, l'ampleur du projet et divers critères, il se peut que le client ne puisse pas prendre sa décision immédiatement. Alors, quand le prospect décidera-t-il, étant donné qu'il est censé avoir tous les éléments en main ?   La manière dont un vendeur propose un devis reflète sa perspicacité. C'est un aspect crucial que je mets en avant lors de mes formations filmées, afin d'élaborer une stratégie qui correspond à l'approche commerciale de chaque vendeur. Il est essentiel de réaliser que la création de devis nécessite un investissement considérable en temps et en énergie. Réalisation d'un devis * Réalisation d'une offre *   Rappelez-vous, votre rôle principal est de VENDRE, pas simplement de produire des devis.   La confiance se construit progressivement et nécessite un engagement sincère envers les autres.   Le deuxième mouvement pour fidéliser son client Les réseaux sociaux  : suivez votre client sur les réseaux sociaux : Facebook, instagram et si c’est un professionnel sur LinkedIn. Relancer  : Après la vente, faites un suivi avec le client pour assurer sa satisfaction. Fidélisation  : Proposez des offres spéciales ou promouvez des services complémentaires pour fidéliser votre clientèle. Formation continue :  Améliorer vos compétences en investissant dans votre développement personnel en suivant des formations sur la vente et la communication.   En appliquant ces principes, vous augmenterez vos chances de réussir à vendre vos produits ou services. C’est tout le mal que je vous souhaite. Me rejoindre en Occitaniepour une formation vente ou chez vous en Auvergne Rhône-Alpes | en PACA | en Nouvelle Aquitaine | en Pays de Loire | en Bretagne Jean Jacques Jeannin jj@coachingbyjj.com www.coachingbyjj.com     ·        Signifie que ce sont des éléments travaillés en profondeur lors des formations ou des coachings et qu’ils font l’objet d’une fiche d’explication.

  • La Loi d'attraction par Lise Bourbeau

    Lise Bourbeau est une écrivaine spécialiste du développement personnel, née le 14 février 1941 à Québec, au Canada. Depuis les années 1980, elle a donné plusieurs milliers de conférences et formations sur le sujet. Dans ce cadre, Lise Bourbeau a également fondé le centre de relation d’aide et de développement personnel Écoute Ton Corps et a publié plusieurs livres dont Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même . Vous avez certainement entendu parler de la loi de cause à effet ou de l’expression Il n’y a pas de hasard dans la vie, mais êtes-vous vraiment conscient au quotidien à quel point cette loi d’attraction peut vous aider à grandir et à régler des problèmes plus rapidement? Une attraction est une force magnétique en vertu de laquelle un corps est attiré par un autre, tout comme deux aimants s'attirent automatiquement. Nous savons aussi que tout ce qui est matière est attiré immanquablement vers le sol. Cette loi ne s’applique pas seulement au plan physique, mais aussi à nos corps émotionnel et mental qui font partie de notre enveloppe matérielle. L'attraction débute dans le monde de l’âme où nous sommes attirés vers les parents et l’environnement dont nous avons besoin pour arriver à compléter les expériences nécessaires au plan de vie que nous avons choisi avant notre naissance. Sur le plan spirituel, la loi d’attraction nous attire vers la lumière, c’est-à-dire vers l’amour, la paix intérieure, tout comme une plante est attirée naturellement vers la lumière du soleil pour s’épanouir. Notre âme veut arriver à retourner à la lumière pour toujours. Aussitôt que nous entretenons des pensées, des croyances et des sentiments qui nous éloignent de l'amour parce que nous laissons notre ego diriger notre vie, notre âme souffre, car elle est attirée par la lumière et nous la tirons dans un autre sens. C’est une bataille intérieure que nous vivons comme un malaise lorsque nous prenons le temps de vérifier ce que nous ressentons. Voilà pourquoi on peut dire qu’il n’y a jamais de hasard dans la vie puisque tout ce qui nous arrive part de l’intérieur de nous et nous attirons à nous ce dont nous avons besoin. Pourquoi est-ce que je m’attire autant de problèmes ? Demanderez-vous. Tout ce qui survient dans votre vie que vous considérez comme négatif, par exemple les gens négatifs ou les situations désagréables, est parfait pour vous aider à devenir conscient de croyances que vous entretenez et qui ne sont pas nécessaires. Elles vous éloignent de votre lumière. Ne trouvez-vous pas que la vie est très intelligente? Vous recevez sans cesse des signes pour attirer votre attention sur ce que vous devriez savoir de vous. Tant et aussi longtemps que vous vous plaignez, que vous criez à l’injustice, que vous croyez que vous n’êtes pas chanceux et que vous ne comprenez pas pourquoi il y a des gens désagréables autour de vous, rien ne changera dans votre vie. Pour savoir ce que vous devez comprendre pour retourner à l’amour véritable, il s'agit de vous demander de quoi vous vous jugez ou vous jugez une autre personne d’ÊTRE. Vous découvrirez ainsi la partie de vous que vous n’acceptez pas. Le but ultime de votre âme est d’arriver à un point où vous vous autorisez à être un humain avec des limites, des faiblesses, des peurs, des croyances. Prenons l’exemple d’un collègue de travail qui vous rend la vie difficile. Prenez le temps de vérifier de quoi vous le jugez. La réponse pourrait être : il est imbu de lui-même, très orgueilleux et irrespectueux. Si vous acceptez le fait que tout part de vous, cela signifie que vous êtes avec vous-même et avec les autres ce dont vous le jugez d'être. Il est fort probable que vous ne puissiez accepter ce fait. Je vous suggère donc de vérifier auprès de ce collègue ou d’autres personnes qui vous connaissent bien à quel moment il ou elles vous ont jugé de l'être. Vous pouvez ainsi apprendre grâce à ce collègue que vous n’acceptez pas l’attitude d’être orgueilleux et irrespectueux. Voilà un moyen extraordinaire pour aider votre âme à retourner à la lumière, à l’amour. Quand vous vous donnerez le droit d’être humain et de parfois être ce que vous ne voulez pas être, vous verrez un grand changement se produire. Quand les gens auront un comportement orgueilleux, vous aurez davantage de compassion. Vous saurez qu'ils ne sont pas méchants, qu'ils ont tout simplement peur de ne pas être aimés. Peu à peu, à force de vous accepter dans toutes les attitudes autant positives que négatives, vous ne vivrez plus de malaises et d’émotions parce que vous saurez que nous avons tous le droit d’être humains. Nous sommes tous sur cette planète pour accepter autant les parties négatives que positives en nous et pour arriver à s’aimer, s’accepter en tant qu’humains. Lorsque nous recherchons la perfection en pensant que nous devons toujours manifester seulement l’aspect positif d’une attitude, cela demande beaucoup de contrôle et indique un manque d’amour de soi. C’est le signe que notre ego décide de notre vie avec sa notion de bien et mal. Soyez donc davantage conscient de la loi d’attraction. Elle est tout aussi active pour les bonnes choses que vous attirez dans votre vie, par exemple des cadeaux, des compliments… Cela part aussi de vous. Ne laissez pas votre ego décider que vous ne les méritez pas. TOUT CE QUE NOUS ATTIRONS EST TOUJOURS UNE INDICATION DE JUSTICE DIVINE. Avec amour, Lise Bourbeau Pour en savoir plus : https://www.ecoutetoncorps.com/fr/qui-sommes-nous/lise-bourbeau

  • Comment savoir dire NON en 5 étapes ?

    ou comment affirmer ses limites avec confiance Savoir dire non Dire "non" est souvent perçu comme une tâche difficile, surtout dans une société qui valorise la coopération et le compromis. Pourtant, savoir poser des limites claires est essentiel pour préserver son bien-être mental et émotionnel. Voici cinq étapes pour apprendre à dire "non" avec assurance et respect. 1. Comprendre ses propres limites Avant de pouvoir dire "non", il est crucial de comprendre où se situent vos propres limites. Prenez le temps de réfléchir à ce qui est important pour vous, à vos priorités et à ce que vous êtes prêt à accepter ou non. Cette auto-réflexion vous aidera à reconnaître les situations où il est nécessaire de dire "non" pour protéger vos intérêts et votre bien-être. Attention : Quand vous n'osez pas dire Non et que vous dites OUI à quelque chose ou quelqu'un, vous dites NON à autre chose. Exemple : Vous avez promis à votre fils d'aller voir son spectacle de fin d'année qui commence à 17h 30. Normalement vous quittez votre bureau à 17h, vous avez juste le temps d'arriver à l'heure au spectacle. A 16h 45 votre patron vous demande de lui corriger son rapport qu'il doit présenter à la direction. Vous an avez pour une heure. Que faites-vous ? Vous dites oui à votre patron et non au spectacle de votre fils. Ou vous dites Non à votre patron et oui au spectacle de votre fils. Évaluer ses priorités pour savoir dire non Listez vos priorités personnelles et professionnelles. Cela vous permettra de voir plus clairement ce qui mérite votre attention et ce qui peut être refusé sans culpabilité. Identifier les déclencheurs Reconnaissez les situations ou les personnes qui vous poussent souvent à dire "oui" contre votre gré. Cela vous aidera à anticiper et à mieux gérer ces moments. 2. Utiliser un langage clair et direct Pour savoir dire non, il est important de le faire de manière claire et directe. Évitez les excuses ou les justifications excessives, car elles peuvent affaiblir votre message et donner l'impression que votre refus est négociable. Un simple "non, je ne peux pas" ou "non, ce n'est pas possible" suffit souvent. Exemple : Vous le savez si vous êtes parent. Quand vous un NON hésitant votre le sait et il va insister et négocier pour arriver à ses fins. Par contre si le NON est ferme et définitif notamment dans le ton, l'enfant n'insistera pas. Éviter les ambiguïtés Utilisez des phrases courtes et précises. Par exemple, au lieu de dire "je ne suis pas sûr, peut-être...", dites "non, je ne peux pas m'engager à cela". Établir une attitude positive Adoptez une posture ouverte et respectueuse. Dire "non" ne signifie pas être désagréable. Vous pouvez refuser quelque chose tout en montrant de l'empathie et du respect pour l'autre. 3. Proposer des alternatives Lorsque cela est possible, proposez des alternatives ou des solutions de rechange. Cela montre que vous êtes prêt à aider dans la mesure de vos moyens, même si vous ne pouvez pas répondre positivement à la demande initiale. Exemple : Peux-tu venir m'aider à déménager un meuble ce soi ? - Non ce soir je ne peux pas, mais je peux demain ou ce weekend ! Offrir des options Si vous ne pouvez pas accepter une demande, proposez une autre solution qui pourrait convenir à toutes les parties. Par exemple, "je ne peux pas participer à ce projet, mais je peux vous aider à trouver quelqu'un d'autre". Fixer des délais réalistes Si la demande peut être reportée, proposez un délai qui vous convienne mieux. Par exemple, "je ne peux pas le faire cette semaine, mais je serai disponible la semaine prochaine". 4. Pratiquer la confiance en soi Dire "non" requiert de la confiance en soi. Plus vous pratiquez, plus cela deviendra naturel. Entraînez-vous à dire "non" dans des situations moins stressantes pour renforcer votre assurance. Répéter face à un miroir Entraînez-vous à dire "non" devant un miroir. Cela peut sembler étrange au début, mais c'est un excellent moyen de voir comment vous exprimez votre refus et de corriger toute hésitation ou inconfort. Demander du soutien Parlez de vos défis avec des amis ou des membres de votre famille. Ils peuvent vous offrir des conseils et du soutien, et même vous aider à pratiquer vos refus dans des situations fictives. 5. Respecter sa décision Une fois que vous avez dit "non", respectez votre décision et ne revenez pas dessus sous la pression ou la culpabilité. Rappelez-vous que dire "non" est une affirmation de vos besoins et de vos limites, et c'est un acte de respect envers vous-même. Gérer la culpabilité Il est normal de ressentir de la culpabilité après avoir dit "non", surtout si vous n'êtes pas habitué à le faire. Rappelez-vous que prendre soin de vous est essentiel pour pouvoir mieux aider les autres à long terme. Apprécier ses efforts Reconnaissez et célébrez vos réussites chaque fois que vous réussissez à dire "non". Cela renforcera votre confiance en vous et vous encouragera à continuer à poser des limites claires. Conclusion Apprendre à dire "non" est un processus qui demande du temps et de la pratique. En suivant ces cinq étapes, vous pourrez vous affirmer avec confiance et élégance, tout en respectant vos propres besoins et limites. Dire "non" n'est pas un signe de faiblesse, mais un acte de self-care et de respect de soi-même. Avec de la pratique, vous constaterez que poser des limites claires vous aidera à mener une vie plus équilibrée et épanouissante. La pratique de l'ASSERTIVITE et de la persévérance aident à surmonter cet obstacle.

  • L'assertivité ou comment vous affirmer ?

    L'assertivité ou comment s'affirmer en respectant l'a Que ce soit dans le monde professionnel ou dans la vie personnelle, il est utile de mieux comprendre : ce qui fonde une véritable affirmation de soi , ce qui fonde plus de mieux être, de confort et d'efficacité, plutôt que trop de stress, de pertes de temps ou de conflits. Assertivité – définition : Le mot vient du mot anglais ASSERTIVENESS . Initié par Andrew SALTER psychologue New-Yorkais dans la moitié du siècle dernier. Développé plus récemment par Joseph Wolpe, psychiatre et professeur de médecine américain comme "Expression libre de toutes émotions vis à vis d'un tiers à l'exception de l'anxiété" L'assertivité est définie comme une attitude dans laquelle on est capable de s'affirmer tout en respectant autrui . Il s’agit de se respecter soi-même en s'exprimant directement, sans détour, mais avec considération . Cela conduit à diminuer le stress personnel, à ne pas en induire chez autrui et à augmenter l'efficacité dans la plupart des situations d'entretien. Cette attitude est particulièrement importante dans toutes les situations de la vie, mais elle l'est particulièrement dans toutes les situations d'entretiens professionnels et notamment dans le management (domaine où elle est trop souvent ignorée) Nous trouvons quatre attitudes pour définir un grand nombre de comportements humains : 1 - La fuite , qui se rapporte au cerveau reptilien soit l’instinct 2 - L'agressivité, une autre forme de « reflexe » du cerveau reptilien soit l’instinct 3 - La manipulation , directement lié au cerveau émotionnel Ces trois premières attitudes sont beaucoup moins performantes que l'assertivité. Elles ont tendance à s'exprimer de façon réflexe dans les situations difficiles. Elles sont génératrices de tensions, de défenses, d'incompréhension et de perte de temps. 4 - L'assertivité Cette attitude, elle, au contraire, définit parfaitement une grande qualité de la communication dans laquelle on se respecte soi-même autant que l'on respecte autrui. Elle s'exprime de façon sensible et réfléchie . Elle permet des actions adaptées avec les situations . Ceci est important dans toutes les circonstances de l'existence, personnelles et professionnelles. Cette réponse fait appel au cortex soit le cérébral. Le leurre de la maîtrise de soi Se maîtriser est à la mode. Pour beaucoup de monde, avoir un pouvoir sur soi semble une situation enviable. Cela permettrait à chacun de se délivrer de tous ces défauts qui entravent la réussite ! Libre de l’émotionnel, libre des peurs, des phobies, des inhibitions etc… Mais l’idée de "maîtrise de soi" part sur de mauvaises bases. Nous avons appris à ne pas nous fier à ceux qui prônent des idées de pouvoir sur l’autre. Nous avons hélas moins de discernement vis à vis de ceux qui prônent des idées de pouvoir sur soi . Rechercher le pouvoir sur autrui est suspect, rechercher le pouvoir sur soi (maîtrise de soi) l’est tout autant. Même sur soi, le pouvoir est une démarche maladroite, voir néfaste. Le pouvoir sur soi conduit à une négation de soi. Ce soi qu’on n’aime pas, le remplacer par autre chose revient à une amputation de soi… qui ne peut conduire à une authentique assurance. L’assertivité est fondée sur l’affirmation de soi et non sur la maîtrise de soi. L’affirmation de soi n’est en aucun cas un pouvoir sur soi. L’affirmation de soi, c’est l’accueil de soi ... L’accueil de soi, c’est l’accueil de celui que l’on est, de tous ceux qu’on a été depuis qu’on existe et de tous ceux dont on est issus. L’affirmation de soi c’est donc aussi un respect de soi où il y a aussi respect d’autrui. Une démarche un peu inhabituelle qui mérite quelques explications afin d’en cerner les nuances et les avantages. Le non-verbal : certificat d’authenticité Lorsque nous échangeons des propos, l’information qui passe de nous à l’autre et de l’autre à nous est constituée de verbal (mots - sémantique) et de non-verbal (attitudes, gestuelles, intonations de la voix). Ce qui est étonnant c’est la plus grande partie de l’information échangée est surtout non-verbale. Il paraît même que ce non-verbal représente au moins 90% de l’information. Si l’on peut apprendre à formuler de meilleures phrases, il est beaucoup moins aisé de modifier son non-verbal . En effet ce non verbal est manifesté par la moindre fluctuation de notre intonation, de notre respiration, par le moindre rictus ou la plus infime modification de notre regard. C’est même la moindre modification de notre rythme cardiaque, de la couleur de notre peau, du diamètre de nos pupilles, de nos odeurs corporelles etc… Nous atteignons là la limite d’un réel pouvoir sur soi, car le non verbal est plus généré par ce que l'on pense vraiment que par la volonté . Ce non verbal signe donc l’authenticité de nos propos . Quand verbal et non verbal sont en harmonie, on dira qu’il y a congruence. Quand il n'y a pas vraiment congruence, même si l’interlocuteur s’y laisse prendre, la situation ne lui laissera qu’un parfum de manipulation. Il se sentira alors rempli de doute, d’incertitude, voir d’amertume. Si une telle attitude peut fonctionner avec des gens qu’on ne reverra plus, il faut savoir qu’elle demande néanmoins une dépense d’énergie importante et qu’elle laisse une image déplorable. Chez les personnes que l’on revoit régulièrement, une telle attitude va même profondément nuire à la motivation, à la confiance, à l’implication de chacun , à la qualité de la communication… et quand il s’agit du monde professionnel, la qualité du travail s’en trouvera fortement affectée malgré une dépense d’énergie démesurée. Nos avons là une des principales sources de stress. Tout cadre, directeur ou responsable des ressources humaines se doit de bien connaître ce phénomène. Le non verbal signe donc la qualité de nos échanges . Il est directement lié à ce qu’on pense et à ce qu’on ressent et ne peut totalement être feint. Il est lié à la qualité de la communication qu’on a avec autrui et avec soi-même. S’il est habituel aujourd’hui de parler de communication, il est plus rare de savoir préciser de quoi il s’agit vraiment. Quant à parler de communication avec soi-même, cela peut même sembler saugrenu ! Heureusement, nous commençons à nous rendre compte que nous avons trop souvent confondu "communication" avec "pouvoir" et "manipulation". En finir avec la fausse communication Il est de bon ton de parler de communication. Utilisé pour tout et pour rien, ce mot devient commun au point de s’être un peu vidé de sa substance. Pour qu’un échange entre deux personnes mérite le label "communication", il doit pourtant répondre à certains critères très précis. L’assertivité, mot beaucoup moins galvaudé, définit parfaitement un état dans lequel on est communicant. Pour comprendre ce que signifie "être communicant", nous devons différencier la communication et la relation émotionnelle. Être communicant, c’est d’abord être ouvert , alors qu’être relationnel, c’est être relié (attaché, dépendant). Ce sont deux attitudes fondamentalement différentes. La relation émotionnelle est fréquente , puisque c’est le minimum incontournable de tout échange, volontaire ou non. La communication, elle, est plus rare car elle suppose une conscience et une humanisation des échanges, qui malheureusement n’a rien de spontané. Être communicant, c’est sortir des réflexes (quasi animaux) pour entrer dans une dimension humanisée . Quand nous utilisons notre intellect de la même manière qu’un animal utilise ses griffes et ses crocs (pour se défendre ou pour attraper une proie), il y a juste changement d’outil : l’attitude, elle, reste animale . Il y a réel passage d’un comportement animal à un comportement humain quand on passe de la relation à la communication. Le tableau ci-dessous reprend quelques critères dans un listage comparatif entre la communication et la relation . Dans les deux cas l’information va bien d’un point à un autre, mais elle ne circule de la même façon et ne produit pas le même effet. On ne peut pas parler d'assertivité si on n'a pas clairement différencié la relation de la communication. On notera que quand on dit "J'ai des relations", on parle plus des gens dont on peut se servir, que de ceux vis à vis desquels on a une ouverture d'esprit. Différencier le "quelqu’un", du "quelque chose" Plus le quelque chose est important (information, projet), et plus on souhaite atteindre son objectif, plus il est nécessaire, pour y parvenir, de considérer le quelqu’un plus que le quelque chose : c’est à dire avoir plus de considération pour l’ individu (l’autre et soi-même) que pour le propos (ce que l’on échange). Cela peut sembler paradoxal de lâcher un peu quelque chose pour mieux l’obtenir… mais il en est ainsi. Respect d’autrui Le respect d’autrui ne peut être que naturel. S’il est forcé, il n’y a pas respect de l’autre mais manipulation (même avec de bonnes intentions). Rappelons-nous que, dans le meilleur des cas, le non-verbal ne se contrôle que partiellement. De plus, dans un tel contrôle, on ne se respecterait pas soi-même non plus car alors, on y refoulerait son ressenti. Pour mieux respecter l’autre, plutôt que de tenter de se forcer, mieux vaut augmenter sa sensibilité à la réalité . Le non-verbal s’ajustera automatiquement . Nous sommes d’autant plus touchés par les circonstances que nous ne percevons pas la réalité de ce qui se passe. Le mot respect d’ailleurs vient du latin re-spectus qui veut dire "regarder en arrière, porter attention, regarder avec égards". Au premier regard , souvent, nous sommes surtout "scotchés" à l’apparence immédiate du propos . Au deuxième regard , nous pouvons tenter de nous ouvrir à l’individu et à ce qui motive son attitude ou son discours (qui se trouve souvent hors de la circonstance présente) . Alors qu’au premier passage, l’ intérêt que nous portons au "quelque chose" (le discours) nous égare et nous porte à réagir, au deuxième passage l’ attention que nous portons au "quelqu’un" (l’interlocuteur) nous sensibilise à sa raison. Avec un peu de sensibilité, nous découvrons alors que sa raison (la raison, le fondement, l’origine de son propos) est tout autre que ce que nous croyions. C'est ce qui s'appelle " voir en 4 dimensions ": les trois de l'espace et celle du temps. En effet un individu n'est pas seulement ce qu'il nous montre , il est aussi tout ce qu'il a vécu et tout ce qu'il a été auparavant . Ce que nous considérions trop souvent comme une attaque personnelle n’est en fait qu’une tentative (consciente ou inconsciente) de l’autre pour exprimer ce qu’il ressent. Par exemple quand quelqu’un vous agresse ou vous fait un reproche, il ne fait que vous parler de ses craintes ou de son inconfort. En lui donnant l’opportunité de les préciser et d’être entendu, vous pouvez désamorcer les bombes relationnelles. Le secret, pour un authentique respect d’autrui , est de comprendre que l’autre à une raison et de l’aider à l’exprimer. Cependant cela ne doit pas s’opérer au détriment du respect de soi (par soi). Respect de soi-même Autant il est important de respecter autrui, autant il est important de se respecter soi-même. L’assertivité décrit une attitude où les deux sont présents sans que l’un le soit au détriment de l’autre. Se respecter ( re- spectus ) c’est aussi se regarder en 4 D. Au premier regard nous ne voyons que l’ apparence de notre comportement immédiat ou de notre réaction, au deuxième regard, nous cernons mieux, dans le temps, le fondement, la raison, l'origine de celui-ci. Alors, plutôt que de le maîtriser ou de le refouler , nous pouvons mieux l’entendre et l’apaiser . Ce respect de soi n’est ni plus ni moins qu’une meilleure capacité à communiquer avec soi-même . Il ne s’agit pas là d’un monologue pour malade mental, mais au contraire d’une rencontre avec ce qu’il y a de précieux en soi et d’une validation authentique de ces richesses. Cela permet d'assurer ses bases dans une réelle affirmation de soi Par exemple, quand quelqu’un nous demande quelque chose que nous ne souhaitons pas lui donner : par exemple de lui prêter un de nos livres… alors que nous ne le souhaitons pas, car nous en avons besoin. Le respecter peut sembler être de le satisfaire à notre détriment. Mais dans ce cas on ne se respecte pas soi-même. Si au contraire on lui oppose un refus sans l’écouter, c’est lui qu’on ne respecte pas. Le problème, dans un premier temps , n’est pas de savoir ce qu’on va décider, mais de l’écouter lui et de s’écouter soi , dans un esprit réellement communicant. Par exemple nous pouvons l’aider à exprimer ce qui motive sa demande et le valider. Il nous explique alors qu'il voudrait que nous lui prêtions notre livre car ça lui ferait plaisir de pouvoir le commencer rapidement, et aussi qu'il n’a pas trop le courage d’aller l’acheter. Il nous expliquera d'autant mieux cela sans détour que nous serons capable de l'entendre sans réagir négativement . Nous devons pouvoir valider ses raisons et lui manifester que, compte tenu de cela, nous comprenons que ce serait mieux pour lui que nous le lui prêtions. Mais aussitôt, si cela reste pertinent compte tenu de ses raisons, nous lui affirmons que de notre côté, cela nous pose un problème car nous avons besoin de cet ouvrage. Nous sommes désolés de ne pouvoir lui donner la commodité qu’il sollicite. Autant il est important d’être généreux, autant il faut savoir se respecter soi-même. Sinon, on court le risque de se retrouver rapidement exsangue. C'est l'aptitude à dire non tout en restant ouvert à l'autre, c'est à dire tout en restant communicant. Trop souvent, comme nous n'osons pas dire non, nous préférons intuitivement reprocher à l'autre de nous avoir fait une telle demande . Pour la délicatesse, c'est loupé car alors, même si nous ne sommes plus le méchant qui dit non, c'est seulement l'autre qui est stupide d'avoir posé sa demande ! Naturellement, c'est pire. D’un autre côté, ce respect de soi-même ne doit pas motiver de ne rien accorder à autrui. on deviendrait alors un monstre d’égoïsme sous le couvert d’un faux respect de soi qui n’est qu’un protectionnisme nous faisant manquer la vie. Pour trouver un équilibre convenable, il est souhaitable d'être capable de s'ouvrir avant d'expliquer quoi que ce soit, puis ensuite d' oser dire ce qu'on a à dire . Nous allons examiner ces deux éléments d'un échange dans l'assertivité. S’ouvrir avant d’expliquer Quand vous souhaitez sortir d'une pièce, vous respectez intuitivement un excellent protocole qui consiste d'abord à ouvrir la porte et ensuite à sortir. Il ne vous viendrait pas à l'idée de faire l'inverse, d'essayer de sortir avant d'ouvrir la porte. Quand nous sommes communicants, nous respectons aussi ce protocole : d'abord j'ouvre mon esprit, ensuite je peux faire sortir des informations de moi vers l'autre. Dans le mode relationnel, la tendance est d'essayer de forcer l'autre à s'ouvrir à nous sans, nous, nous être ouvert à lui. Nous nous plaindrons ensuite de son manque d'ouverture car il aura tendance à ne pas nous entendre. Oser entendre Nous trouvons cela fréquemment dans les services d'accueil où, quand on ne peut satisfaire la demande d'un client, on lui explique directement cette impossibilité, sans entendre le problème que ça lui pose. Pareillement, dans les services de soin quand un patient refuse un traitement, une toilette, sa nourriture... etc.… on lui explique ce qu'il doit faire sans entendre sa raison. Une des bases fondamentales de la communication et de l'assertivité est de ne pas avoir peur de s'ouvrir à ce que l'autre a à dire , car quoi qu'il dise nous savons qu' il a une raison et nous n'avons pas peur de l'entendre . Nous cessons alors de nous comporter comme un animal menacé par un prédateur, les oreilles aux aguets, prêt à mordre au moindre danger... voir même sans qu'il y ait danger, comme ces chiens qui aboient dès qu'on passe près de la barrière de leur maison. L'assertivité, c'est humaniser ses comportements et se détendre un peu... tout en permettant ainsi à son entourage de se détendre aussi... car notre entourage également réagit trop souvent comme s'il était menacé. Le moins qu'on puisse dire est que nous ne sommes pas entourés par un environnement communicant. Raison de plus pour adopter un comportement plus performant qui apaisera les situations et désamorcera les mines posées ça et là dans les conversations. Cependant, cela ne doit jamais nous empêcher d'exprimer ce que nous avons à dire sans détour, car le respect d'autrui ne doit pas s'exercer au détriment du respect qu'on s'accorde à soi-même . D'ailleurs, l'efficacité de notre façon de gérer les situations qui se présentent en dépend. L'assertivité n'est surtout pas une attitude dans laquelle on accepte tout sans rien dire. Celui qui fait tout pour les autres mais ne veut rien pour lui, celui qui accepte tout sans jamais rien dire, n'est pas dans l'assertivité mais dans la négation de soi. Dans la négation de soi, même si on est généreux, on reste absent et inefficace . L'autre se plaindra de notre inexistence et les situations seront tendues et embrouillées. Donc s'affirmer et oser dire est très important pour la qualité des échanges. Oser dire Oser dire est aussi important que de savoir entendre , même si "savoir entendre" doit toujours précéder "oser dire". Même quand il est nécessaire de s'exprimer, sans auparavant permettre à notre interlocuteur de donner le fondement de son attitude ou de son propos, il y aura néanmoins toujours un état d'esprit ouvert, dans lequel on accorde à l'autre qu'il a une raison. Cela modifiera favorablement notre non-verbal et évitera les réactions intempestives de celui à qui on s'adresse. Oser dire est trop rare. Alors, sous prétexte de ménager l'autre, nous n'avons en fait que trop peur de sa réaction, ou trop honte de nous affirmer. C'est plus cette peur qu'un souci de délicatesse qui nous anime quand nous n'osons pas dire . Alors, par cette pseudo délicatesse, nous taisons ce que nous aurions souhaité exprimer... puis nous adoptons involontairement une attitude frustrée ou un peu coléreuse. Ce reproche non-verbal conduira l'autre à réagir. Lui même n'osant pas dire, les échanges vont devenir complexes, tendus et stressants. Dans le meilleur des cas ils seront stériles, dans le pire des cas ils seront destructeurs. Oser dire peut paraître simple , mais en fait il nous arrive souvent lors d'un mécontentement, de nous taire avec une personne, puis de ruminer... pour ensuite nous plaindre à une autre de ce qui vient de se passer. Les ragots, les cancans et le "radio couloir" sont généreusement alimentés par ce genre de verbiage qui n'est plus une expression de soi mais seulement une situation dans laquelle on tente de se soulager... j'oserai même dire "se soulager comme si on allait aux toilettes" pour y déverser ce qu'on n'a pas digéré. Prenant ainsi notre interlocuteur pour un déversoir (et je choisis là un terme pudique) nous ne faisons que l'encombrer, pour ne pas dire le souiller, et générons ainsi toute une succession de tensions... car suite à l'échange avec nous, ce dernier fera pareil avec un autre. Oser dire c'est, sans attendre, exprimer ce qu'on ressent, ce qui nous semble important, ou ce qui doit être dit - Si par exemple quelqu'un nous dit "Tu viens au cinéma voir ce film ?" , alors que ce film ne nous intéresse pas, nous lui dirons simplement "Tu sais, ça ne me dit pas trop" plutôt que de lui lancer d'un air faussement délicat "Tu es sûr que ce film vaut le coup ?" (Comme si nous voulions lui éviter un mauvais spectacle). - Si nous sommes avec quelqu'un en voiture, et qu' il se gare sans fermer sa portière alors que nous avons notre sac dans son coffre. Nous lui dirons simplement "Je serai plus tranquille si tu fermes tes portières" plutôt que de jouer le donneur de conseils, faussement délicat, du genre "Tu es sûr que c'est prudent de ne pas fermer ta voiture ?". - Dans le travail, si un collaborateur passe trop de temps à la pose café , nous lui dirons simplement "Tu sais, ton absence prolongée pose des problèmes", plutôt que de sous-entendre d'un air faussement humoristique "Alors ! il était bon le café?" - Dans un hôpital, une infirmière s'approchant d'un patient à qui elle doit faire une piqûre lui dit simplement "Je vais vous faire votre piqûre" et non une phrase du genre "On va faire une petite piqûre" - Face à un patient lui demandant "Dites moi ce que j'ai", un médecin annoncera directement le diagnostic plutôt que d'utiliser des paraphrases, des mots techniques incompréhensibles ou pire encore, des mots inadaptés du genre "grosseur" ou "kyste" pour "cancer". Nous trouvons souvent cela dans l'annonce de pathologies graves où le médecin argumente son attitude en disant qu'il faut protéger le malade. En vérité, c'est surtout le médecin qui se protège lui-même de la réaction du patient, car il ne saurait pas quoi en faire. D'autres, croyant avoir compris cela, annoncent au contraire le diagnostic brutalement et sans aucun accompagnement. Je pense par exemple à cette patiente accidentée, dont le médecin se met à distance au pied du lit, et lui annonce "Eh bien mon petit, pour vos jambes, c'est foutu !" pour lui dire qu'elle est dorénavant paraplégique... puis il s'en va. C'est évidemment abominable ! Dire directement c'est bien, mais encore faut-il le faire avec humanité et ne pas s'esquiver au moment où il faut gérer le retour de ce qu'on vient de dire. En aucun cas, être dans l'assertivité ne doit signifier "lancer dans la figure de l'autre ce qu'on a à lui dire" et ensuite "qu'il se débrouille !". Dire et surtout "gérer le retour" Dans l'assertivité, on ose dire, mais aussi on sait rester présent pour entendre et pour gérer (si nécessaire) le retour que l'autre nous adresse. Là encore, nous n'avons pas peur de ce retour car nous savons que l'autre a sa raison et nous n'avons pas peur de l'entendre . L'affirmation de soi dans laquelle nous sommes ne nous fait pas craindre de nous y ouvrir. Nous le ferons d'autant mieux que nous ne nous mettrons pas à sa place Cependant, nous serons prêts à entendre ce qu'il vit, pense ou ressent à la place où il se trouve. Cette ouverture est beaucoup plus efficace et tranquille que tout l'imaginaire que nous pouvons mettre en jeu. Quand nous nous mettons à la place de l'autre, nous cessons aussitôt de le comprendre pour n'avoir plus accès qu'à notre imaginaire. Dans les exemples du paragraphe précédent : - Si pour le cinéma , notre ami nous dit en retour qu'il aurait aimé aller voir ce film avec nous, nous pourrons l'aider à exprimer ce qui, pour lui, motive ce souhait. Nous devons savoir faire cela, même si nous savons que nous n'irons pas. Ce n'est pas parce qu'on ne peut accorder quelque chose, qu'il ne faut pas permettre à l'autre d'en avoir le désir. - Si pour la voiture restée ouverte l'ami nous dit "oui, mais en la fermant, je crains que pour l'ouvrir, un voleur ne brise la vitre et que ce soit pire". Nous saurons valider cela et trouverons une autre solution, à moins que ce ne soit lui. De toute façon nous saurons respecter sa crainte sans pour autant nier la notre. - Si pour la pause café le collaborateur nous retourne "Oui, mais si je ne m'arrête pas quelques minutes de temps en temps, je pète un câble ! J'en ai marre de ce boulot !" certes il a la réaction que nous aurions aimé éviter. " Ne rien dire" ne pouvait convenir, " dire" risquait d'engendrer cela ! Mais justement nous ne devrions pas craindre une telle réaction . Elle est seulement l'opportunité de mettre à plat une situation tendue et refoulée chez le collaborateur. Ce dernier doit certainement ruminer et refouler depuis un moment et se sentir enfin compris ne peut que l'apaiser (même si on ne peut changer sa situation). - Pour l'infirmière qui fait la piqûre , si le patient rétorque "J'ai peur des piqûres", l'infirmière ne sera pas gênée pour lui demander "Qu'est ce qui vous fait peur dans les piqûres ?". Le non verbal sera correct si l'infirmière accorde au patient qu'il a une raison d'avoir peur. Ce dernier se sentira d'autant plus rassuré que sa raison sera entendue et validée (même s'il doit quand même subir la piqûre). Il ne sera pas du tout rassuré si celle-ci dit "Mais non. Ne vous inquiétez pas, ça va aller vite. Vous ne sentirez rien!" Même si l'infirmière dit vrai, elle vient de nier l'autre et de le mettre en situation d'inexistence. Cela sera néfaste pour la suite des soins. - Pour le médecin devant annoncer une pathologie lourde, s'il voit face à lui son patient s'effondrer sans rien dire ou au contraire exploser en larme, il saura l'aider à préciser son ressenti, ses peurs, ses angoisses, son effondrement. Cela suppose que le médecin est capable de l'accompagner. S'il ne l'est pas (car ce n'est pas ce métier qu'il a appris) il peut faire appel à la collaboration d'un psy à qui il délèguera la suite. Donc, ce qui est important, c'est d' oser dire, mais tout en étant capable d'accueillir le retour que l'autre nous adresse et de l’accompagner si nécessaire . Cela peut sembler prendre du temps... et on n'a pas que ça à faire ! Certes, si on a l'impression que ça prend du temps, je comprends une telle réticence ! Mais en réalité, ne pas faire ainsi prend beaucoup plus de temps . A force de ne pas dire vraiment, de nier ce que l'autre exprime (même pour le rassurer), de ne pas entendre... nous ne faisons que fonctionner tous sur notre imaginaire sans entendre personne. Cela génère de multiples malentendus, du stress et d'innombrables fuites d'énergie. Des échanges sans gaspillage d’énergie Faire semblant consomme beaucoup d'énergie. Cela nous épuise. Nous allons rapidement nous en plaindre. Ce mécanisme étant contagieux, il va s'étendre à notre environnement. Tout cela engendre la fuite d'une phénoménale quantité d'énergie et un grand gaspillage de temps. Nous avons là une importante source du stress quotidien . Il suffit, dans un environnement, qu'une seule personne soit dans l'assertivité pour qu'une régulation s'opère. C'est justement parce que dans notre entourage les gens ne sont pas ainsi qu'il est urgent que nous le soyons le plus possible. Peu importe notre imperfection, car chaque fois que nous nous y parvenons, c'est un peu de mieux être et d'efficacité gagnée. Attention de ne jamais pour autant prétendre en savoir plus que les autres. Se prétendre proche de la perfection ne fait que développer un mépris pour autrui et produira à coup sûr l'inverse de l'effet attendu. Soyons simples, y compris avec nos défauts , et assumons-nous. C'est ce qui fait notre richesse, c'est ce qui fait que nous existons vraiment. Je vous renvoie pour cela au début de cet article dans le paragraphe "Le leurre de la maîtrise de soi" Impact professionnel Dans les services d'accueil , nous aurons un accueil de qualité. Cette qualité donnera une image valorisée de la structure professionnelle où travaille l'agent. Dans le management, nous trouverons des cadres et des directeurs efficaces qui s'occupent plus de ressources humaines que de matériaux humains. Leurs équipes seront plus motivées. Les informations échangées seront plus franches et plus claires. Les entretiens individuels gagneront en performance. Ils seront mieux orientés vers le partenariat et vers une critique constructive de ce qui est produit. Les échanges inter-service seront de meilleure qualité. Une conscience plus systémique diminuera les conflits, les réactions et permettra une meilleure conscience du rôle de chacun. Les réunions seront de véritables réunions, loin de la démotivante réunionite. Chacun y sentira sa place utile et identifiera clairement le résultat auquel chacun aura contribué. Dans le sanitaire et social nous aurons des informations et une écoute de qualité qui sera sécurisante pour les patients et beaucoup moins fatigante pour les soignants ou les travailleurs sociaux. Tout l'ensemble du monde professionnel y gagne, y compris le secteur commercial où l'on confond souvent, à tort, communication et manipulation. Cette tendance à la manipulation transforme hélas le côté noble du commercial en vil mercantilisme et nuit à l'image de la profession. Impact personnel Notre vie extra professionnelle en recueille également de nombreux bénéfices. S'il est important de mettre plus de vie dans son travail, cela l'est tout autant, sinon plus, dans son quotidien personnel ou familial. Que de personnes en souffrance conjugale, que de parents en souffrance avec leurs enfants, que d'enfants ne sachant comment se positionner avec leurs parents (que ces enfants soient petits... ou adultes). Nombreuses sont les situations de la vie qui sont concernées par l'assertivité. Le couple y trouvera un mieux vivre où cessera le gaspillage de ce qui a fait la dimension de leur rencontre. Les parents , enfin libre de la culpabilité que malencontreusement la psychologie a trop souvent fait peser sur eux, pourront mieux accompagner leurs enfants tout en vivant leur vie d'homme ou de femme. Les enfants comprendront mieux l'homme et la femme que sont leurs parents. Ils développeront plus de responsabilité, d’affirmation de soi et de conscience d'autrui et se positionneront mieux dans l'évolution de leur vie. Nombreux sont aussi les bénéfices dans la vie sociale, que ce soit avec ses amis, avec ses voisins, dans les commerces, dans les loisirs etc.… etc... Pour conclure Être dans l'assertivité, c'est être capable d'une véritable communication, tant avec les autres qu'avec soi-même. C'est avoir parfaitement différencié la relation de la communication . Être dans l'assertivité, c'est enfin associer deux qualités qui semblaient autrefois contradictoires: affirmation de soi et respect d'autrui. Après avoir longtemps prôné l'une au détriment de l'autre, c'est enfin les réunir dans ce qui fonde une réelle efficacité et un réel confort de vie pour nous-même comme pour autrui. Même si l'assertivité semble délicate à réaliser, elle est tout à fait accessible. Le but n'est pas la perfection, mais plus modestement une progression. Et de progrès en progrès ce que nous vivons se trouve de plus en plus amélioré, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. Outre les lectures proposées sur ce site, je ne saurais trop vous recommander de rester en recherche de tout ce qui vous proposera un cheminement où l'autre et soi-même sont respectés. Que ce soit sur le net ou dans de multiples ouvrages, ou dans des formations, rappelons-nous que nul ne peut prétendre avoir l'exclusivité du respect d'autrui dans l'affirmation de soi, pas plus qu'on ne peut avoir l'exclusivité de l'humain. Pour cela il est important de rester libre de toute école de pensée et de se rapprocher de la vie sans jamais ne s'enfermer en rien tout en restant ouvert à tout.

  • Avec SPINOZA : faire provision de joie

    L’expertise universitaire, l’exigence journalistique La pandémie de coronavirus a fait vaciller bien des certitudes. Constatant avec stupeur les limites de son savoir, et prenant conscience avec angoisse de sa vulnérabilité face au virus, l’homme est brutalement rappelé à l’ordre de l’humilité. Est-on alors condamné à devoir faire face aux événements sans pouvoir prendre appui sur un sol solide ? Faut-il abandonner tout espoir de pouvoir « trouver le roc ou l’argile » qui nous permettrait de « marcher avec assurance en cette vie » (Descartes) ? Non, car la philosophie peut nous permettre de reprendre pied sur quelques îlots de certitude, comme en témoigne, sur trois points précis, celle de Spinoza. Pour SPINOZA rien ne vaut la vie humaine Faut-il faire passer les impératifs de santé publique avant les impératifs économiques ? Le Président Trump répond non. Tout dépend de la valeur que l’on peut accorder à une vie humaine. Au moment des choix, économiques, et médicaux, dont dépend la survie de tant de personnes, deux questions se posent : la vie vaut-elle plus que tout ? Et toutes les vies ont-elles la même valeur ? On peut, avec Spinoza, apporter une réponse positive à ces deux questions. Car ce qui fait la valeur d’une vie, c’est cette vie elle-même. Chaque vie est un trésor qui mérite d’être préservé par tous les moyens. Le combat pour chaque vie est à chaque fois un combat pour l’humanité entière. Spinoza définit la « vertu » comme « puissance », termes par lesquels il entend « la même chose » ( Éthique , IV, définition 8). Car, pour lui, « de par son être, chaque chose s’efforce de persévérer dans son être » (III, p. 6). L’effort de persévérance est l’essence même de la chose : « L’effort (Conatus) par lequel chaque chose persévère dans son être n’est rien en dehors de l’essence actuelle de cette chose » (III, p. 7). La vie est en soi vertueuse. D’où il résulte, en termes simples, que respecter la personne humaine, c’est d’abord, et essentiellement, lui permettre de continuer à vivre. Et précisément, pour Spinoza, « le bonheur consiste pour l’homme à pouvoir conserver son être » (IV, p. 18, Scolie). Ceux qui luttent pour la survie de chaque malade sont des serviteurs du bonheur. Qu’ils en soient remerciés. Les contraintes sauvegardent la liberté Les mesures de confinement décidées par les gouvernements ne sont-elles pas liberticides ? Les contraintes imposées aux individus ne viennent-elles pas restreindre de manière aussi excessive qu’illégitime leurs libertés : de travailler, de se déplacer, de se divertir, de faire du sport, etc. ? Ne risque-t-on pas d’entrer dans une société de surveillance généralisée ? Il est clair que les risques sont réels. Mais il ne faut pas perdre de vue l’essentiel, qui est la sauvegarde de la liberté fondamentale de persévérer dans son essence d’être vivant. C’est ce qu’établit très clairement le Traité Théologico-Politique . « La fin de l’État est… en réalité la liberté ». Afin même que chacun puisse conserver « son droit naturel d’exister et d’agir », il faut que les individus aient renoncé au « droit d’agir suivant le seul décret de sa pensée ». La contrainte collective pesant sur les actes est la condition sine qua non de la liberté de penser ce qu’on veut et de dire ce qu’on pense. Ainsi : « Dans un État démocratique… tous conviennent d’agir par un commun décret, mais non de juger et de raisonner en commun. C’est donc seulement au droit d’agir par son propre décret [que l’individu] a renoncé, non au droit de raisonner et de juger. » L’État (le souverain) a le pouvoir absolu de décréter sur les actions, mais cela uniquement afin que les citoyens puissent « vivre en paix », en usant de leur liberté de penser. Et, d’abord, puissent « vivre », car telle est la liberté fondant toutes les autres ; et tel est le défi majeur aujourd’hui ! La force d’âme, vertu fondamentale pour notre temps Quelle est alors la vertu la plus utile en ces temps difficiles ? Dans l’ Éthique (III, p. 59), Spinoza répond : la « force d’âme ».Il la divise en fermeté, et générosité : « Par fermeté j’entends le désir par lequel on s’efforce de conserver son être d’après le seul commandement de la raison. Par générosité j’entends le désir par lequel on s’efforce, d’après le seul commandement de la raison, d’aider les autres et de s’unir à eux par amitié » Dans les gestes « barrière », et le respect des consignes de confinement, les deux dimensions de la force d’âme s’unissent, dans un même mouvement. Les actions individuelles tendent à la fois à l’utilité de l’agent, et à celle d’autrui. C’est en étant utile à autrui que l’on est, in fine, utile à soi ! À l’évidence, c’est de « force d’âme » que font preuve tous ceux qui se trouvent « en première ligne » pour combattre la maladie. Mais c’est aussi ce dont ont eu, et ont toujours, besoin, tous les autres, pour mettre leur énergie au service du combat commun (en « deuxième ligne »), et accepter les contraintes du confinement (en « troisième ligne »). Pour Spinoza, l’esprit est dans la joie quand il considère sa puissance d’agir ( Éthique , III, p. 53). La joie accompagne le passage à une perfection plus grande, la tristesse le passage à une perfection moindre (III, p. 11). Car « la joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection » (III, Définitions des sentiments). Chaque fois que, en faisant preuve de force d’âme, on agit pour sauvegarder la liberté fondamentale de chacun de persévérer dans son être, on éloigne la tristesse, et on fait provision de joie.

bottom of page